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INTERNATIONAL

La nouvelle est historique ! Comme un pied de nez à la sinistre affaire des sous-marins australiens, l’industrie militaire française signe le plus gros contrat de son histoire avec la commande par les Emirats Arabes Unis de 80 avions Rafale pour montant d’environ 14 milliards d’euros sans les armements. C’est du jamais-vu pour Dassault, le fleuron de notre aviation, qui collectionne les succès à l’export depuis quelques années et dont l’action a bondi de 9% à la suite de cette annonce. Les Emirats ont également commandé 12 hélicoptères de combat Caracal.

Par Franck Boccara

La signature de ce contrat historique avec les Émirats arabes unis (EAU) était attendue et elle s’est belle et bien concrétisée avec la vente de 80 avions Rafales. C’est la plus grosse commande à l’international pour l’avion de chasse français depuis son entrée en service en 2004.

A la suite de l’annonce de cette vente record, le président français n’a pas manqué de souligner son aspect historique en précisant que c’était « le plus gros contrat à composante militaire de l’histoire » . « Cet engagement français dans la région, cette coopération active dans la lutte contre le terrorisme, les positions claires que nous avons prises font que nous avons accru notre proximité avec les Émirats arabes unis. Et dans un moment où ils se sont sans doute posé plus de questions sur d’autres partenaires historiques, je pense que cela renforce la position de la France ».

Le ministère des armées parle d’un contrat d’environ 14 milliards d’euros pour ces 80 avions Rafale. Une somme record dans l’histoire de l’industrie militaire française, et même dans l’industrie française tout secteurs confondus. On peut d’ailleurs ajouter à ce montant la commande pour un milliard d’euros de 12 hélicoptères de combat Caracal (H225M) conçus par Airbus Helicopters à Marignane, et de 2 milliards d’armements pour MBDA.

Le résultat de longues tractations

La nouvelle est excellente pour les nombreuses PME et ETI sous-traitantes de ces grands groupes puisque ces 80 avions Rafale seront construits en France, ainsi que les hélicoptères et les armements associés.
Emmanuel Macron a évoqué la « longue relation » entre la France et les Emirats Arabes Unis » qui « s’est intensifiée ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme et les efforts pour stabiliser la région. Tout cela a accéléré des discussions que nous avions depuis parfois longtemps et a permis de conclure une série d’accords sur le plan militaire », précise-t-il.

Florence Parly, la ministre des Armées, se réjouit de son côté des retombées pour l’industrie française et évoque un an et demi de négociations intenses pour cette commande record. D’autres contrats et accords de coopérations dans le domaine de l’énergie ont également été signés par les champions français du secteur – Engie, TotalEnergies ou TechnipEnergies.

Un partenariat géopolitique fort

« Outre la présence de trois bases militaires françaises sur le territoire émirien, cette confiance mutuelle (entre la France et les Émirats) se traduit par l’acquisition de 80 avions Rafale, 12 hélicoptères Caracal, et d’éléments associés. Il s’agit d’un aboutissement majeur du partenariat stratégique entre les deux pays », a déclaré la présidence française dans un communiqué venant marquer l’ampleur de ces relations commerciales.

Les Émirats Arabes Unies était déjà le cinquième plus gros client de l’industrie de défense française entre 2011 et 2020 avec 4,7 milliards d’euros de prises de commandes, selon le rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France.

Derrière la France, c’est aussi le groupe Dassault qui entretient un partenariat de longue date avec les Emirats. En effet, Dassault avait offert ses Mirage 5 aux nouveaux émirats dès leur création puis a équipé le pays en Mirage 2000 dans les années 80, qui seront par la suite modernisés par le groupe.

Les Emirats (à l’image de la Grèce ou de l’Inde) sont des pays à « double source », c’est à dire qu’ils choisissent deux modèles de pays différents pour s’assurer une certaine indépendance et varier leurs partenariats diplomatiques. Pour les Emirats, il est possible que la réticence de Joe Biden à leur livrer des F-35 ait pu jouer en faveur de la France. En effet, les USA se refusaient jusqu’à présent à leur fournir une version aussi évoluée de leur chasseur que celle vendue à Israël, leur premier partenaire militaire dans le région. Cette victoire commerciale française n’est finalement qu’un juste retour des choses entre les Etats-Unis et la France après l’affaire des sous-marins australiens.


