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FINANCE

  • Résilience du cycle et persistance de l’inflation : pas d’inflexion monétaire en vue au second semestre. Les banques centrales feront monter la pression des taux jusqu’à émergence d’une dynamique récessive.
  • 2024 verra resurgir le conflit d’objectif entre stabilité des prix et stabilité sociale, mettant les banquiers centraux sous pression. Inflation ou récession, 2025 tranchera.
  • Sur les marchés obligataires, les taux nominaux et les taux réels ainsi que le crédit nous semblent être particulièrement attractifs.
  • Sur les marchés d’actions, les marchés devraient suivre une ligne de crête tant que l’économie ralentit sans s’effondrer, et que le rythme de désinflation se maintient bridant les taux d’intérêt de long terme. Nous privilégions les valeurs et les secteurs défensifs compte tenu du contexte de ralentissement de l’économie mondiale.

Perspectives économiques – Raphaël Gallardo, Chef Economiste

Carmignac « Les économies du G10 ont jusqu’alors bien résisté au resserrement monétaire grâce à l’activisme budgétaire et aux nouvelles logiques industrielles post-Covid. Les liquidités accumulées tant par le secteur privé que les collectivités locales, les arriérés de commandes, la constitution de stocks de sécurité ainsi que le nouvel interventionnisme industriel, ont considérablement atténué l’effet de taux d’intérêt plus élevés. Mais les banques centrales n’ont pas dit leur dernier mot. Rattrapage des salaires, croissance potentielle en berne et faiblesse des primes de risque actions sont autant de facteurs qui contrarient toute velléité de décréter la fin du cycle monétaire cette année. Si le reflux de l’inflation vers 3% à horizon d’un an devrait être indolore, converger vers la cible de 2% exigera au contraire une forte remontée du chômage vers des niveaux typiquement récessifs. Les prix des actifs risqués n’intégrant ni scénario récessif, ni érosion des marges compatible avec l’objectif d’inflation, ce ralentissement économique pourrait se doubler d’une volatilité accrue sur les marchés financiers. Aussi, 2024 testera la volonté des banquiers centraux d’émuler la détermination de Paul Volcker au début des années 1980. A mesure que le chômage grimpe, les banques centrales seront confrontées à la résurgence du risque d’instabilité financière et à une intensification de la pression du politique. Si celles-ci venaient à perdre le contrôle de la dynamique récessive, c’est leur indépendance même qui serait sur la sellette en 2025 (dominance budgétaire). En Chine, les impératifs géopolitiques l’emportent sur les urgences du cycle. Le modèle de croissance est en panne mais, plutôt que de le réparer, le pouvoir enjoint les gouvernements locaux à préparer l’économie à des « scénarios extrêmes ». L’assouplissement monétaire et réglementaire ne suffira pas à éviter le risque de déflation par la dette. Nous tablons sur un assouplissement budgétaire franc d’ici au 4ème trimestre, qui permettrait au commerce mondial de rebondir début 2024. »

Notre stratégie d’investissement – Kevin Thozet, membre du comité d’investissement

