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Inflation: inquiétante ou nécessaire pour les investisseurs ?

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S’il est un thème à la mode actuellement, c’est bien celui de l’inflation. En effet, L’inflation poursuit sa hausse et s’installe dans le paysage économique français avec un taux à 5,2% sur un an. Mais cette hausse pour le neuvieme mois consecutif est-elle inquiétante ou nécessaire ?

Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

Quel est le contexte ?

Depuis la crise de 2008, nous avons vécu dans un univers de taux bas. Le loyer de l’argent est faible, ce qui permet à chacun de pouvoir s’endetter à coût faible et c’est d’ailleurs peut-être une des raisons de la vigueur de l’immobilier.

Les banques centrales n’ont cessé de baisser leur taux entre 2009 et 2020 avec pour but de relancer l’inflation… en vain. Ces taux bas font que parmi les classes d’actifs accessibles au particulier épargnant, seules les actions continuent de délivrer des rendements élevés pendant que les produits obligataires ou produits bancaires de type compte à terme ou compte sur livret proposent des rémunérations faibles ou nulles.

Que change l’arrivée de l’inflation ?

L’inflation est là…avec un taux à 5,2% sur un an. Ce qui est intéressant, c’est le fait que l’inflation est présente sur les salaires et qu’elle pourra se traduire par plus de consommation notamment pour les bas salaires.

Ce que l’on peut craindre dans un premier temps c’est que cette inflation amène les investisseurs à réduire leur exposition actions et donc que les marchés actions baissent. La correction pourrait être importante compte tenu des niveaux records actuels et ce serait en effet l’occasion de prendre une respiration.

L’inflation risque également d’entraîner une hausse des taux d’emprunt. Les taux de crédit immobilier devraient donc grimper sensiblement, ce qui induirait une diminution du pouvoir d’achat de l’acheteur. Pour donner un exemple, emprunter 500K€ sur 20 ans au taux de 1%, emporte des mensualités de 2 299€. La même mensualité de 2 299€ mais avec un taux de 2% ne permet d’emprunter que 454 453€…. l’impact est donc de plus de 9%. Ce phénomène pourrait entrainer une baisse des prix de l’immobilier.

Le fait que l’argent coûte plus cher va sans doute tarir certaines sources de liquidités. Certains investissements très prisés tels que le private equity, pourraient en pâtir à deux niveaux, la demande initiale et le risque que certaines entreprises ne survivent pas à un moindre accès aux liquidtés.

En revanche, l’aspect positif de cette inflation sera le retour des rendements sur des actifs perdus de vue tels que les obligations et notamment les fonds de portages obligataires et pas seulement les fonds d’arbitrages obligataires. Pour un épargnant, ce sera la possibilité d’acheter à nouveau des OPC diversifiés, flexibles et/ou prudents en diversifiant réellement son exposition au risque.

De plus, l’actif le plus corrélé à l’inflation est le chiffre d’affaires, ce qui nécessairement impacte les dividendes et serait donc un aspect positif pour les valorisations des actions. Ainsi, la baisse évoquée supra, selon notre prisme, serait donc conjoncturelle et non pas structurelle.

Comment anticiper des effets inflationnistes sur son patrimoine ?

On peut conserver les fonds actions en sachant que les valorisations pourront chuter à court terme. Afin de minorer l’effet, nous aurions tendance à inciter à la prise de bénéfices, c’est-à-dire couper les plus-values et conserver la valeur initiale investie. C’est l’occasion d’initier des lignes obligataires ou de revenir sur des fonds diversifiés et prudents.

Concernant l’immobilier locatif, avec un objectif de conservation des biens de 15 ou 20 ans, nous considérons qu’il est tout de même pertinent de profiter des taux d’emprunt si favorables et à taux fixes qui plus est.