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En dépit de l’inflation, des difficultés d’approvisionnement et de la pénurie de main d’œuvre, la reprise du commerce international est bien là. L’assureur-crédit Coface confirme cette tendance en améliorant ses notes de risques pays pour 26 états et en effectuant 30 reclassements positifs d’évaluation sectorielles. Voici quelques précisions ainsi qu’un accès à l’étude Coface.

Par Franck Boccara

La crise sanitaire avait contraint Coface à déclasser 78 évaluations de risque pays en 2020. Pour cette année, le retour à la normale se confirme avec 16 reclassements au premier semestre et 26 pour le dernier trimestre. Cette amélioration est clairement ressentie en Europe avec des risques d’impayés qui diminue en France (A2), en Italie (A4), en Allemagne (A2), Belgique (A2), en Espagne (A2) et en Suisse (A1).

La vitalité de l’export de produits manufacturés en direction des marchés avancés a permis de revoir à la hausse les évaluations des économies exportatrices d’Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie, republique tcheque), d’Asie (Corée du Sud, Singapour, Hong Kong) ainsi que celle de la Turquie (B).

Pour Coface, ces chiffres encourageants pour les risques pays sont en partie dus aux campagnes de vaccination qui ont eu lieu cet été, notamment dans les économies développées, et qui auraient entraîné avec elles une forte augmentation de la consommation de services. Pour les économies émergentes, ce rebond profiterait aux pays exportateurs alors que celles basées sur les services peineraient à bénéficier de la reprise.

La prudence reste de mise

Malgré cette tendance positive, les analystes de Coface gardent certaines réserves sur les perspectives des risques pays. Tout d’abord, l’incertitude qui plane toujours sur l’évolution de la situation sanitaire vient s’ajouter aux effets de la crise sur les chaînes d’approvisionnement qui ont crée des perturbations sur l’offre et une pression sur les prix. On peut egalement ajouter à ces facteurs la pénurie de main d’œuvre dont souffre toujours l’économie mondiale.

L’autre élément qui vient tempérer l’optimisme vient de la Chine et des turbulences de son économie. Le rôle central de la Chine dans le commerce international et dans les chaînes d’approvisionnement régionales fait peser la menace de risques importants sur les échanges économique en Asie, mais également sur d’autres marchés émergents tels que l’Amérique latine, le Moyen-Orient et encore l’Afrique.

Cette relative reprise a cependant joué en la faveur des services à fort contact tels que le commerce de détail, l’hôtellerie et les loisirs. Ces secteurs qui ont souffert en premier lieu des restrictions sanitaires ont connu une embellie formidable dans les pays les plus vaccinés. Pour le tourisme, on espère que la tendance va se confirmer à la hausse car ce n’est manifestement pas le cas à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Consulter l’étude Coface

Dubaï restera dans l’histoire comme le premier pays du Moyen-Orient à accueillir l’exposition universelle. L’évènement Expo 2020 Dubaï, pour lequel un budget pharaonique de sept milliards de dollars a été débloqué par le pays, se tient du 1ᵉʳ octobre 2021 au 31 mars 2022 et marque le retour de l’évènementiel à l’échelle planétaire depuis le début de la crise santaire. La France n’a pas manqué ce rendez-vous avec un pavillon à la hauteur des ses ambitions.

Par Franck Boccara

« Le monde entier se réunit aux Émirats arabes unis tandis que nous inaugurons ensemble {…} l’Expo 2020 Dubaï », a déclaré avec fierté le cheikh Hamdane, prince héritier de Dubaï, durant la grandiose cérémonie d’ouverture.

Un pavillon français écoresponsable

Chacun des 190 pays participant à l’Expo 2020 Dubaï disposera de son propre pavillon, une première pour une exposition universelle. La France a su marquer son originalité et se démarquer grâce à un superbe bâtiment écoresponsable pensé par les cabinets d’architectes L’Atelier Perez Prado et Celnikier & Grabli Architectes. L’ouvrage est totalement démontable et constitué de 2500 m² de tuiles solaires photovoltaïques. « Le Pavillon de la France cherche à repenser le progrès, à créer des émotions et des connexions, et à libérer de nouvelles idées afin de réinventer notre monde.« , précise le site internet de l’Expo 2020 Dubaï.