Carmignac Obligations « Pour l’heure, nous préférons les obligations « cœur » de maturités longues à intermédiaires (5 à 10 ans). Les banques centrales agissant en fonction des données et publications économiques, il est nécessaire de se préparer à différents scénarios. La confirmation du ralentissement économique et du rythme de désinflation poussera les taux d’intérêt à des niveaux bien plus bas sur l’ensemble de la courbe. En revanche, si l’économie devait montrer davantage de résilience, cela inciterait les banques centrales à relever davantage leurs taux directeurs, au détriment des rendements obligataires à plus long terme. » En effet, un resserrement plus prononcé de la politique monétaire accroît la probabilité d’un atterrissage en douleur de l’économie. Les rendements réels sont également attractifs, d’une part parce qu’aucun assouplissement n’est intégré dans ces instruments dans un avenir proche, et d’autre part parce que les anticipations d’inflation paraissent trop optimistes. » Marché du crédit : des divergences à exploiter « Le durcissement des conditions de crédit dans le sillage de la politique monétaire restrictive et du ralentissement de la croissance économique devrait se traduire par une hausse des taux de défaut. Pour autant, les adeptes de Schumpeter et les investisseurs obligataires attentifs y voient des opportunités à long terme. Les primes de risque de crédit intègrent des taux de défaut supérieurs à ceux constatés entre la grande crise financière de 2008 et la crise de la dette souveraine européenne du début des années 2010. Cette divergence crée également des opportunités dans un contexte marqué par le retour du coût du risque. On peut aussi s’attendre à voir les rendements des marchés de crédit rivaliser avec ceux des marchés actions. » Actions « Tant que l’économie ralentit sans pour autant s’effondrer et que le rythme de désinflation se maintient bridant les taux d’intérêt de long terme, les marchés d’actions devraient se maintenir sur une ligne de crête. La baisse de la volatilité (indice VIX à son plus bas niveau depuis trois ans), du fait de sa composante de corrélation, tend à être particulièrement favorable à la sélection de titres. Le ralentissement économique nous incite à favoriser les valeurs et les secteurs défensifs. Nous décelons plus particulièrement des opportunités dans les secteurs suivants :
  • La santé : combinaison d’une résilience à court terme et de perspectives de croissance à long terme.
  • La consommation : l’attention se portera sur une base de coûts plus favorable et la capacité de tirer parti du pivot des politiques monétaires et budgétaires (lorsqu’elles se produiront), mais la rotation sectorielle des entreprises de consommation non-cycliques vers les dépenses discrétionnaires semble encore une perspective lointaine. La question clé des mois à venir est de savoir comment la désinflation et le ralentissement économique influeront sur les dépenses, parallèlement au risque de guerre des prix accrue, typiquement associé à un environnement de récession.
  • La technologie : les avancées de l’Intelligence Artificielle et le virage vers le contrôle des coûts renforce l’attrait du secteur qui tend à bien se comporter dans un contexte de baisse des taux d’intérêt à long terme et de ralentissement économique.
  • L’or : l’émergence d’un monde multipolaire et le risque de dominance budgétaire sont autant de facteurs favorables à long terme pour l’or, un actif potentiellement attractif en période d’incertitude géopolitique et de montée des inquiétudes liées à la récession. »
Autres sources de diversification « La dette émergente en devises locales présente à la fois un portage élevé, compte tenu du niveau des rendements nominaux et d’un potentiel d’appréciation du capital significatif, au vu du niveau des rendements réels si la croissance économique devait décevoir. De plus, nombreuses sont les économies dites émergentes qui présentent des fondamentaux économiques solides et bien orientés. En outre, ce segment de marché est relativement bien protégé face aux revirements d’appétit et d’aversion pour le risque. »

Tout d’abord, il faut considérer pour cela un horizon de temps assez long. Généralement, on commence à penser à sa retraite entre 40 et 50 ans. Ce temps long est nécessaire afin de permettre d’une part de ne pas consacrer un effort trop lourd puisqu’il est lissé dans le temps et d’autre part de permettre d’opter pour des solutions avec effet de levier (crédit) et/ou des solutions d’investissement comportant un risque de perte en capital.

Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

Pour savoir comment préparer sa retraite, la première équation à résoudre est de connaître le montant de revenu complémentaire dont j’aurai besoin lorsque je cesserai de travailler. Pour ce faire, vous pouvez contacter les organismes de retraite et des conseils en gestion de patrimoine spécialisés dans la reconstitution de carrière. L’autre élément qui vous permettra de répondre à cette question est votre budget de vie. Quelles sont vos dépenses essentielles, vos dépenses plaisir (voyage, cadeaux, etc.) ?

Dès lors que vous savez ce que vous dépensez et combien vous percevrez, vous pouvez déterminer quel est le montant de revenu à créer par le biais de votre patrimoine. Par exemple, mon train de vie est de l’ordre de 72K€ par an, mes pensions de retraite seront de l’ordre de 50K€, il me faut donc disposer de 22K€ par an de revenus complémentaires à horizon 15/20 ans.

Les différents types d’investissement « estampillés » produits retraite 

On pense naturellement à trois produits : l’immobilier locatif (meublé ou nu), l’assurance-vie et le PER (Plan Epargne Retraite).

L’intérêt de l’immobilier locatif est l’attrait du revenu régulier dès lors que les locataires payent leurs loyers. La constitution d’un patrimoine immobilier se fera idéalement par le biais d’un crédit, c’est pourquoi anticiper le moment où vous aurez besoin de revenus complémentaires est crucial. Vous achetez avec un crédit d’une durée de 15 ans ou 20 ans. Compte tenu des taux actuels, la mensualité sera proche du montant du loyer si on considère un bien d’habitation et presque équivalent à votre loyer si on considère des biens à usage professionnel. Il est primordial d’aligner la durée des emprunts sur la date à laquelle vous envisagez de prendre votre retraite.

Les inconvénients de ce type d’investissement tiennent à la forte imposition des revenus fonciers. En effet, ces derniers sont imposables à la tranche marginale de votre impôt sur le revenu, ils supportent les prélèvements sociaux et le cas échéant augmentent votre IFI. Les revenus fonciers sont taxés y compris pendant la période d’amortissement du prêt car seuls les intérêts du prêt sont déductibles des vos revenus fonciers. C’est l’effet pervers des taux bas actuels.


Géraldine Métifeux, associée fondatrice du cabinet ALTER EGALE

L’assurance-vie, même si le fonds Euro n’a plus l’impact qu’il avait au début du 21ème siècle, demeure un instrument pertinent pour créer des revenus complémentaires. Désormais, l’assurance-vie permet d’intégrer tous les supports d’investissement (unités de compte) imaginables : OPC actions, OPC diversifiés, OPCI, SCPI, Private Equity, EMTN, etc.

