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STRATÉGIES

88% des 18-34 ans veulent un accompagnement du management  en matière de santé mentale. Ils ont également  besoin  d’être  stimulés et impliqués dans le projet de l’entreprise. D’un autre côté, l’expertise et les idées d’amélioration des collaborateurs représentent  un potentiel de développement et de création de  valeur pour l’entreprise. Le recueil de la Voix des collaborateurs n’est donc plus une option mais bien un levier stratégique en termes de marque employeur et de performance. Par Aude Guei – Consultante facilitatrice en transformation des organisations AG Conseil POURQUOI LE RECUEIL DE LA VOIX DES COLLABORATEURS EST PRIMORDIAL ? ▶ Ne pas recueillir la Voix des collaborateurs, c’est se priver d’une partie de leur potentiel au détriment de la réussite de l’entreprise et de l’engagement des collaborateurs. Les salariés sont le cœur de l’entreprise.  De part leur expertise,  connaissance  des clients et historique des différents projets ; les idées d’amélioration et points d’attention des collaborateurs constituent une source de développement. ▶ Recueillir la Voix des collaborateurs permet  également de lutter contre « l’angle mort du management ». Cet angle mort représente l’ensemble des risques potentiels et axes d’amélioration qu’une entreprise ne peut percevoir sans l’aide de ses collaborateurs et d’une personne tierce. En raison de sa fonction, ses enjeux, son point de vue et ses filtres, un dirigeant n’est pas en mesure d’appréhender toutes les problématiques et axes de progrès de son entreprise. Pour avoir une vision 360 de son organisation, il est donc nécessaire de s’appuyer sur les collaborateurs en proposant par exemple des sondages sur les axes d’amélioration internes et les conditions de travail afin de  prévenir les RPS et être plus performant. Cela permettra également à toutes les personnalités de s’exprimer en sachant que les personnes introverties ont souvent des idées brillantes qu’elles n’osent pas toujours exprimer. ▶Enfin, une écoute plus approfondie des besoins et remarques des équipes est un moyen de leur offrir une meilleure expérience collaborateur et de les fidéliser. Avec la hausse des démissions (+24% entre 2019 et 2023 selon la DARES) et les difficultés de recrutement, une entreprise doit avoir une prise de recul sur son organisation pour rester performant et éviter de générer de la démotivation et des départs sans en comprendre la cause. En effet, peu d’entreprises proposent un dispositif permettant de recueillir régulièrement les avis des salariés et d’encourager les initiatives. Conséquences : – De nombreux collaborateurs n’osent pas remonter leurs difficultés, frustrations ou idées d’amélioration en raison d’une absence d’outils et de cadre leur permettant de le faire librement et sereinement.Départ inattendu de talents car même si elle fait preuve de bonne volonté, une organisation ou un manager peut favoriser inconsciemment  le mal-être et le désengagement de ses équipes.
Aude Guei – Fondatrice d’AG Conseil
▶En psychologie, il est dit que « Ce que l’on ne conscientise pas, ne peut être guéri« . Ce principe peut également s’appliquer aux entreprises car « tout ce que vous ne percevez pas ne peut être amélioré et suivi ». En somme, en ne recueillant pas régulièrement  la Voix des collaborateurs, votre organisation peut générer de la démotivation, de l’absentéisme, du turnover, des RPS et une baisse de performance sans que vous puissiez identifier les causes profondes et les prévenir. COMMENT LE RECUEIL DE LA VOIX DES COLLABORATEURS PEUT DEVENIR UNE FORCE POUR L’ENTREPRISE ? Pour que le recueil de la Voix des collaborateurs devienne un atout en termes de marque employeur, il est important que cette démarche soit pérenne et favorise la reconnaissance des salariés. Au préalable, 3 éléments devront être déterminés :
  • Le type d’informations récoltées: Idées d’amélioration, degré de satisfaction, expérience collaborateur, charge de travail, moyens/ressources, ambiance de travail, besoins, QVT…
  • Le mode de recueil: Questionnaire, entretiens, application, étude des sites d’évaluation expérience collaborateur (Glassdoor), recours à un cabinet externe, challenge des meilleures idées…
  • La fréquence de recueil:  Trimestriel, semestriel,  annuel…
Une fois ces éléments définis et la démarche lancée, il sera également primordial de communiquer sur les résultats des enquêtes  ainsi que sur  les plans d’actions associés. Cela permettra de renforcer le sentiment d’utilité des collaborateurs et de les encourager à participer davantage au développement de l’entreprise. Toutefois pour insuffler et mettre en place plus facilement cette nouvelle dynamique de co-création, il est conseillé de faire appel à une personne tierce/ facilitateur externe. Son regard extérieur sera une opportunité pour l’entreprise d’identifier les freins de performance et d’engagement et d’aider les collaborateurs à s’exprimer plus librement. ▶En conclusion, mettre en place une stratégie pérenne de recueil de la Voix des collaborateurs est un moyen de bénéficier pleinement de leur expertise et de mieux comprendre leurs besoins.  Elle peut représenter un élément attractif de votre marque employeur et apporter de nombreux bénéfices en termes d’amélioration continue, de fidélisation et de RPS.
Beaucoup de choses ont été écrites et théorisées sur la RSE. La Loi PACTE, promulguée le 22 mai 2019, a consacré la RSE dans le Code civil (Article 1833). Le Covid a accéléré les attentes sociétales en matière de santé et d’environnement… En fait, aujourd’hui, la RSE est devenue un sujet incontournable pour toutes les organisations, y compris pour les PME et ETI. Mais comment faire pour avancer sur ces sujets quand on est une petite entreprise, déjà en proie à ses problématiques opérationnelles du quotidien ? Il y a plusieurs stratégies dont une qui mérite vraiment d’être explorée; celle de la gamification. Par Pierre-Alain Gagne – Gérant Co-Fondateur de DOWiNO Des budgets et des ressources faibles pour la RSE Comme le montre le Baromètre 2022 de la RSE réalisé par Vendredi, les PME et les ETI accordent un budget très faible à leur plan d’action RSE : 60% des PME et 35% des ETI y consacrent moins de 20 000€ par an. C’est la même chose en termes de ressources humaines où il est rare dans ces structures d’avoir des personnes entièrement dédiées à ces sujets (Responsable RSE, Mission Handicap, chargé de projet RSE…). Le temps manque donc pour mettre en place et piloter les actions dans ces structures.  Pourtant, quand on sait que 93% des personnes qui se sont engagées sur le sujet souhaitent poursuivre leurs actions car elles donnent du sens à leur travail, cela fait réfléchir (Étude du Collectif de l’engagement, 2022) ! D’un autre côté, on ne parle pas de RSE comme on parle d’un sujet métier par exemple. Sur ces sujets (handicap, sexisme, impact carbone, prévention…), il ne s’agit souvent pas uniquement de transmettre des informations et des connaissances brutes mais plutôt d’éveiller les consciences ! Car c’est cet éveil des consciences qui permettra la mise en action individuelle et collective… Quelles solutions ont les PME/ETI pour avancer sur le sujet de la RSE ? Du coup, les PME et ETI doivent redoubler d’inventivité pour trouver des solutions engageantes à moindre coût ! Et pour cela, elles doivent piocher dans des outils existants qui leur permettront d’animer leur RSE tout au long de l’année et auprès de tous leurs salariés ! Voici quelques exemples d’outils très pertinents pour aller dans ce sens : Les fresques et les ateliers Ces ateliers collectifs sont d’excellents moyens de sensibiliser et de favoriser la cohésion d’équipe ! Fresques (fresque du climat, du numérique, de l’eau…), l’atelier 2 tonnes, ateliers sur les Violences sexistes et sexuelles… ces ateliers d’une durée de 2-3h ont l’avantage de mêler sensibilisation et Team Building et de mêler une réflexion à la fois individuelle et collective ! Car une équipe soudée autour des sujets RSE, c’est la sécurité d’avancer sur votre plan d’action ! Les plateformes RSE Ces plateformes comme Vendredi, Micro-don ou encore Zei cumulent plusieurs fonctionnalités allant de l’évaluation de la RSE d’une entreprise, à son pilotage opérationnel et à l’engagement des collaborateurs sur un plan d’actions précis (arrondi sur salaire, soutien aux associations, sensibilisation etc…). Leur point fort est de pouvoir suivre au quotidien l’ensemble des actions des salariés et de communiquer leurs résultats au sein