Le Pavillon France Expo 2020 Dubaï

L’inspiration à la vitesse de la lumière

La France a réussi à se servir de cet évènement mondial pour affirmer sa place de leader et son engagement pour une planète plus verte avec un pavillon clairement engagé vers les Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU. L’Expo 2020 Dubaï va donc permettre à la France de promouvoir et d’affirmer sa vision nouvelle d’un progrès responsable et de porter haut ses valeurs ainsi que son image dans les secteurs économique, culturel et touristique. Pour cela, nous avons sur place deux ambassadeurs de choix : Jessica Préalpato, Meilleure Chef pâtissier du monde 2019, et Thomas Pesquet, astronaute français de l’ESA.

Le Pavillon France avec son slogan « L’inspiration à la vitesse de la lumière » offre au visiteur un parcours plaisant dans lequel il pourra découvrir les innovations et créations françaises. L’exposition permanente est dédiée au concept du Progrès et propose trois espaces scénographiés.

Des expositions temporaires se succéderont tous les mois avec une expertise artistique dédiée à chacune d’entre elles : l’art digital (Histovery x L’Oréal sur Notre-Dame), les arts de la table (Groupe Chalhoub), l’art cinétique (Atelier Cruz-Diez), l’architecture (Société du Grand Paris x Dominique Perrault) et la mode (Jean Paul Gaultier).

Flying Whales, le plus grand dirigeable du monde

En plus de ces expositions et manifestations quotidiennes, la France est présente à Dubaï avec la start-up Flying Whales pour promouvoir le LCA60T (large capacity airship 60 tons), le plus grand aéronef au monde dont le vol inaugural est prévu en 2024.


Le LCA60T de FLYING WHALES

Ce dirigeable de 200 mètres de long et de 50 mètres de diamètre avec une capacité de transport pouvant aller jusqu’à 60 tonnes s’affirme comme la vision novatrice et écologique du cargo aérien. « Au travers du traitement moderne d’un objet iconique des Expositions universelles du siècle dernier, FLYING WHALES proposera aux visiteurs une expérience physique et digitale donnant à voir l’un des modes de transport phare de demain. », précise le site du Pavillon France.


C’est une bonne nouvelle pour le voyage d’affaire mais cela annonce-t-il réellement la fin de plusieurs mois de « travel ban » ? Les mesures mis en place par les Etats-Unis depuis le début de l’épidémie de Covid-19 en mars 2020 par l’ex-président Donald Trump semble enfin s’assouplir. Les voyageurs vaccinés venant de l’Union européenne et du Royaume-Uni pourront accéder au territoire américain à partir de début novembre mais devront cependant présenter un test et porter un masque lors de leur arrivée.

Par Eric Orsini

Les Etats-Unis vont permettre à tous les voyageurs venant de l’étranger de pénétrer sur leur territoire à partir du début du mois de novembre à condition qu’ils soient à jour de leurs vaccins contre le Covid-19.

Les seules conditions imposées par le pays sont la présentation de tests datant de moins de 72 heures avant l’arrivée aux Etats-Unis ainsi que le port du masque. Les compagnies aériennes devront mettre en place un système de suivi des contacts et devront collecter les informations permettant de contacter les voyageurs si nécessaire, a déclaré Jeff Zients, le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison Blanche.

Le « travel ban », en vigueur depuis mars 2020 autorisait l’entrée du territoitre aux seuls citoyens américains, à leurs familles immédiates, aux titulaires d’une carte verte ainsi que ceux bénéficiant d’exemptions d’intérêt national à voyager aux États-Unis, même s’ils ont été au Royaume-Uni ou dans l’UE au cours des 14 jours précédents.
On attendait cependant l’ouverture des frontières américaines en début d’été 2021 dans le cadre d’une démarche de réciprocité avec l’Europe et l’on comprends donc le mécontentement des professionnels européens du voyage. L’administration Biden a finalement annoncé que l’entrée aux Etats-Unis serait autorisée à partir de début novembre pour les voyageurs vaccinés en provenance de l’Union européenne et du Royaume-Uni

La maison blance n’a pas dévoilée la liste des vaccins autorisés pour entrer aux Etats-Unis mais il est fort probable qu’on y retrouve tous les vaccins autorisés sur le continent européen.