La fiscalité de l’assurance-vie est très avantageuse à la sortie tant par le décès (clause bénéficiaire et abattement de 152 500€ par bénéficiaire tous contrats confondus, article 990 I du CGI) que les rachats en cas de vie. En effet, tout retrait est fiscalisé pour la partie d’intérêt comprise dans le montant racheté. Si votre contrat contient 40% de plus-value, lorsque vous retirerez des fonds au fil de l’eau, seuls 40% seront fiscalisés. Par ailleurs, vous bénéficiez d’un abattement sur la plus-value de 9 200€ par an (pour un célibataire).

Le PERin, dernier produit né de la Loi Pacte remplaçant PERP et Madelin. L’inconvénient tient principalement à la fiscalité en cas de sortie des sommes versées sur ce produit diminuant l’intérêt la sortie en capital. Néanmoins, demeure l’intérêt d’une épargne non liquide qui limite votre pression fiscale lorsque vous êtes en activité. L’autre attrait est de pouvoir bénéficier, selon les contrats, peu ou prou du même univers d’investissement que l’assurance-vie.

La construction d’un patrimoine de rapport combinant ces 3 éléments permettra de compléter vos revenus à la retraite. Pour mémoire, si on considère un patrimoine de rapport qui connaîtrait un rendement moyen annuel de l’ordre de 3%, alors pour créer 22K€ de revenus nets par an (avant IR), il faudrait avoir constitué 750K€ de patrimoine.

Qu’est-ce que le « skin in the game » ?

Il faut distinguer deux choses : bien faire son métier et faire plus que son métier en y mettant une part de soi. Chez Carmignac, nous nous investissons pleinement dans notre travail. Quand je parle d’investissement, il s’agit naturellement du temps et des ressources que nous y consacrons, mais je fais également ici référence à notre propre argent. Nos fonds propres sont conséquents (plus de 2 milliards d’euros) et sont pour l’essentiel investis dans les mêmes fonds que l’argent de nos clients. C’est assez unique dans notre industrie. Le « skin in the game » tel que nous le pratiquons, c’est un partage des mêmes objectifs et des mêmes risques avec nos clients. Car s’investir pleinement, y compris, financièrement aux côtés de nos clients constitue la garantie, et la meilleure qui soit, d’un alignement d’intérêt unique entre eux et nous. 

Pourquoi est-ce important pour nous ?

Cela illustre notre engagement aux côtés de nos clients. Cela montre que nous croyons dans ce que nous faisons, dans nos produits, nos équipes et nos convictions. Nous gagnons si nos clients gagnent. Et quand on souffre, on souffre ensemble même si l’objectif est bien évidemment de réussir tous ensemble. Cette décision d’investir notre argent dans nos fonds a été prise dès la création de la société. Il nous a semblé qu’il s’agissait-là de la meilleure preuve que nous pouvions apporter à nos clients de notre engagement à leurs côtés. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir de mauvaises performances sur le long terme, c’est aussi simple que ça.

En quoi cela nous différencie-t-il des autres ?

A ma connaissance, il n’existe pas d’autre acteur qui investit son propre argent et dans une telle proportion dans ses produits. C’est pourtant, selon nous, le meilleur moyen de faire coïncider nos intérêts avec ceux de nos clients. Il parait évident que nous investissions dans l’intérêt de nos clients. Ce qui l’est moins en revanche c’est cette dimension, d’alignement des intérêts avec nos clients. Et même au-delà de l’entreprise, l’alignement d’intérêts concerne les collaborateurs de Carmignac. 70% d’entre eux sont intéressés au capital de l’entreprise. De sorte que la majorité des salariés a directement intérêt à ce que nos fonds se portent bien.

Cela revient finalement à comprendre l’intérêt que peuvent avoir les clients de confier leur épargne à une société de gestion indépendante. En quoi est-ce différent ?

Gérer l’épargne de nos clients est un honneur. C’est aussi une lourde responsabilité. Partager les mêmes risques qu’eux, c’est les assurer que nous n’avons aucun autre objectif qu’être efficaces et performants. C’est une énorme différence qui évite bien des questionnements, légitimes par ailleurs. L’indépendance pour l’indépendance n’a pas grand intérêt. Elle n’a de sens que si elle est mise au service des convictions, du long-terme et de l’innovation. Une société de gestion cotée en bourse ou filiale d’un grand ensemble doit publier ses résultats chaque trimestre. Elle peut donc être amenée à prendre des décisions en faveur du court terme au détriment du long-terme. Ce n’est pas notre cas, nous avons le temps et pouvons investir pour le long-terme si nous avons la conviction c’est la bonne chose à faire. C’est ainsi que nous finançons les innovations dans lesquels nous croyons. C’est avec notre propre argent que nous développons et testons les nouvelles solutions d’investissement que nous lançons. Elles ne sont commercialisées auprès de nos clients qu’une fois démontrées leur viabilité et leur pertinence financière. De la même manière, nous pouvons dévier du consensus, refuser les vérités immédiates et la pression des pensées dominantes lorsque nous nous sommes forgés la conviction, à force de travail et de recherche, que c’était la bonne chose à faire pour nos clients et donc pour nous-mêmes. Cette liberté, cette indépendance sont au cœur de notre culture d’entreprise et nous les concevons que dans l’intérêt de nos clients.