d’une même plateforme ! Les serious games RSE Le serious game (ou gamification) est un format intéressant pour parler de RSE car il permet justement de faire jouer le levier émotionnel important sur ces sujets. En se mettant dans la peau de personnages au caractère bien trempé, en suivant une intrigue particulière, la gamification permet de parler du sujet en contournant un peu les freins et biais cognitifs que chacun peut avoir. Par exemple, The Impact Agency, la gamme de serious games RSE clé en main propose une sensibilisation originale et divertissante. Plongés dans les aventures d’une agence de détectives privés, vos équipes sont amenées à prendre du recul et à s’interroger sur différentes thématiques (QVT, santé mentale, égalité professionnelle, numérique responsable…) mais également à résoudre une enquête au suspense haletant ! Toutes ces solutions de gamification sont à la fois clés en main et personnalisables selon vos enjeux et vos besoins spécifiques. Elles sont donc tout à fait abordables pour des PME-ETI et permettent de lancer une démarche RSE à moindre coût ! S’agissant de solutions digitales, le suivi est également facilité grâce à des interfaces de données et de reporting en ligne. Alors prêts à faire de la RSE une expérience ludique et positive pour vos équipes ? Car pour aller plus loin dans la RSE, sensibiliser et mobiliser ses salariés n’est pas une option : c’est une nécessité ! Au final vous en sortirez gagnants… et le monde aussi !    
L’article souligne l’importance des services managés informatiques pour les PME, offrant une solution complète englobant maintenance proactive, surveillance des réseaux, et gestion avancée de la sécurité. Cette approche permet aux PME de bénéficier d’une expertise spécialisée sans créer des équipes internes coûteuses, favorisant ainsi la concentration sur le cœur de métier et la croissance. Par Nina Oussadi – Chargée de développement chez Izencia  Les services managés, c’est quoi ? Les services managés informatiques constituent un ensemble de solutions bien plus étendu que la simple délégation de tâches techniques. En effet, ils englobent une série de prestations essentielles à la bonne marche des systèmes informatiques des entreprises. Cela inclut une maintenance proactive des infrastructures, une surveillance continue et proactive des réseaux pour détecter les éventuelles anomalies ou menaces, ainsi qu’une gestion avancée de la sécurité des données.
Nina Oussadi – Chargée de développement chez Izencia
Ce qui rend cette approche si bénéfique pour les PME, c’est qu’elle leur offre une expertise spécialisée sans l’obligation de constituer des équipes internes coûteuses. Les entreprises peuvent ainsi s’appuyer sur des professionnels qualifiés et expérimentés pour gérer leurs besoins informatiques complexes. Cette externalisation permet également aux PME de se concentrer pleinement sur leur cœur de métier et leur croissance, sans se soucier des aspects techniques et complexes de la gestion des systèmes informatiques. L’Investissement Raisonnable des PME dans les Services Managés L’investissement des PME dans des services managés se justifie par plusieurs raisons fondamentales. En premier lieu, la gestion maîtrisée des coûts opérationnels est cruciale pour ces entreprises. Les services managés offrent une tarification claire et prévisible, éliminant ainsi les imprévus financiers liés aux pannes systèmes ou aux mises à niveau imprévues. Cette stabilité budgétaire permet aux PME de mieux planifier leurs dépenses et d’éviter les coûts inattendus pouvant impacter leur rentabilité. Sécurité Renforcée dans un environnement Cybernétique en Évolution La sécurité représente une préoccupation majeure. Avec l’évolution constante des menaces cybernétiques, les PME se retrouvent vulnérables face à ces attaques. Les services managés fournissent une sécurité digitale renforcée en proposant une surveillance proactive des réseaux, des sauvegardes régulières des données sensibles et une réactivité immédiate face aux incidents de sécurité. Cette approche proactive des services managés permet de minimiser les risques de pertes de données ou d’atteintes à la confidentialité, préservant ainsi la réputation et la confiance des clients de ces PME. En somme, les services managés sont non seulement une garantie de stabilité budgétaire mais aussi une bouée de sauvetage en matière de sécurité pour les PME, leur permettant ainsi de se concentrer sur leur activité principale sans craindre les obstacles techniques ou les cybermenaces incessantes. Avantages Tangibles des Services Managés pour une Performance Optimale Les avantages tangibles des services managés pour les PME vont bien au-delà d’une simple liste de bénéfices. La sécurité renforcée représente l’un des piliers fondamentaux : elle assure une protection fiable des données sensibles, offrant ainsi une tranquillité d’esprit inestimable quant à la confidentialité des informations vitales de l’entreprise. Parallèlement, la disponibilité 24/7 des systèmes constitue un atout majeur, minimisant les interruptions opérationnelles et assurant une continuité sans faille dans les activités. La flexibilité inhérente à ces services est également un point crucial. Elle permet aux PME de s’adapter rapidement aux fluctuations de la demande ou de la croissance, offrant ainsi une agilité indispensable dans un environnement commercial dynamique. De ce fait, les équipes internes sont libérées des tâches techniques récurrentes, ce qui accroît leur productivité et leur permet de se concentrer davantage sur des aspects stratégiques du développement commercial. Cette optimisation des ressources humaines favorise une approche plus orientée vers l’innovation et la croissance, renforçant ainsi la compétitivité de l’entreprise sur le marché. Choisir le Bon Service Managé : Une Décision Cruciale Choisir le bon service managé représente une décision stratégique majeure pour les PME. Cela nécessite une analyse minutieuse et approfondie des besoins spécifiques de l’entreprise, en tenant compte de sa taille, de ses objectifs, et de ses contraintes opérationnelles. Cette évaluation rigoureuse permet d’identifier les services informatiques essentiels à externaliser. En parallèle, une évaluation détaillée des capacités des prestataires de services est cruciale. Cela implique d’examiner leur expérience, leur expertise dans le domaine, ainsi que la qualité de leur support technique et de leur service client. Les références et les retours d’autres entreprises utilisant ces services peuvent également fournir des indications précieuses sur leur fiabilité et leur efficacité. La flexibilité des offres de services est un autre point important à considérer. Les PME doivent rechercher des solutions évolutives, capables de s’adapter à la croissance ou aux changements de l’entreprise. La compatibilité avec les technologies existantes et la capacité à intégrer de nouvelles innovations sont également des critères de choix pertinents pour assurer la pérennité des services informatiques. En résumé, le choix d’un service managé adéquat pour une PME repose sur une analyse approfondie des besoins spécifiques, une évaluation méticuleuse des fournisseurs potentiels, ainsi qu’une anticipation des besoins futurs pour garantir une solution adaptée et durable.
Le télétravail a bouleversé l’usage des bureaux. De nombreuses entreprises ont réduit leur surface pour viser un nombre de postes bien inférieur à leur effectif. En effet, entre les salariés en clientèle, en télétravail, en arrêt maladie ou en congés, il n’est plus pertinent d’avoir des bureaux qui pourraient couvrir un taux d’occupation de 100 % du personnel. C’est à partir de ce constat qu’est né le corpoworking. Par Arnaud Adler – Président de Coworkea Néanmoins, à ce jour, toutes les entreprises n’ont pas la chance d’avoir pu rendre leur bail ; en effet les périodes triennales sont très contraignantes, et certains engagements vont même parfois au-delà ; c’est le cas lorsqu’on a bénéficié en début de bail de franchise de loyer. Heureusement, une solution existe : le Corpoworking (contraction de « Corporate » et « Coworking »). Cette solution consiste à sous-louer ses espaces vacants à des entreprises extérieures, sous une forme flexible. Les contrats utilisés sont des contrats de prestations de services, les mêmes que ceux utilisés dans les espaces de Coworking classiques, afin de se garder la possibilité de récupérer les bureaux en cas de besoin (recrutement massif suite à la signature d’un client important par exemple).