Après l’affaire des sous-marins australiens, Naval Group cherche à renforcer ses appuis commerciaux à l’international, notamment en se tournant vers la Grèce. Il peut compter pour cela sur un soutien de taille puisque Emmanuel Macron et Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre grec ne se quittent plus ces derniers temps.

Par Serge de Cluny

En effet, une semaine après que le Premier ministre grec ait recu le président français au sommet UE-Méditerranée, les deux dirigeants se sont retrouvés en début de semaine (lundi 27 septembre) au musée du Louvre à Paris, pour l’inauguration d’une exposition venant célébrer « officiellement » le philhellénisme, ce courant de pensée qui, au début du XIXe siècle, visait à soutenir l’indépendance de la Grèce. Intitulée « Paris-Athènes, Naissance de la Grèce Moderne », l’exposition marque également le bicentenaire de la guerre de libération grecque de 1821.

Cependant, un tout autre sujet est venu s’inviter au centre de cette rencontre et les discussions se sont vite orientées vers les contrats militaires et notamment, vers Naval Group.
La France, qui vient de se voir rafler le « contrat du siècle » cherche d’autres débouchés commerciaux pour ses frégates. De son côté, La Grèce a exprimé sa volonté dès 2019 de moderniser sa flotte et d’acquérir plusieurs navires. La France est bien positionnée pour ces contrats mais l’heure est à la prudence car le fleuron de l’industrie navale hexagonale a quelques concurrents sérieux comme les États-Unis qui sont une nouvelle fois en embuscade pour tenter de remporter la mise.
Bien que l’on puisse aussi compter aussi les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Espagne qui aimeraient vendre des navires à la marine hellénique, les Américains et les Français ont pris beaucoup d’avance… la course contre la montre a commencé.

En février 2020, Naval Group avait déjà présenté à la Grèce un plan de coopération industrielle à l’occasion d’un évènement organisé par l’ambassade de France à Athènes. Selon ce plan, « la France opérera cinq frégates de défense et d’intervention ».
Mais en parallèle, la Grèce met en concession des chantiers navals et les américains se taillent la part du lion dans cette affaire en proposant a Athènes des conditions particulièrement attrayantes : des frégates construites en partie en Grèce, permettant ainsi un transfert de compétences et générant de l’emploi dans le pays à l’heure où les cerveaux helléniques fuient à l’étranger.

Le rapprochement avec la France

L’été 2020 va voir la situation s’emballer. la Turquie d’Erdogan dépêche un navire d’exploration des réserves gazières dans les eaux territoriales de la Grèce et le ton monte rapidement entre les deux pays. La France n’hésite pas à soutenir la Grece et envoie sur place un porte-hélicoptères, une frégate et deux avions Rafale. Les retombees de ce soutien à l’allié grec ne tardent pas et le gouvernement d’Athènes commande 18 Rafales à la France, neufs et occasion.

Malgré ce rapprochement, les Américains restent mieux placés pour remporter le marché des frégates au vu d’une offre plus alléchante pour la Grèce au niveau financier. D’autant plus qu’Athènes, après l’achat des Rafale, se sent à présent moins redevable vis-à-vis de la France.

C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron est arrivé au sommet UE-Méditerranée le 17 septembre dernier et que Pierre-Eric Pommellet, PDG de Naval Group, s’est rendu à Athènes cette semaine. Selon des sources fiables, Paris proposerait de construire au moins trois, voire quatre frégates ainsi que des corvettes.

Pour l’instant, tout le monde sait que rien n’est joué puisqu’une importante
délégation grecque était en visite aux États-Unis la semaine dernière… et qu’un probable accord de défense gréco-américain pourrait être signé le 14 octobre.

Naval Group se garde bien de toute communication et le gouvernement français martèle à qui veut l’entendre que « Rien n’est joué ». Pour Emmanuel Macron, une victoire commerciale comme celle-ci permettrait de faire oublier en partie l’humiliation des sous-marins australiens et surtout de se présenter en acteur majeur de la « défense européenne », avant la présidence française de l’Union européenne qui commencera le 1er janvier 2022.