EN SAVOIR PLUS

Les informations présentées ci-dessus ne peuvent être reproduites, en tout ou partie, sans autorisation préalable de la société de gestion. Elles ne constituent ni une offre de souscription, ni un conseil en investissement. Ces informations peuvent être partielles et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis.

   
90% des Français aspirent à devenir propriétaires de leur résidence principale. Mais alors que le taux des crédits immobiliers poursuit sa lente ascension dans un contexte inflationniste, certains craignent de devoir faire une croix sur leur projet. Et si leur entreprise pouvait leur venir en aide ? Laurent Permasse, président de Sofiap, explique dans cette interview comment il rend cela possible. Laurent Permasse, vous êtes président de Sofiap. Pouvez-vous nous expliquer quel est son rôle et nous détailler ses activités ? Sofiap, c’est un établissement financier qui, depuis plus d’un siècle, favorise l’accession à la propriété des collaborateurs par le biais de prêts subventionnés. Le schéma est assez simple : pour marquer leur engagement vis-à-vis de leurs collaborateurs qui souhaitent accéder à la propriété, les entreprises vont prendre en charge de manière partielle ou totale les intérêts de leur prêt immobilier. Sofiap n’est pas un courtier : nous gérons la totalité du dossier de prêt immobilier : la partie pour laquelle les intérêts sont pris en charge par l’entreprise et l’autre partie, pour laquelle les intérêts sont payés par le bénéficiaire.  
Laurent Permasse – Président de Sofiap
Pourquoi accompagner les salariés dans l’accession à la propriété ? Le marché de l’immobilier reste une valeur refuge en période d’inflation. Certes, il y a les mensualités à rembourser, et une échéance du prêt qui peut parfois paraître lointaine. Mais cette marche qui est franchie avec la première acquisition permet de constituer un début de capital. En achetant un bien, on peut s’attendre à ce qu’il prenne de la valeur et à réaliser une plus-value au moment de la revente. Cela permettra par exemple de financer l’apport d’un logement plus grand demain, d’avoir un projet familial et de se libérer des mensualités à l’heure de la retraite. Contrairement à un loyer où les fonds sont perdus. Je veux aussi casser une légende urbaine : ça ne coûte pas plus cher d’être propriétaire, notamment lorsqu’on est jeune. C’était vrai il y a 30 ans lorsque les taux d’intérêts étaient à 15% mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous nous apercevons au travers d’études que le fait de rester locataire toute sa vie coûte plus cher que le fait de payer les mensualités d’un prêt immobilier. Pourquoi ? Parce que le prêt agit comme une épargne forcée. Dans le cas d’un jeune acheteur, la durée du prêt est souvent de 25 ans, ce qui fait baisser les mensualités. Quels sont les profils des entreprises qui viennent vous voir ? Historiquement, les entreprises que nous accompagnons sont des entreprises du secteur public, parce que la Sofiap est née de la SNCF. A l’époque, la SNCF s’est montrée très avant-gardiste et plutôt que de faire de l’aide au logement locatif pour ses salariés, elle a proposé une alternative innovante : une aide à la propriété. Aujourd’hui, l’industrie gazière et énergétique (IEG) fait partie de notre clientèle, notamment EDF, GDF et leurs filiales. Mais nous recevons de plus en plus de demandes d’entreprises privées qui sont totalement désarmées sur le sujet de l’aide au logement et qui veulent rattraper leur retard. En quoi l’offre de la Sofiap peut-elle constituer une réponse pertinente aux besoins des salariés ? Alors que le coût de la vie augmente, notre offre est extrêmement structurante parce qu’elle invite les bénéficiaires à faire de l’épargne de précaution. Cette mesure n’est pas seulement un levier de fidélisation des salariés : c’est une mesure pour le maintien de leur pouvoir d’achat. Aujourd’hui, nous avons toujours 12,8 millions de personnes qui sont locataires de leur résidence principale. Or, le logement fait partie des besoins primaires : c’est un des socles de la pyramide de Maslow. De nombreuses entreprises se paient de mots sur leur démarche d’engagement sociale mais il peut parfois être compliqué d’en trouver des preuves. Favoriser l’accession à la propriété des collaborateurs, c’est une démarche d’inclusion. Alors que le coût de la vie augmente et que les demandes de revalorisation de salaire sont lourdes pour les entreprises, c’est un moyen de protéger le pouvoir d’achat des salariés. Par ailleurs, l’aide que nous proposons n’est pas une mesure individuelle, au même titre que les tickets restaurants. C’est une mesure familiale, qui