Les bénéfices du Coworking

Le Corpoworking a plusieurs avantages. Tout d’abord, pour l’entreprise accueillante, c’est une source de revenue significative. Dans la mesure d’ailleurs, où les espaces sont loués avec du service (mobilier, internet, ménage…), de manière flexible, et sur des surfaces plus petites, le rendement au mètre carré est supérieur à celui d’une location classique en 3/6/9. Si la motivation financière est importante, elle ne doit pas être la seule, car la cohabitation avec d’autres équipes doit rester « agréable ». En effet, il n’est pas rare de constater la création de partenariats ou de relations d’affaires. On constate également des amitiés se former. Dans tous les cas, c’est un enrichissement, tant pour les collaborateurs que pour le patron. En effet, ce dernier peut trouver chez ses homologues, sans lien hiérarchique, une oreille attentive voire un effet miroir sur des problématiques business. L’intelligence collective connait de nombreux bénéfices. Les chefs d’entreprises, même de secteur différent, ont en commun de nombreux sujets transverses. Le brassage de population représente aussi une aide au recrutement car cela devient un véritable facteur d’attractivité. Aujourd’hui, il y a une telle pénurie de ressources, que chaque détail compte pour attirer les talents. L’ambiance informelle de travail compte énormément, surtout pour les jeunes générations motivées qui veulent construire leur réseau professionnel et gagner en expérience, en présentiel. Par ailleurs, pour les petites équipes, les jeunes recrues sont ravis de pouvoir échanger à l’heure du déjeuner avec d’autres jeunes recrues de leur génération ; et c’est compréhensible. Enfin, il y a également une logique RSE, puisque la mutualisation de parties communes (couloirs, salles de réunion, sanitaires, cuisine) et des moyens (chauffage), fait que l’empreinte carbone est significativement réduite. Les bâtiments sont mieux exploités, et cela réduit le besoin d’en construire de nouveaux. Qu'est-ce que le corpoworking et comment l'implémenter au sein de ses locaux ? - Isospace

La confidentialité

La confidentialité est souvent identifiée comme le frein majeur au Corpoworking. En effet, on redoute souvent que des données fuitent. Si votre entreprise est secret-défense, évidemment, oubliez. Mais sinon, il faut avoir conscience que les dangers proviennent beaucoup de l’interne, avec un commercial qui part avec un fichier client ou d’Internet avec la propagation de virus. Les voisins de bureaux ne sont jamais le plus grand danger, d’autant que dans la plupart de cas, les bureaux sont fermés, et ferment à clé. Pour le réseau internet, il est possible de faire tirer une fibre dédiée ou d’avoir un réseau privé grâce à des switchs infogérés. Une de ces deux solutions suffit à rassurer les plus précautionneux.