Les fameux sous-marins australiens seront finalement à propulsion nucléaire et fournis dans le cadre d’un partenariat avec les États-Unis et le Royaume-Uni, annulant de fait le contrat de 31 milliards d’euros avec la France, qualifié de contrat du siècle par l’industrie navale tricolore lors de sa signature en 2016. La déception est à la hauteur de ce contrat torpillé… énorme !!!

Par Franck Boccara

Pour l’industriel Naval Group, il s’agit d’une véritable douche froide aux conséquences finales encore inconnues. Cette décision de l’Australie de ne pas honorer le contrat signé avec la France trouve son explication dans l’alliance passée par le pays des kangourous avec les États-Unis et le Royaume-Uni dans le cadre d’un vaste partenariat de sécurité dans la zone indo-pacifique.

En France, cette volte-face a déclenché une colère, un écœurement et un sentiment de trahison bien justifié. Naval Group, l’industriel victime de ce retournement, avait déjà mis en route ce projet gigantesque en envoyant environ 300 personnes en Australie et en passant des accords avec des sous-traitants sur place.

Cependant, ceux qui suivent de près le contrat des sous-marins australiens ne sont qu’à moitié étonnés, connaissant les rumeurs qui couraient à son sujet, le doute qui planait sur le fait qu’il irait à son terme ainsi que les attaques régulières qu’il subissait. L’australie avait d’ailleurs officiellement levé ces craintes en assurant que le contrat serait honoré.

Mais cette garantie australienne a cédé devant la pression exercée par Joe Biden et les États-Unis pour faire capoter le projet. En agitant le spectre (peut-être justifié) de la menace chinoise, le gouvernement américain a su imposé un accord tripartite avec l’Australie et la Grande-Bretagne que les dirigeants des trois pays ont annoncé en grande pompe le 15 septembre.

La France a immédiatement réagit à cette annonce par le rappel de ses ambassadeurs à cause de la «gravité exceptionnelle» de la crise. Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, a immédiatement dénoncé «une rupture majeure de confiance» et une «duplicité». De leur côté, l’Australie et les États-Unis tempèrent la gravité des faits en essayant de minimiser cette manoeuvre de torpillage qui risque de jeter un énorme froid sur les relations entre les pays.

Chantier naval à Cherbourg

Touché-coulé pour Naval Group ?

À Cherbourg, dans l’usine de Naval Group, la direction enchaîne les réunions de crise avec les partenaires sociaux et la communication. Comment gérer la crise ? Avec des salariés qui travaillaient sur le chantier des sous-marins australiens depuis cinq ans et avec ces 300 Français envoyés à Adélaïde pour partager leur savoir-faire.

Naval Group, fleuron de l’industrie navale francaise à qui l’on vient de dérober le « contrat du siècle » cherche des solutions. « Il y a un gros impact économique et social. On est à peu près sur 650 personnes en France et 300 en Australie, que ce soit des nationaux ou des Français. Il y a donc un gros sujet de reclassement », selon José Batista, délégué syndical CFE-CGC de Naval Group.

Un carnet de commandes solide

« La chance qu’on a, c’est qu’on a un carnet de commandes qui est quand même suffisamment généreux et notamment sur Cherbourg », explique le syndicaliste. « On n’est n’est pas trop inquiet sur le reclassement des personnels. Toutefois, en termes de social, ce n’est jamais évident. On avait encore une quarantaine de familles australiennes qui devaient venir dans quinze jours sur Cherbourg s’installer justement pour poursuivre le contrat. Et puis là, du jour au lendemain, tout s’arrête. »

Pour l’ensemble du groupe, il faudra trouver les ressources afin de se relever de ce coup dur et renforcer ses partenariats à l’international… pour en ressortir grandis.


Le baromètre Banque Populaire-Pramex International consacre sa quatrième édition à un sujet qui nous est cher, celui de limplantation à l’international des PME et ETI françaises ainsi que des start-up. Cette étude montre clairement que le Covid-19 et la crise sanitaire n’ont pas vraiment calmer la soif de développement international de nos entreprises… le détail ci-dessous.