touche tout le foyer. Comment construisez-vous les offres que vous commercialisez auprès de vos clients ? Nous rencontrons l’entreprise et nous lui fournissons des simulations et des hypothèses de prise en charge des intérêts. Un exemple : pour les salariés de la SNCF, cela se traduit par la prise en charge de la majeure partie du taux d’intérêt de leur prêt immobilier, à hauteur de 20.000 ou 40.000 euros maximum. Sofiap propose également un prêt complémentaire pour le restant dû, à un taux compétitif sur le marché. Puis nous accompagnons l’entreprise dans la vulgarisation du dispositif auprès de ses collaborateurs. Nous mettons à disposition de nos partenaires des kits de communication et réalisons des webinars auprès de leurs salariés. Nous organisons également des animations régulières sur le site de l’entreprise pour expliquer le dispositif aux collaborateurs. L’entreprise du salarié a-t-elle un droit de regard sur son dossier ? Aucun ! En tant qu’établissement de prêt, nous sommes soumis au secret bancaire ainsi qu’aux règles RGPD. L’entreprise n’est pas le financeur, elle est l’intermédiaire entre le bénéficiaire et la Sofiap. Le client n’est pas client de son entreprise, il est client de la Sofiap. Quels sont les engagements que vous prenez vis-à-vis des bénéficiaires de l’offre ? Nous avons plusieurs points forts : d’abord, nous sommes des spécialistes du financement, qu’il soit immobilier ou bien sur des projets de vie tels que des travaux, l’achat d’un véhicule, etc. Grâce à notre savoir-faire, nous sommes capables de prendre en charge le prêt immobilier des salariés de A à Z avec d’un côté, le taux subventionné par l’employeur, et de l’autre, le prêt complémentaire à taux compétitif. A l’heure de la multiplicité des mesures d’accompagnement (accès au logement, rénovation énergétique, PTZ…), notre savoir-faire repose sur notre capacité à intégrer l’ensemble de ces dispositifs pour financer le projet global avec un interlocuteur unique. Contrairement aux banques, nous n’imposons pas de produits complémentaires obligatoires. Nos délais de traitement sont rapides : une fois que nous avons toutes les pièces justificatives demandées pour la construction du dossier, le prêt peut être réalisé dans un délai moyen de 15 jours. Nous avons même la capacité de monter un prêt au bureau : le salarié peut rencontrer le conseiller Sofiap au sein de son entreprise, il apporte tous les éléments pour constituer sa demande de prêt et repart avec son offre émise directement sur place. C’est un vrai élément de différenciation qui prouve que Sofiap est une banque qui s ‘adapte aux besoins de ses clients, en permettant des rendez-vous en agence ou à distance. Nos clients sont très satisfaits et nous ont d’ailleurs attribué une note de 4,8 sur 5 sur les avis Google.
NATIXIS INTERÉPARGNE, la référence en épargne salariale et retraite, est investie dans l’avenir de plus de 81 000 entreprises clientes et plus de 3,1 million d’épargnants. Natixis Interépargne fait partie du pôle global financial services du Groupe BPCE, deuxième groupe bancaire en France à travers les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Elle met son expertise et sa solidité au profit des PME et ETI en leur proposant une panoplie d’outils sur mesure pour leur permettre de créer les conditions d’un partage du profit réussi à l’instar des grands groupes. Recrutement, fidélisation, engagement des collaborateurs, mobilisation et performance collective, investissement responsable, fonds ISR, avantages sociaux et fiscaux … Karen Charbonnel, Directrice du Développement corporate et Sylvie Peschard, Directrice du Marketing stratégique chez Natixis Interépargne nous détaillent les bienfaits d’une offre de gestion performante et unique sur le marché qui vous aidera à atteindre vos objectifs d’épargne.
L’indice « MOVE » permet d’apprécier le niveau d’incertitude sur les marchés d’obligations souveraines américaines. Celui-ci se base sur les anticipations de marché quant aux mouvements attendus sur la courbe des taux américains pour les semaines à venir. L’indice « MOVE » est aux obligations ce que l’indice « VIX » est aux actions. La volatilité des taux américains a été particulièrement élevée ces 12 derniers mois. L’indice MOVE est allé tutoyer des niveaux associés à des périodes de crises historiques (crise asiatique, explosion de la bulle Internet, grande crise financière de 2008, Covid-19 – cf. cercles noirs sur le graphique). Par Kevin Thozet – Portfolio Advisor et Membre du Comité d’Investissement chez Carmignac

« L’incertitude sur les marchés s’accroit aux points de retournement et diminue à mesure qu’une tendance se dessine ».