Comment démarrer ?

La mise en place d’un Corpoworking peut se faire de manière autonome, sans forcément recourir à un prestataire. Il suffit de passer un peu de temps à « markéter » les bureaux avec de belles photos et un descriptif pertinent, puis à les référencer auprès de partenaires spécialisés dans le flex-office ou d’autres réseaux tels que les réseaux sociaux. Le marketing du bouche à oreille peut fonctionner, mais il connaitra vite ses limites. Un professionnel pourra vous faire économiser du temps et aura un réseau plus large pour faire la promotion de vos bureaux, avec l’accès aux sites d’immobilier professionnel et aussi via un réseau de brokers avec qui il est en contact. Certains font également de l’approche directe et contactent directement les chefs d’entreprises susceptibles d’être intéressés afin de les informer de l’existence de bureaux à proximité de leur bureau actuel. Cette approche est très appréciée lorsqu’une entreprise voisine veut réduire (lorsqu’elle est en fin de bail) ou augmenter sa surface. Un professionnel maximise les chances de trouver un locataire rapidement et donc permet de réduire la durée de vacance locative.

En conclusion

Le Corpoworking peut être une expérience très intéressante, humainement et financièrement. Elle aura d’autant plus de succès que l’entreprise accueillante sera prévenante avec ses locataires. Le Corpoworking est flexible réversible. L’entreprise accueillante garde la faculté de récupérer ses bureaux en cas de besoin. Le Corpoworking est un cycle : certaines entreprises accueillantes par le passé, deviennent des Corpoworkeurs. La finalité est davantage l’usage de bureau que de savoir qui détient le bail ou qui est propriétaire. Le Flex dans tous ses états !
La crise du logement en France et plus particulièrement dans la zone tendue du Grand Paris n’est plus un secret et les entreprises ont décidé de prendre position. Conscientes que l’aide au logement des salariés représente un levier puissant pour attirer et fidéliser leurs collaborateurs, nombre d’entre elles se mobilisent pour résoudre ce défi croissant. Le Projet de Loi Finance 2024 prévoit des mesures telles que le recentrage du Prêt à Taux Zéro, le financement des rénovations, ou encore la fin de la loi Pinel… mais rien sur le rôle essentiel des entreprises pour répondre à cette crise. C’est pourquoi, Paris-Île de France Capitale Économique (PCE), le think & do tank qui porte la voix des entreprises de dimension internationale et des territoires sur les enjeux d’attractivité du Grand Paris, propose de changer de perspective sur la crise du logement en se penchant sur l’engagement des entreprises au sein d’un groupe de travail présidé par Xavier Lépine (Président de PCE) et Laurent Permasse, Président du directoire de SOFIAP, filiale de La Banque Postale et de la SNCF qui propose un dispositif innovant pour l’accession à la propriété des salariés (le prêt immobilier subventionné par les entreprises). Son objectif est de faciliter la mise en place de dispositifs efficaces, rapides à mettre en œuvre et qui renforcent l’attractivité des entreprises. Se loger ou ne pas se loger, telle est la question Lors de la première séance du groupe de travail, qui s’est tenue en octobre, Xavier Lépine a posé le diagnostic : « Le CNR logement a principalement porté sur l’offre : comment bâtir plus ? Quand il y a un problème de demande, on a toujours répondu par la subvention qui contribue à alimenter l’inflation. On arrive désormais dans une crise profonde et structurelle, avec une crise de l’offre chronique et renforcée par une crise de la demande. En France, on est passé de 25% de propriétaires en 1945 à 50% en 1980 ; depuis, le nombre de propriétaires a augmenté de 8%. Avec 58% de propriétaires en France, on est en-dessous de la moyenne européenne. On est passé progressivement d’un logement facteur d’insertion sociale à un logement facteur d’inégalités sociales. L’accès à la propriété ne doit plus reposer sur l’économie de l’endettement. Il faut casser les codes : ce n’est plus à l’État ni aux banques de régler le problème ; les entreprises ont aussi un rôle à jouer. » La relation entreprise-logement s’est longtemps résumée à l’enjeu de réduction du temps de trajet domicile-travail, avec toutefois une originalité notoire dans le Grand Paris : l’inconvénient d’un temps de trajet plus long en moyenne a longtemps été compensé par l’avantage des opportunités offertes par la richesse exceptionnelle de ce bassin d’emplois. De plus, l’inauguration des nouvelles lignes du Grand Paris Express, ce projet d’infrastructure majeur, ouvre désormais des perspectives d’amélioration considérables. Aujourd’hui, cet enjeu se trouve dépassé par un autre, bien plus alarmant : face à la chute du pouvoir d’achat immobilier (- 20% en Île-de-France, sans baisse des prix de vente significative pouvant servir de compensation) et à la tension sur le marché locatif, les salariés, notamment en zone tendue du Grand Paris, ne peinent pas seulement à se loger à un temps de trajet raisonnable de leur lieu de travail : ils peinent à se loger tout court. Ce constat accablant se double de la difficulté croissante des entreprises à recruter et à fidéliser leurs employés, accentuant l’urgence de l’action. 58% des employeurs déclarent rencontrer des difficultés à attirer les salariés. L’enquête par questionnaire menée par Paris-Île de France Capitale Économique auprès de 41 entreprises, dont 14 grandes entreprises/ETI (plus de 250 salariés), révèle que :
  • 58% des employeurs rencontrent des obstacles pour attirer de nouveaux talents
  • 37% des employeurs ont reçu des demandes de leurs employés en faveur de solutions de logement
  • Pour 53% des répondants, la direction de leur entreprise estime que la question du logement est soit importante (24 %) soit très importante (29%)
  • Selon 59% des employeurs, les problèmes de logement affectent la productivité de leurs salariés, et 56% estiment que ces difficultés compliquent le processus de recrutement
  • Malheureusement, une majorité écrasante d’employeurs (78%) ne propose actuellement aucune solution de logement, principalement en raison de contraintes budgétaires, du manque d’options adaptées, et du manque d’informations disponibles