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3. Communiquer et sensibiliser sur le risque client La communication et la sensibilisation sont des éléments importants pour maitriser le risque client. Il est important de communiquer sur le risque client au sein de l’entreprise et particulièrement auprès des commerciaux, du service client et de la direction financière. La sensibilisation doit porter sur les points suivants :
  • L’importance de la gestion du risque client pour la santé financière de l’entreprise.
  • Les procédures à suivre pour identifier et gérer les clients à risque.
  • Les conséquences d’un non-paiement sur l’entreprise.
Au-delà des 3 axes majeurs cités précédemment, il est important de souligner que la mise en place d’un processus de suivi et d’analyse du risque client est un processus continu qui nécessite un engagement permanent. Son succès dépendra de la qualité des données, de la rigueur des analyses et de la réactivité des mesures prises. En investissant dans un processus de suivi et d’analyse du risque client solide, les PME et ETI peuvent réduire considérablement leur exposition aux pertes financières et améliorer leur santé financière globale.  
Rescrit fiscal
Le rescrit fiscal est un mécanisme mis à la disposition des personnes physiques et morales qui leur permet d’obtenir un avis, une interprétation, la position de l’Administration sur un texte juridique ou une situation de fait. Cette prise de position est protectrice lorsqu’elle est favorable mais elle n’est pas contraignante si elle est défavorable. Par Nathalie SAINTE ROSE MERIL – Avocate fiscaliste Cette demande d’interprétation peut concerner tout type d’impôts :
  • impôt sur le revenu,
  • impôt sur la fortune immobilière,
  • TVA,
  • impôt sur les sociétés,
  • impôts locaux.
Voici, pour illustrer, certaines questions de fiscalité pouvant faire l’objet de demande de rescrit fiscal : est-ce-que je remplis les conditions pour bénéficier d’une exonération d’impôt ? Suis-je éligible au bénéfice d’un dispositif fiscal de défiscalisation ? La réponse de l’administration fiscale s’appelle un rescrit fiscal. Celle-ci est en principe tenue de faire connaître l’interprétation qu’elle a d’une situation ou d’un texte dans le cadre d’un rescrit. Il existe plusieurs types de rescrit :
  • Le rescrit général qui est applicable à tous les impôts, droits et taxes (sauf ceux ne figurant pas dans le code général des impôts), il consiste en une prise de position formelle de l’Administration sur un texte fiscal (art L80A du LPF) ou sur une situation de fait (art L80 B1° du LPF)
La prise de position formelle de l’article L. 80 A du LPF consiste en une demande à l’Administration de précisions sur un point de droit fiscal, dans ce contexte, le sollicitant peut opposer à l’administration ses prises de position formelles sur l’appréciation de situations de fait au regard d’un texte fiscal. Quand le rescrit vise une interprétation d’un texte, cela implique qu’il n’y a pas d’interprétation dudit texte prévu par la doctrine, ni d’autres textes sans l’appréciation d’une situation de fait. La prise de position formelle issue de l’article L 80 B du LPF consiste en une demande pour obtenir des précisions sur sa propre situation au regard des textes applicables. Le délai Cette demande d’interprétation devra être écrite et devra intervenir avant la date d’expiration du délai limite de déclaration de l’impôt en question. Si la demande de rescrit fiscal se réfère à un impôt ne nécessitant pas d’obligation déclarative, elle devra avoir lieu avant la date de mise en recouvrement de l’impôt concerné. Contenu de la demande La demande doit être écrite et contenir a minima :
  • Nom ou raison sociale
  • Adresse, numéro de téléphone, et le cas échéant adresse électronique
  • Présentation complète de la situation de fait
  • Le texte fiscalsur la base duquel l’administration est saisie pour la prise de position ;
  • L’analyse de la situation exprimée par le demandeur
Garanties accordées La prise de position formelle engage l’administration et limite son droit de remettre en cause votre situation fiscale. L’administration ne pourra pas procéder à un rehaussement des impositions concernées si :
  • Vous elle vous juge de bonne foi, fournir à l’administration les éléments lui permettant de se prononcer en connaissance de cause
  • Votre situation est restée identique à celle sur laquelle l’administration a pris position ;
  • Vous vous êtes conformé à la solution prise par l’administration
De même l’administration peut avoir déjà pris des rescrits de portée générale que vous pourrez trouver dans le BOFIP.
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