Carmignac

Pourquoi la volatilité obligataire a-t-elle été si élevée ?

Une vague inflationniste inédite en 40 ans et une Fed1 à la traine ont créé une incertitude élevée quant à l’amplitude des hausses de taux ainsi que la distance à parcourir pour amener les taux d’intérêt en territoire restrictif2. Cette incertitude a induit un comportement atypique de l’indice Move. En effet, d’ordinaire, plus on avance dans le cycle de resserrement monétaire3, plus la volatilité obligataire tend à baisser (cf. flèches noires) : avec d’une part, les taux directeurs qui se rapprochent de leurs niveaux terminaux et, d’autre part, les taux plus longs qui tendent à trouver un plafond avec le cycle économique qui avance et les moindres perspectives de croissance afférentes. Cela n’a pas été le cas dans ce cycle de resserrement (cf. flèche rouge) ; enfin, cela n’a pas été le cas jusqu’à l’apparition de fissures dans le système bancaire régional américain et la perspective de voir la Fed mettre un terme à ce cycle de resserrement monétaire3 extraordinaire à bien des égards. Depuis, l’incertitude sur les marchés obligataires a eu tendance à diminuer, une dynamique renforcée par la baisse de la volatilité réalisée. Aussi, on peut s’attendre à voir le contexte de volatilité extraordinaire se rééquilibrer : la course folle des taux directeurs touche à sa fin, la désinflation est bien engagée, d’autant que la conjoncture économique se dégrade doucement mais surement et la diversification retrouve ses propriétés traditionnelles. La séquence de marché à venir pourrait se prêter à être acheteur d’obligations souveraines cœurs. Pour autant, il semble illusoire de voir l’indice MOVE revenir sur les niveaux moyens qui ont prévalu ces 10 dernières années (aux alentours de 75, cf. ligne grise) : avec d’une part, la fin des mesures de soutien exceptionnelles (assouplissement quantitatif4 notamment) qui avaient supprimé la volatilité, et d’autre part, un environnement inflationniste à venir bien moins bénin – du fait de la nature de l’inflation et du risque de voir un revirement tant sur le front des politiques monétaires que budgétaires avant que cette dernière ne soit complètement domptée. Ainsi à plus long terme la valeur d’équilibre pour les années à venir sera selon toute vraisemblance plus proche de la période qui a précédé la grande crise financière – soit aux alentours de 100 (cf. ligne noire) – ce qui correspond à des mouvements de taux quotidiens usuels de plus ou moins 6 points de base. Un environnement conjoncturellement favorable aux obligations souveraines donc, et plus particulièrement sur des maturités intermédiaires et longues, mais qui structurellement requiert une gestion active – la plus à même de pouvoir faire rimer volatilité avec opportunité.
  • L’indice Move est calculé en se basant sur la volatilité implicite des marchés d’options à 1 mois des différents points de la courbe des taux américains. Il agrège et pondère la volatilité des différents points de la courbe avec 20 % sur les taux 2 ans américains, 20 % sur les taux 5 ans, 40 % sur les taux à 10 ans et 20 % sur les taux 30 ans.
  • Plus il est élevé plus l’amplitude des mouvements de taux attendus est élevée et donc plus l’incertitude est forte. Ainsi l’indice Move passant de 50 en juin 2021 à 130 aujourd’hui implique une incertitude bien plus élevée sur l’amplitude des mouvements de taux d’intérêt.
  • On peut inférer du niveau de l’indice l’ampleur du mouvement de taux attendu par les marchés ; un niveau de 130 induit une anticipation de mouvements journaliers de plus ou moins 8 points de base, hors risques extrêmes. Alors même qu’en moyenne sur les 20 dernières années les mouvements journaliers ont été de plus ou moins 3 points de base en moyenne. Et donc cela reflète bien la période d’incertitude sur les marchés de taux que nous traversons !

Contactez les experts Carmignac

1FED : Federal Reserve Board (Banque de la Réserve fédérale). 2Les taux restrictifs correspondent à des taux réels positifs. 3Resserrement monétaire : action des banques centrales visant à ralentir une économie en surchauffe faisant craindre une poussée de l’inflation, par une hausse de ses taux et un moindre apport de liquidité sur les marchés. 4Assouplissement quantitatif : Le « quantitative easing » (QE) ou « assouplissement quantitatif » en français désigne un type de politique monétaire par laquelle une banque centrale rachète massivement de la dette publique ou d’autres actifs financiers afin d’injecter de l’argent dans l’économie et de stimuler la croissance.
Ces derniers trimestres ont été très favorables aux marchés actions des économies avancées : +16% pour l’indice Standard and Poor’s 500 et +31% pour l’Euro Stoxx 50 entre fin septembre 2022 et fin avril 20231. Quel beau retournement lorsque l’on repense à l’état d’esprit des investisseurs et des épargnants l’été dernier ! Cette belle envolée est-elle « normale » ou relève-t-elle au contraire d’un comportement de marché particulièrement atypique ? Nous donne-t-elle des indications précieuses au-delà des tout prochains mois ?