Ces résultats témoignent de l’urgence d’agir. L’aide au logement émerge comme un levier incontournable d’attractivité et de fidélisation pour les employeurs. Pourtant, il est frappant de constater que peu d’entreprises s’emparent de la problématique de la crise du logement. Un large éventail d’avantages en matière de ressources humaines… dont le logement est le grand absent Alors que les entreprises proposent désormais des avantages tels que les tickets restaurants, les véhicules de fonction, ou les chèques Cesu, le logement demeure souvent absent de ces offres, même si c’est fréquemment la principale préoccupation des salariés. La raison de cette absence tient souvent à un manque de connaissance des solutions à leur disposition, à des difficultés à les mettre en œuvre ou à la nécessité d’innover en proposant de nouveaux dispositifs sur mesure pour répondre à leurs besoins spécifiques. Laurent Permasse rapporte que « les entreprises souhaitent se réapproprier des politiques logement comme un nouvel avantage en complément des dispositifs plus classiques. Elles veulent un dispositif dans lequel l’entreprise est au cœur et elle a une responsabilité. Laissons l’entreprise choisir les avantages qu’elle met en place et finance pour ses salariés. » Frank Ribuot, Président de Randstad France et membre du groupe de travail, met ainsi en avant la nécessité d’adapter ces avantages en fonction des besoins réels des salariés et des spécificités géographiques. Il souligne que « la clé réside dans la possibilité d’offrir des options de substitution aux avantages « traditionnels » qui puissent s’adapter aux situations particulières : par exemple, de nombreux commerciaux dans la région du Grand Paris souhaitent remplacer la voiture de fonction par d’autres avantages, notamment des solutions de logement. » L’enquête menée par PCE montre que les entreprises sont motivées à aller au-delà des dispositifs déjà existants, tels qu’Action-Logement, qui constitue déjà une contribution essentielle et significative des entreprises au logement. Lancement d’un groupe de travail pour évaluer les dispositifs existants et développer de nouvelles approches Pour remédier à cette situation, Paris-Île de France Capitale Économique (PCE) a lancé un groupe de travail. Son objectif est double : d’abord, démontrer que l’implication des employeurs dans le logement de leurs salariés permet de traiter concomitamment deux problèmes majeurs – le logement des employés et l’attractivité de l’entreprise. Ensuite, son objectif est de faciliter l’engagement des employeurs en faveur du logement des salariés en identifiant de nouvelles solutions. Le groupe de travail mobilise des entreprises, des Établissements Publics Territoriaux, des associations et des experts autour de la crise du logement. Le groupe de travail se concentre sur la création de solutions volontaires, directes et complémentaires à celles d’Action-Logement, permettant aux entreprises de réaffirmer leur engagement en matière de logement. Différentes approches, telles que le logement de fonction et le prêt subventionné, ont été étudiées, et de nouvelles solutions sont en cours de développement pour remédier au mieux à la crise du logement pour les salariés..   À propos de SOFIAP – www.sofiap.fr Nous pensons que devenir propriétaire est un élément d’inclusion, de société et de préparation à la retraite. SOFIAP répond au «S» de RSE autour de l’engagement social et sociétal des employeurs et permet une innovation autour de la propriété immobilière et plus largement du financement. Nous concevons des prêts subventionnés (crédit immobilier, crédit consommation…) par les entreprises pour permettre aux salariés de financer leurs projets. Créée par la SNCF pour aider les cheminots à accéder à la propriété, nous sommes le fruit d’une histoire de plus de 100 ans. Aujourd’hui filiale de la Banque Postale et de la SNCF, nous sommes la réponse actuelle aux besoins des entreprises de recruter et de fidéliser en permettant aux collaborateurs de vivre plus confortablement, plus responsable, et de se créer un patrimoine.
Aujourd’hui, il est difficile de juguler l’inflation sans tuer la croissance. Face à cette surchauffe, le thermostat a été réglé. Les prix grimpent et la hausse des taux génère un coût des investissements plus élevé, il faut donc trouver des sources d’amélioration et repenser les modèles existants. . Par Gérald Le Teurs – Directeur Associé Cosma Experts Premier écueil, le temps. Un client allemand me disait récemment, « nous sommes organisés et bien structurés mais on ne sait pas mettre 36 heures en 24 ». Depuis plusieurs mois, les organisations ont été fortement sollicitées et il devient de plus en plus compliqué de les optimiser. Le directeur Achat d’un grand groupe me confiait, « on a beau resserrer les filets, il y a encore des baleines qui passent ». Il est donc primordial d’engager des actions concrètes, mais comme l’indique l’article d’Aude Guei, consultante en organisation, il faut prendre en considération les « tâches énergivores », De plus, il est nécessaire de trouver de nouvelles solutions et tenir compte du contexte économique. La réussite passe aujourd’hui par deux leviers indispensables. Le premier, changer son angle d’approche en intégrant une tendance observée : vos collaborateurs ont besoin de solutions « porteuses de sens ». Nous notons un changement de regard sur la façon d’aborder les dossiers. Citons ces quelques exemples dans le domaine des achats indirects. En ce qui concerne le suivi des flottes de véhicules, nous sommes passés de de la car-policy à l’utility-policy, qui permet d’apporter des outils concrets et sur-mesure face à un marché connaissant une révolution culturelle, sur fonds de RSE. Dans le domaine des produits MRO (Maintenance Repair Operation), on note une certaine inflexion dans les achats de ces produits. La recherche du true-sourcing prend le pas sur des modes d’approvisionnement où naguère on considérait que le volume engagé ne nécessitait pas de revoir sa source d’approvisionnement vis-à-vis d’un distributeur par exemple. Cela se traduit également dans le mode de négociation : on préfère un « bon prix » immédiat au lieu d’une hypothétique remise de fin d’année. Sur une famille de produits comme les fournitures administratives, on voit que le pourcentage de produits « private label » croit de façon significative depuis la fin du confinement. Le second levier consiste à ne pas se tromper d’enjeu. Chez Cosma Experts, nous appelons cela la vision-tunnel. Trop souvent, nous observons que le levier d’amélioration n’est pas le bon. Par manque de temps, on se concentre sur « ce qui paraît évident » en d’autres termes, ce que l’on pense faire n’est pas forcément ce qu’il est nécessaire de faire, et le levier choisi n’est pas assez efficace. Prenons ce cas récent où, après l’évocation du problème évoqué par notre client, nous nous sommes rendu compte que le vrai problème à résoudre n’était pas son prix de transport mais la résolution des nombreuses ruptures de charge dans son flux logistique. Tenez en compte lors de vos prochains projets.  