Par Serge de Cluny

la première constatation de ce baromètre est que la tendance est à l’investissement en Europe avec 52 % de part de marché. Le vieux continent remplit ainsi un rôle de marché refuge pour les PME et ETI françaises qui semblent se désengager quelque peu des États-Unis. Voici les six pays qui attirent à l’heure actuelle environ la moitié des investissements français :

L’Espagne

Les entreprises françaises représentent 11% du total des entreprises étrangères présentes en Espagne et rapportent 19% du revenu total des entreprises espagnoles, devant les Etats-Unis avec 11%.
Sur 52.000 emplois créés, environ 10.200 le sont par des grands groupes français tels que Carrefour, Leroy Merlin, Orange, PSA ou Capgemini

Cependant, l’Espagne se démarque comme une destination idéale pour les primo-exportateurs avec 26 % des investissements. En effet, le pays a mis en place des mesure particulièrement accueillantes pour les PME et ETI françaises ainsi que pour les start-up.

Le Royaume-Uni

En dépit de la crise sanitaire et du Brexit, les entreprises françaises sont les troisièmes à s’implanter au Royaume-Uni et celles déjà présentes dans le pays sont bien décidées à y continuer leur développement, même dans le secteur du commerce très touché par la crise sanitaire.
Le dynamisme économique du Royaume-Uni a toujours attiré les entreprises françaises et la conjoncture actuelle n’a pas pu démentir cette attirance.

L’Italie

Les entreprises françaises représentent 6,2 % de parts de marché dans le pays et parmi celles-ci 30 % sont des PME. On constate également une belle tendance d’ETI françaises qui nouent depuis quelques années des partenariats et réalisent des acquisitions dans le nord du pays, moteur économique du pays.

La consommation des ménages italiens et le fameux tissu de PME du pays ont bien résisté à la crise sanitaire. De plus, l’Italie devrait recevoir la plus belle part du plan de relance européen; ces indicateurs ne font que renforcer l’attractivité de notre voisin meridional pour les PME et ETI françaises.

L’Allemagne

On connait la forte présence des PME et ETI françaises sur le marché allemand avec ses 83 millions de consommateurs et une économie puissante et innovante qui attirent nos start-up. L’allemagne est devenu plus que jamais un marché refuge pour les entreprises qui ont revu leurs projets au grand export et veulent bénéficier de la solidité économique allemande… à juste titre.

Les États-Unis

Avec la crise sanitaire et ces mesures de restriction (fermeture des frontières, réduction drastique des vols internationaux, mesures de confinement), les États-Unis ont vu leur expansion économique ralentir fortement.

Ayant accusé un recul de 3,8 % de leur part de marché, les États-Unis parviennent encore à attirer environ 12% des projets d’investissements français à l’étranger du fait de la taille du marché, de son dynamisme, de la culture entrepreneuriale américaine et de la simplicité à y lever des fonds.
La côte Est reste la destination favorite des nos entreprises avec New-York et Boston qui rassemblent 40% des implantations françaises, en majorité représentées par les acteurs de la french tech (49% des entreprises).

La Chine et L’Asie

La Chine, première grande économie mondiale à sortir de la crise sanitaire attire naturellement les entreprises tricolores en quête de développement sur ce marché émergent où le pouvoir d’achat explose littéralement. A noter qu’en plus de la Chine, on peut compter l’Inde, Taïwan et le Vietnam où les implantations et les investissements français restent constants et solides.



Le Dubai World Trade Centre vous attend du 17 au 21 octobre pour l’édition du GITEX 2021, le plus grand évènement Tech & Startups de la zone Moyen-Orient, Afrique & Asie Sud-Est. Un rendez-vous à ne pas manquer pour les start-ups innovantes de la French Tech.

Dirigeants de PME et ETI innovantes, voici quelques raisons pour ne pas hésiter à confirmer votre présence au GITEX 2021

  • GITEX est le plus grand salon technologique de la région MEASA (Moyen-Orient, Afrique et Asie du Sud). Vous aurez donc l’occasion d’y rencontrer les principaux acteurs de toutes ces régions du monde.
  • Dubaï se positionne comme « LE HUB » des TIC au Moyen-Orient
  • La 39ème édition du GITEX en 2019 a reçu pas moins de 150.000 visiteurs en provenance de 140 pays et 4500 exposants issus de 97 pays différents
  • L’édition 2020 a, dans le contexte sanitaire Covid19, eu lieu sous forme hybride, live et virtuel. Bien qu’ayant accueilli moins d’exposants et de visiteurs, cet évènement, le premier à avoir été organisé « Live » après le début de la pandémie, a rencontré un succès inespéré
  • Cette année, GITEX est organisé pendant l’Exposition Universelle Dubaï 2020
  • Vous y rencontrerez tous les grands joueurs du secteur: Microsoft, LG, Amazon, Dell, SAP, HP, Intel, Panasonic…
  • Beaucoup de stands nationaux y sont également présents, notamment Israël (depuis 2020) ainsi que l’Inde, la Chine, la France, la Roumanie, le Nigéria, la Suisse, les pays du Golfe, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Russie.
  • GITEX, de par sa dimension régionale et internationale et la multiplicité des secteurs représentés, reste le salon incontournable pour toute entreprise des TIC qui désire se développer dans la zone MEASA.
Benefices-Gitex

