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Vins français : Trois marchés d'export à prospecter

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Les vins français résistent bien à la crise sanitaire mais restent à l’affut de nouveaux débouchés à l’international pour marquer leur présence sur ces marchés. Business France, dans son livre blanc « où exporter en 2021 », liste les pays à prospecter en ce moment dont voici le top 3.

Par serge de Cluny

Par ces temps incertains, nous avons chacun et chacune un choix : est-ce que l’on reste inactifs, à subir, ou est-ce qu’au contraire on se met dans une position proactive en essayant de saisir les opportunités qui peuvent exister ? ». cette déclaration de Julien Denormandie lors de la journée France Export Agroalimentaire organisée par Business France fin 2020, résume parfaitement la situation.

Dans « Agro, Où Exporter en 2021 ? », le livre blanc de l’export publié par Business France en octobre dernier, on peut voir que malgré l’exposition des vins français premiums à la situation sanitaire et aux différentes contraintes géopolitiques (taxes Trump, Brexit, repli chinois…), il reste des opportunités à exploiter. « La crise a eu un effet sur la sensibilisation de consommateurs à la protection de l’environnement et la responsabilité sociale des entreprises. Il est alors important pour les producteurs français de travailler les emballages, l’offre low/no alcool et vins certifiés bio et biodynamique » explique-t-on chez Business France. Ainsi, le livre blanc de l’export liste les marchés à fort potentiel pour les vins français mais il cible plus précisement trois pays à prospecter.

Les Marchés porteurs

Il y a tout d’abord le Canada qui a augmenté ses importations de vins de plus de 19% depuis 2014. Dans ce pays où les achats se font de plus en plus en ligne, ce sont « les vins blancs, rosés et effervescents sont les secteurs les plus porteurs ». Grâce à l’accord de libre-échange CETA, les vins français renforcent leur position de premier fournisseur en valeur (23 % de parts de marché).

L’irlande fait également partie des pays listés en top 3 par Business France. En effet, malgré que « la crise Covid-19 impacte fortement le secteur (car 19 % de la consommation de vin se fait sur le Réseau Hors Docimicile) », les irlandais ont augmenté leurs importations de 11% en valeur et 27% en volume sur le premier semestre 2020. Cette tendance « peut en partie s’expliquer par des surstockages et la relocalisation de centrales d’achats de grands opérateurs britanniques » selon Business France qui précise que « si les rouges et les blancs dominent, les rosés, bios, effervescents et les appellations confidentielles progressent » sur le marché irlandais

Le troisième pays ciblé par l’agence est la Suède où « les vins français bénéficient de la grande diversité de l’offre française où cohabitent appellations historiques et une nouvelle génération de vignerons défendant des pratiques respectueuses de l’environnement ». Le marche suédois de l’alcool, qui est géré par le monopole d’Etat Systembolaget, se caracterise par une forte demande en matière de vins bio, biodynamiques et naturels (46 millions de litres vendus en 2019, soit un cinquième des ventes de vins). Business France donne plus de détails sur la demande en décrivant  « un intérêt grandissant pour les vins de Loire, du Jura et de Savoie surtout dans les bars à vins branchés ».

Le Chèque relance export

Pour inciter les PME et ETI à aller de l’avant, le ministère de l’Agriculture a lancé un Chèque Relance Export. « Toute entreprise participant à un pavillon Business France sur un salon à l’étranger bénéficiera d’un chèque d’un montant maximal de 2 500 euros. Avec pour les entreprises participant à un Tastin’France un chèque d’un montant maximum de 1 500 €. »  déclare Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Cette mesure de soutien à de telles actions dans ce contexte particulier est saluée par Business France qui reste persuadée que « le maintien d’actions de promotion sera essentiel pour une bonne reprise ».