L’Intelligence Artificielle (IA) est en train de révolutionner le monde, de bouleverser les codes et de nous pousser à modifier nos méthodes de travail. Depuis plusieurs années déjà, le Big Data fait couler beaucoup d’encre sur la collecte et l’analyse de données. Aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle est l’outil qui apprivoise cette masse de données et la rend plus facilement exploitable. L’écosystème du recrutement n’échappe pas à ce phénomène et s’y adapte progressivement. Dans cet article, je vous donne quelques clefs pour utiliser l’IA dans votre stratégie de recrutement. Par Céline Cherqui – Fondatrice de OneWay Il ne s’agit pas d’une technologie magique qui peut tout faire à votre place, mais bien d’un concept qui porte sur le développement de systèmes d’apprentissage automatique, capable d’effectuer des tâches sollicitant l’intelligence humaine. Comme le disait Rabelais : « Sciences sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Autrement dit, une connaissance sans réflexion ne permet pas à l’homme de se l’approprier et donc de progresser. Ainsi, c’est à chacun de nous de décrire nos modèles pour que l’Intelligence Artificielle soit en mesure de les apprendre et de les simuler.
Céline Cherqui – Fondatrice de OneWay
Il est important de comprendre que l’IA n’est pas une solution miracle pour les recruteurs, mais plutôt un outil puissant pour les aider à mieux travailler : comprendre leurs candidats, personnaliser l’expérience qu’ils leur font vivre, mieux cibler et anticiper leurs attentes, automatiser des tâches répétitives et chronophages. L’Intelligence Artificielle offre donc des opportunités considérables aux recruteurs, elle ne les remplace pas, elle les assiste. Certaines tâches seront effectuées plus rapidement et plus efficacement que sans, mais il sera toujours nécessaire d’interpréter les résultats et d’ajuster la stratégie en conséquence. Recueillir un maximum de données sur les comportements des candidats permet déjà d’améliorer les approches et personnaliser les interactions avec eux. En utilisant des algorithmes de l’IA, il est maintenant possible de recommander des postes aux candidats en fonction de leurs préférences et de leurs compétences. L’IA fait déjà partie intégrante de la majorité des ATS, ces outils permettant de suivre les candidats, et ne pas s’en servir serait une erreur. Par exemple, les chatbots basés sur l’IA peuvent répondre aux questions des candidats en temps réel, programmer des relances, les informer du statut de leur candidature ou les orienter vers les offres d’emploi appropriées à leur profil. Ces programmes font vivre une expérience positive aux candidats et renforcent la notoriété de la marque employeur. Ils permettent uniquement d’automatiser et de planifier la réalisation de certaines tâches routinières et chronophages reposant sur un processus logique. Le temps ainsi gagné permet alors aux recruteurs de se concentrer sur des tâches plus stratégiques. Une autre facette de l’IA dans le recrutement est l’analyse prédictive : technique statistique permettant de créer des hypothèses sur des événements futurs via l’exploitation de données. Elle permet d’anticiper, par exemple, les comportements des candidats par rapport à la fréquence de leurs changements de poste. Aux recruteurs d’ajuster leurs stratégies en conséquence et de solliciter leurs candidats au bon moment pour leur proposer le poste de leur rêve. Il peut être également très pertinent d’utiliser ces outils pour orienter une stratégie éditoriale, créer du contenu sur les tendances actuelles et choisir les objets des mails permettant d’augmenter leur taux d’ouverture. Vous l’aurez compris : la combinaison de différentes technologies issues de l’IA permet d’améliorer le ROI, le retour sur investissement, des actions chronophages liées au recrutement et permet aux recruteurs de se consacrer à des missions à plus forte valeur ajoutée. 📞 Si cet article vous a donné des idées pour intégrer l’IA dans votre stratégie de recrutement mais que tout reste encore un peu flou… Pas de panique, je vous accompagne pas à pas sur toutes les problématiques recrutement que vous pourrez rencontrer. Céline Cherqui – Directrice Recrutement – OneWay
La crise du logement en France, et plus particulièrement dans la zone tendue du Grand Paris, est un enjeu majeur qui ne peut plus être ignoré. Les entreprises ont désormais décidé de prendre position et de jouer un rôle actif dans la résolution de ce défi croissant. En effet, elles ont compris que l’aide au logement des salariés représente un puissant levier pour attirer et fidéliser leurs collaborateurs. C’est dans cette optique que Paris-Île de France Capitale Économique (PCE) aux côtés de SOFIAP, filiale de La Banque Postale, ont lancé un groupe de travail présidé par Xavier Lépine (PCE) et Laurent Permasse (SOFIAP). L’objectif de ce groupe de travail est de faciliter la mise en place de dispositifs efficaces, rapides à mettre en œuvre et qui renforcent l’attractivité des entreprises. Les premiers résultats de ce groupe de travail seront présentés publiquement lors d’une conférence intitulée « Crise du logement et emploi : et si l’entreprise faisait partie de la solution ? ». Cet événement se tiendra le 19 décembre à la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris-Île