Voici les 19 secteurs mis en avant au GITEX 2021 :

  • Agro-Tech
  • Artificial Intelligence
  • Blockchain
  • Creative Economy
  • Consumer Tech
  • Digital & Social Media
  • Software
  • Tourism & Hospitality
  • Women in Tech
  • Education
  • Mobility
  • Fintech & E-commerce
  • Healthcare
  • Immersive AR / VR
  • Environmental & Social Impact
  • Robotics
  • Smart Cities & IoT
  • Space Tech
  • Sports Tech

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Le marché africain vous intéresse ? N’hésitez pas à participer à cette mission pour comprendre la Côte d’Ivoire, son marché, ses enjeux et saisir les opportunités d’affaires dans un pays francophone avec une économie qui s’affirme comme la locomotive de l’Afrique de l’ouest.

La Côte d’Ivoire a de loin le meilleur taux de croissance du PIB d’Afrique Subsaharienne et son économie a largement prouvé sa résilience. Le pays se positionne comme la première économie de l’Afrique de L’Ouest Francophone (UEMOA) et souhaite devenir un pays émergent.

Cette croissance a certes été ralentie par les impacts de la pandémie de Covid-19 (le FMI a réduit sa prévision de croissance du PIB en 2020 de 7,3 % à 2,7 %). Cependant un très fort rebond de + 8,7 % est anticipé par le FMI pour 2021, ce qui représenterait la plus forte progression du continent.

Ce dynamisme économique, conjugué à des infrastructures de qualité et un environnement des affaires favorables, offre à la Côte d’Ivoire une position de hub régional qui en fait une destination idéale pour toutes les PME et ETI françaises voulant se développer en Afrique de l’Ouest. 
Les secteurs principalement concernés par la mission : BTP Infrastructure et mines / agriculture et industrie agro / santé / transports et mobilités / télécoms et TIC / traitement de l’eau / énergies renouvelables / environnement « traitement des déchets » / distribution / cosmétique / biens de consommation…

La présence au pouvoir du Président Ouattara donne au pays une stabilité politique et une nouvelle impulsion de développement économique avec la mise en place de nouveaux programmes d’investissement. La mission va offrir aux entreprises des opportunités de contact direct avec le milieu d’affaires ivoirien dans le but d’initier de futurs partenariats commerciaux ou d’implantation.

Objectifs de la mission 

  • comprendre le marché ivoirien et ses enjeux, 
  • détecter les opportunités d’affaires, 
  • trouver vos futures partenaires en les rencontrant en face à face,
  • présenter votre activité, vos produits et vos marques à un public de professionnels et aux consommateurs ivoiriens,
  • renforcer votre présence sur ce marché dont l’objectif à terme est de devenir un hub dans la région,
  • bénéficier de l’effet réseau et échanger avec la communauté d’affaires franco-ivoirienne.

Optimiser votre projet et votre prospection

– un entretien préparatoire avec le conseiller en charge de votre programme individuel sur place 
– une réunion préparatoire avec les entreprises franciliennes participant à la mission 
– un programme de rendez-vous B to B personnalisé et individuel réalisé au regard de votre cahier des changes
– des événements de networking sur place 
– une réunion et un entretien de suivi (après un premier bilan sur place) 
– une adhésion au Comité d’Echanges Afrique-France (CEAF

Cette mission, organisée avec la TFE et Business France inscrite au programme France export et peut bénéficier du dispositif : chèque relance export et l’assurance prospection BPI

Contact : Zouvir RABIA 

E-mail : zrabia@cci-paris-idf.fr

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