Carmignac’s Note – Par Frédéric Leroux, Responsable Équipe Cross AssetGérant

Cette hausse importante s’est développée après que les marchés ont largement souffert d’un resserrement monétaire sans équivalent dans le passé, exacerbé par les effets initiaux de la guerre en Ukraine sur le prix de l’énergie. Mais quand même ! Ni la proximité généralement anticipée de la fin du resserrement monétaire avant une pause attendue relativement longue, ni la normalisation progressive du fonctionnement économique plusieurs mois après le déclenchement des hostilités, ni même le retournement à la baisse de l’inflation sous-jacente américaine en octobre ne peuvent à eux seuls justifier un tel rebond, qui a effacé en Europe toute la baisse de l’an dernier.

La réduction de l’offre de crédit engendrée par la crise bancaire américaine augmente la probabilité de récession aux États-Unis

En effet, en face de ces trois facteurs incontestablement positifs, il existe un certain nombre de menaces ou de questions non résolues parmi lesquelles des menaces récurrentes, comme les tensions géopolitiques liées à la Chine, le plafond de la dette aux États-Unis, les valorisations boursières américaines jugées élevées, ou plus spécifiques, comme l’équation énergétique. Les effets retard du resserrement monétaire sans précédent sont aussi à prendre en compte. La crise bancaire américaine n’en est-elle pas une matérialisation probante ? Carmignac Cet environnement économique qui offre un sérieux challenge sans affecter négativement les marchés ne constitue pas pour autant une situation anormale. Tout au plus reflète-t-il une évolution paradoxale des marchés qui se comportent davantage en fonction d’un positionnement extrême des investisseurs que des effets présumés des informations macro-économiques ou géopolitiques qui leur parviennent en continu. Le resserrement monétaire de 2022-2023 et les inquiétudes relatives à la guerre en Ukraine ont créé, par les ventes qu’elles ont suscitées, un positionnement extrêmement négatif à l’égard des marchés actions ; trop négatif eu égard aux flux de nouvelles – même défavorables – qui ont accompagné ces deux événements majeurs. Le marché s’était ainsi mis, par son sous-positionnement sur les actions, en position d’« escalader le mur d’inquiétude » – (« A bull market climbs a wall of worry », disent les Anglo-saxons). C’est ainsi qu’un positionnement trop négatif par rapport à la perception instantanée des marchés permet leur ascension. Les retardataires se trouvent forcés d’acheter tous les creux de marchés pour prendre le train en marche. « Buy the dips ! » (« Achetez les creux ! ») est la mentalité qu’il faudrait alors adopter pour ne pas rester au pied du mur. Le mur s’escalade et les creux se comblent par ces achats tardifs et contraints tant que le positionnement reste trop faible ou jusqu’à ce que survienne une vraie surprise négative – préférablement exogène –, comme l’irruption du Covid dans nos vies, début 2020, qui interrompit brutalement l’ascension paradoxale de l’année 2019.

Cette crise bancaire pourra provoquer la baisse des prix tant attendue et apporter le remède au ralentissement économique : le desserrement monétaire

Avec cette lecture, à quoi faudrait-il s’attendre pour les prochains mois, typiques d’une fin de cycle qui tiraille les marchés d’actions entre les espoirs d’une pause dans le resserrement monétaire et la peur d’une dégradation de la conjoncture ? Le positionnement actuel est sensiblement moins négatif qu’au cours de l’été dernier mais il reste de grandes gestions, diversifiées ou alternatives, largement sous-investies qui pourront par leur sous-exposition actuelle aider le marché à poursuivre son ascension. Carmignac Au-delà, et compte tenu des menaces qui continuent de peser sur l’économie et les marchés, il faudra que ces derniers puissent transformer de mauvaises nouvelles fondamentales en bonnes nouvelles pour eux-mêmes (« Bad news is good news ! »), comme lors de la décennie précédente où la faiblesse récurrente de l’activité économique garantissait un soutien monétaire et une liquidité favorables aux valorisations. Parmi les inquiétudes énoncées plus haut, la crise bancaire américaine est une candidate possible pour cette transformation de mauvaises nouvelles en bonnes nouvelles. En réduisant l’offre de crédit et en forçant la Banque centrale américaine à injecter en masse de la liquidité dans le système financier, cette nouvelle crise pourrait apporter simultanément ce que le marché attend (une baisse de l’activité pour pousser les prix à la baisse) et le remède à cette faiblesse économique : le desserrement monétaire par les banques centrales. Le paradoxe d’un marché en ascension malgré des fondamentaux menaçants pourrait alors se poursuivre tant qu’une profonde récession serait évitée.