de France et rassemblera des entreprises déjà engagées dans des solutions innovantes. De plus, un benchmarking international des solutions en matière de logement des salariés sera également présenté. Nous vous invitons donc à participer à cette conférence et à découvrir comment votre entreprise peut contribuer à résoudre la crise du logement tout en renforçant son attractivité. Vous aurez l’opportunité d’échanger avec des experts, des représentants d’entreprises et des acteurs clés dans ce domaine. De plus, si votre entreprise est intéressée par les dispositifs RH innovants et souhaite rejoindre le mouvement, nous vous encourageons à candidater pour participer à notre groupe de travail. Vous pourrez ainsi contribuer à la réflexion et collaborer avec d’autres entreprises engagées dans des solutions concrètes. Pour vous inscrire à l’événement, CLIQUEZ ICI Ensemble, nous pouvons faire la différence et trouver des solutions efficaces pour résoudre la crise du logement tout en renforçant l’attractivité de nos entreprises.
Le plan France 2030 fait de la réindustrialisation française un objectif national prioritaire afin de préserver notre souveraineté industrielle et technologique. Parfait exemple de cette effort lancé par l’Etat : la société Soitec, positionnée sur les secteurs hautement stratégiques des composants pour véhicules électriques et pour smartphones. Pierre Barnabé, son président, nous parle du développement de sa production en France. L’instabilité économique et géopolitique mondiale nous rappelle encore une fois l’importance des enjeux de souveraineté industrielle et technologique auxquels la France fait face aujourd’hui. Dans ce contexte, accélérer la réindustrialisation française apparaît plus que jamais comme une nécessité. Mais cette réindustrialisation n’est pas l’apanage des grands groupes, les PME et ETI ont également leur rôle à jouer et elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à choisir de produire en France… voyons pourquoi Selon une récente étude de Bpifrance Le Lab, les premières motivations des PME et ETI qui relocalisent sont les ruptures d’approvisionnement ainsi que la réduction des délais et des coûts de transport (58 % des répondants). 52 % des sondés choisissent aussi de produire en France par conviction et 46 % d’entre eux évoquent des raisons environnementales et climatiques. Parmi ces entreprises ayant fait le choix de renforcer leur production en France, on trouve Soitec, membre de la communauté de La French Fab et spécialiste de la fabrication de matériaux pour semi-conducteurs. Au mois de septembre dernier, cette ETI de près de 2 500 salariés (dont 1 600 en France) a inauguré une nouvelle usine sur son site de Bernin, près de Grenoble. Cette unité va produire des composants à destination des véhicules électriques, diversifiant ainsi l’activité historique de l’entreprise sur le secteur des smartphones. Cette nouvelle usine devrait permettre le recrutement de 400 personnes sur 5 ans. « Le choix de continuer à nous développer en France était évident », indique Pierre Barnabé, CEO. « Soitec est un fleuron industriel français né il y a plus de 30 ans à Bernin, en Isère, dans la vallée du Grésivaudan que l’on appelle aussi parfois la « Silicon Valley française » », précise-t-il. « Ce surnom illustre parfaitement la réalité de ce territoire qui rassemble des centres de recherche d’excellence comme le CEA-Leti, des établissements universitaires réputés, notamment Grenoble INP-Phelma-Université Grenoble-Alpes, et plusieurs de nos partenaires stratégiques et clients de longue date ». Outre cette proximité avec des partenaires et des « talents » locaux, notamment scientifiques, Soitec évoque aussi un soutien des autorités nationales, notamment au travers de Bpifrance. « Bpifrance est actionnaire de Soitec, mais c’est surtout un partenaire stratégique, avec qui nous avons toujours eu d’excellentes relations. C’est une chance pour nous de pouvoir travailler main dans la main avec Bpifrance, un acteur parfaitement au fait des grands enjeux auxquels les entreprises font face et qui œuvre quotidiennement à l’accélération de leur développement ». Soitec incarne la réindustrialisation dans deux secteurs stratégiques pour la souveraineté technologique de la France et même de l’Europe : les véhicules électriques et les smartphones. Son dirigeant confirme que cette réindustrialisation est en marche. Mais il évoque un point de vigilance. « Il faut veiller à ce que la réindustrialisation se fasse dans le respect de l’environnement », estime Pierre Barnabé. « Nous travaillons activement à gérer efficacement les ressources et à maximiser l’efficacité énergétique de nos installations et de nos solutions. La réindustrialisation de la France ne sera réussie que si elle permet à notre pays de devenir une puissance économique exemplaire sur le plan environnemental », conclut-il.
On le sait, les PME sont au cœur de l’économie française : elles sont implantées sur l’ensemble du territoire et représentent un important vivier de créativité, d’innovation et d’emplois. Cependant elles doivent faire face à des défis importants pour passer à l’échelle supérieure et devenir des ETI. Avec le programme « ETIncelles », l’État accompagne des petites et moyennes entreprises (PME) de croissance dans leur développement pour devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Devant de nombreux dirigeants de PME, Emmanuel Macron a lancé le programme ETIncelles, visant à accélérer la croissance ces entreprises et à multiplier les entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France en levant les « freins administratifs » contrariant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME). « Tout le temps passé sur l’administratif, c’est du temps qu’on vous fait perdre », a-t-il déclaré devant une centaine de chefs d’entreprises invités à l’Élysée. Pour Olivia Grégoire, la ministre chargée des PME présente également pour l’évènement de lancement, « Il n’y a pas de petits soucis, il n’y a que des vrais petits problèmes qui sont parfois autant de cailloux dans votre développement. Alors la mission d’ETIncelles est simple : vous accompagner pour lever ces cailloux sur le chemin de votre développement »