Dans ce contexte incertain, « le maintien d’actions de promotion sera essentiel pour une bonne reprise » souligne Business France. Pour inciter les opérateurs à se lancer, le ministère de l’Agriculture lance un « Chèque Relance Export ». Comme l’explique Julien Denormandie, « toute entreprise participant à un pavillon Business France sur un salon à l’étranger bénéficiera d’un chèque d’un montant maximal de 2 500 euros. Avec pour les entreprises participant à un Tastin’France un chèque d’un montant maximum de 1 500 €. » Défendant le choix de l’action, le ministre de l’Agriculture ajoutant que « l’un des freins à l’exportation, c’est de prendre pari, qui a un coût. Plus le contexte est incertain, plus le rapport bénéfice sur coût est dans les têtes. »

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Les voyageurs d’affaires se déplacent généralement avec des données sensibles concernant leur entreprise et ils représentent souvent, à ce titre, une cible de choix pour la cybercriminalité, notamment lors de situation de concurrence ou de guerre économique. Voyons quels sont les principaux dangers existant et les précautions à prendre.

Par Franck Boccara

Même si les PME et ETI intègrent de plus en plus la protection contre la cybercriminalité à leur politique de voyage, seulement le tiers de ces entreprises déclarent avoir adopté de réelles mesures de sécurité dans ce domaine. Ces chiffres demeurent assez inquiétants lorsqu’on sait que la cybercriminalité augmente en volume et en sophistication dans un contexte ou la concurrence se transforme facilement en guerre économique.

Le voyageur d’affaire, et à travers lui son entreprise, se trouve donc souvent en état de vulnérabilité face à une cybercriminalité qui visent principalement deux objectifs : la perturbation du système informatique et communicationnel de l’entreprise et le vol de données. Pour arriver à leurs fins, les cybercriminels disposent aujourd’hui d’opportunités grâce à des développement technologiques tels que le cloud, l’Internet des Objets, l’intelligence artificielle ou le développement de la 5G qui impliquent une explosion du nombre de données et du nombre d’appareils et de capteurs connectés.

En dehors de cas particuliers ou les attaques peuvent émaner d’institutions ou d’états disposant de moyens particulièrement sophistiqués, la cybercriminalité est généralement rendue possible par la négligence des voyageurs d’affaires et par un manque d’information. Elle peut donc être évitée par la mise en place de bonnes pratiques et d’habitudes comportementales simples comme par exemple :

  • Ne pas laisser un ordinateur allumé lors de votre absence (dans un train, dans une chambre d’hôtel…)
  • Connaître les endroits de connexion à risques (les aéroports, notamment) et se comporter en conséquence.
  • Eviter de se servir de clés USB qu’on se serait fait remettre (lors d’un salon professionnel ou d’une rencontre par exemple).
  • Utiliser des accessoires de protection simples tels que la webcam cover ou le filtre de confidentialité pour écran d’ordinateur
  • Mettre en place et se servir de systèmes de sécurité d’entreprise, tels que les corridors de communication VPN

Evidemment, l’idéal est de voyager uniquement avec les informations nécessaires afin de limiter les risques. Pour cela, certaines entreprises ont déjà adopté cette règle catégorique et réservent pour leurs voyageurs d’affaires des ordinateurs et des smartphones quasiment vierges car elles ont bien compris qu’au delà de la nuisance directe de la cyberattaque, celle-ci entraine des conséquences graves pour la réputation de l’entreprise dont la crédibilité et la fiabilité seront sérieusement mises à mal, ce qui aura inévitablement un impact négatif sur les clients et partenaires et donc sur le chiffre d’affaire.

 

GIREVE - La marketplace qui connecte l'écosystème des nouvelles mobilités
GIREVE est le leader européen de l’intermédiation sur le secteur des nouvelles mobilités. Cette marketplace, qui compte à son actif plusieurs millions de transactions, permet de connecter et de faciliter les échanges entre tous les acteurs de l’éléctromobilité (pouvoir publics, gouvernement et entreprises). Les entreprises de cet écosystème font appel à GIREVE afin d’obtenir un état des lieux de la recharge sur un territoire, définir une stratégie de développement sur un nouveau marché, mettre en œuvre la transition énergétique de leur entreprise, étendre leurs activités ou encore anticiper les problématiques à venir. Eric Plaquet, Président de GIREVE et Amandine De Oliveira, Directrice Conseil, nous parlent du rôle de cette plateforme de marché qui a su devenir un pivot central de ce marché à la croissance spectaculaire.
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