QU’EST-CE QUE LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

Créé en 2023, le programme « ETIncelles » est une initiative de l’État destinée aux PME qui ont l’ambition et la volonté de devenir des ETI. Il a pour objectif d’accompagner les PME de croissance dans leur développement, de les aider à lever les freins administratifs et ainsi maximiser leur potentiel. Les PME du programme bénéficient d’un accompagnement personnalisé par un interlocuteur unique dont le but est de fluidifier au maximum leurs échanges avec l’ensemble des services de l’État. Le dispositif s’appuie sur un large réseau de correspondants ETIncelles, dans les organismes publics et les principales administrations, qui déploient leur expertise auprès des entreprises du programme et les accompagnent dans la résolution des problématiques qu’elles rencontrent. Enfin, le programme vise au partage d’informations et à la création d’une communauté des PME de croissance : organisation de webinaires et événements entre pairs pour favoriser le partage d’expérience et de bonnes pratiques.

POURQUOI DÉVELOPPER ET RENFORCER LA PRÉSENCE DES ETI EN FRANCE ?

À mi-chemin entre les PME et les grands groupes, les ETI comptent entre 250 et 4 999 salariés. Actif stratégique pour la France, elles emploient plus de 3,24 millions de personnes, représentent environ 25% de l’emploi salarié et génèrent 30 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises nationales. Les ETI sont implantées dans l’ensemble du territoire : ce sont les « grandes entreprises » de nos territoires (60% sont situées hors Île-de-France). Elles produisent de manière importante en France et et œuvrent donc à la réindustrialisation de notre pays. Enfin, les ETI couvrent de nombreux secteurs d’activités favorisant l’emploi, direct et indirect, au sein des écosystèmes locaux des PME et des très petites entreprises (TPE). En France, le nombre d’ETI croît mais reste inférieur (environ 5 600) à celui de nos voisins européens dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Le programme « ETIncelles » est né de ce constat mais vise plus largement à renforcer le tissu économique français, à favoriser la croissance et la création de nouvelles opportunités dans l’ensemble des territoires. D’ici 2027, l’objectif est d’accompagner 500 PME présentant un fort potentiel de croissance, les soutenir dans leur trajectoire et les transformer en ETI.

COMMENT FONCTIONNE LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

L’équipe ETIncelles est composée de référents au sein des Services économiques de l’État en région (SEER) et d’une équipe centrale au sein de la Direction générale des Entreprises (DGE). L’ensemble de l’équipe a pour mission d’accompagner individuellement les entreprises du programme. Elle joue un rôle de liaison entre les PME et les différents organismes publics qui détiennent les compétences nécessaires. Le programme comprend :
  • Un suivi individualisé par un interlocuteur unique. Il réalise un entretien de diagnostic avec la PME, lors de son entrée dans le programme, pour lui proposer des solutions opérationnelles répondant à ses besoins. Il effectue les actions nécessaires pour faire avancer les demandes et assure leur suivi dans le temps.
  • Une mobilisation d’un large réseau de correspondants ETIncelles dans les organismes et administrations publics. Ils apportent des solutions aux PME et déploient une offre de services dédiés auprès d’entreprises.
  • Un partage d’informations et des temps d’échange entre pairs. Ces rencontres, organisées au niveau régional entre les PME du programme, ont pour objectif de fédérer les communautés régionales ETIncelles et de favoriser le partage d’expérience et de bonnes pratiques.
L’accompagnement dure un an. À l’issue de celui-ci, un bilan des problèmes rencontrés et des actions menées est réalisé avec l’entreprise. Si besoin, elle peut bénéficier d’un accompagnement supplémentaire. Au bout de 18 mois, un second bilan est effectué. Suivant cette échéance, l’équipe ETIncelles demeure à disposition des PME du programme. En identifiant les problèmes rencontrés par les entreprises, le programme « ETIncelles » permet également d’améliorer et d’enrichir les services d’accompagnement de l’administration pour l’ensemble des PME ainsi que de mieux adapter les politiques publiques.

QUELS CRITÈRES POUR INTÉGRER LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

Les PME qui ont rejoint le programme ont été rigoureusement sélectionnées selon quatre critères :
  • Connaître une forte croissance et continuer à se développer pour devenir une ETI ;
  • Avoir un effectif compris entre 60 et 220 salariés ;
  • Être présent ou avoir la volonté de se développer sur les marchés à l’export ;
  • Consacrer une part importante des dépenses à la recherche et au développement (R&D).

PME et ETI: LES CHIFFRES CLÉS

  • Les ETI emploient plus de 3,24 millions de personnes (environ 25 % de l’emploi salarié) dont 34 % dans l’industrie et 21 % dans les autres catégories d’entreprises.
  • Elles génèrent 30 % du chiffre d’affaires, 26 % des investissements et 27 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises françaises.
  • Les ETI ont une taille leur permettant d’être exportatrices à l’international (33% du chiffre d’affaires des ETI est réalisé à l’export, contre 12% pour les PME).
  • Les ETI françaises investissent significativement en R&D et sont plus productives que les PME (avec une valeur ajoutée par salarié ETP de 99 000 € en moyenne contre 73 000 € pour les PME).

LA STRATÉGIE NATION ETI

Le programme ETIncelles s’inscrit dans la continuité de la Stratégie nation ETI initiée en janvier 2020 par le Gouvernement et qui vise à mieux faire connaître le rôle central des ETI dans l’économie française, soutenir leur développement et renforcer la prise en compte de leurs spécificités dans la conception de la politique économique.

QUEL EST LE RÔLE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES ENTREPRISES DANS LE PROGRAMME ETINCELLES ?

Le programme « ETIncelles » a été élaboré par les équipes de la DGE. Parmi elles, les Services économiques de l’État en région (SEER) sont les interlocuteurs uniques des entreprises du programme. L’équipe ETIncelles de la DGE conçoit la méthodologie d’accompagnement, développe les outils nécessaires et appuie les référents dans la résolution des problèmes non-spécifiques à leur territoire nécessitant un relais national.
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