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Fondamentaux macroéconomiques relativement solides, nearshoring, taux d’intérêt attractifs : il n’est pas nécessaire de regarder bien loin pour bénéficier du potentiel émergent. À l’instar de l’Asie et de l’Amérique latinela région émergente Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) abrite des opportunités intéressantes pour les investisseurs. Composée de territoires riches en matières premières, guidés par leur industrie agricole ou manufacturière, la région révèle des économies diversifiées. Elle se distingue cependant par les disparités fortes entre les différents pays qui la constituent. S’intéresser aux particularités de chacun se révèle nécessaire pour identifier les marchés et les actifs prometteurs, et ce, en prenant en compte les risques associés. Alors que l’Europe de l’Est est au cœur de la crise ukrainienne, ses répercussions résonnent différemment selon les pays, et certains d’entre eux offrent aujourd’hui un potentiel de rendement intéressant, notamment pour les investisseurs obligataires en quête de diversification.

Europe de l’Est : le potentiel émergent à proximité

Plus d’un an après la première offensive russe en Ukraine, les multiples conséquences humanitaires, politiques et économiques qui en découlent sont toujours manifestes à l’échelle mondiale et ont à plus forte raison ébranlé les pays d’Europe de l’Est. Les tensions engendrées par le conflit et les sanctions infligées à la Russie par les pays occidentaux ont mené à une crise énergétique majeure, notamment en Europe, fortement dépendante des combustibles fossiles russes. Cette crise énergétique couplée aux retombées de la pandémie de Covid-19 et aux politiques monétaires en résultant a ainsi mené le monde dans un nouvel environnement inflationniste tel que nous n’en avions pas connu depuis des décennies. Pour autant, certains pays d’Europe de l’Est, en amorçant un cycle de hausse des taux d’intérêt peu après la crise sanitaire, ont su dans une certaine mesure contenir cette hausse généralisée des prix, et ce, malgré la détérioration marquée de leurs relations commerciales avec la Russie. Cela leur a permis de disposer d’une plus grande marge de manœuvre que les pays développés dans la mise en œuvre de leur politique monétaire. Ainsi, après avoir vu l’inflation atteindre des niveaux très élevés, certains pays, à l’image de la Hongrie, de la Pologne ou de la République tchèque, devraient faire partie des premiers à enclencher un cycle de baisse des taux, à partir de niveaux actuellement très attractifs. En parallèle, les tensions provoquées par la crise ukrainienne ont incité certaines entreprises au sein de l’Union européenne à rechercher des solutions alternatives pour pallier les incertitudes liées aux chaînes d’approvisionnement, notamment en relocalisant une partie de leurs activités de production en Europe de l’Est, qui offre une main-d’œuvre qualifiée à un coût plus compétitif. Dans ce nouvel ordre géopolitique, certains pays de la région, bénéficiant de cette dynamique et justifiant de fondamentaux plus solides, offrent des opportunités à long terme attractives, par exemple au sein des marchés obligataires hongrois et roumains. Compte tenu du contexte toujours incertain, une gestion active et flexible se montre cependant essentielle pour en tirer parti tout en en évitant les écueils.

Hongrie : un émetteur prometteur

Carmignac Alors que la hausse des prix de l’énergie ralentit globalement, ses répercussions sur les prix des denrées alimentaires se révèlent considérables. La Hongrie a été plus particulièrement touchée par le phénomène, ayant enregistré en mars un taux d’inflation alimentaire record de 25,6% sur un an – plus de trois fois le taux de l’ensemble de l’Union européenne, dont la moyenne s’élevait à 8,3%1Cependant, la tendance à la baisse de l’inflation alimentaire mondiale devrait influencer le comportement de l’inflation hongroise, comme le confirment les chiffres en régression sur ces deux derniers mois. Dans ses efforts pour contenir la progression de l’inflation, la Hongrie a ainsi débuté, bien avant la plupart des pays développés, un cycle de hausse des taux, et affiche depuis septembre 2022 un taux directeur s’élevant à 13%2. En outre, la relative solidité de ses fondamentaux macro-économiques fait de la Hongrie un émetteur intéressant à long terme. La rigueur de sa politique budgétaire et le durcissement de cette dernière en 2022 pour parer à la dégradation de son déficit ont contribué à maintenir sa dette à un niveau peu élevé, minimisant ainsi son risque de défaut de paiement. Enfin, la Hongrie cherche activement à s’améliorer sur les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le pays s’est notamment engagé à honorer l’objectif européen de neutralité carbone, et prévoit de fermer sa dernière centrale à charbon dès 2025, tout en investissant dans les énergies renouvelables3. Dans ce contexte, la Hongrie peut être un émetteur clé pour diversifier son portefeuille et permettre potentiellement de bénéficier de rendements attrayants :
  • La dette souveraine locale offre des taux d’intérêt réels très attractifs pour les investisseurs, qui pourraient également bénéficier de manière tactique d’une revalorisation de sa devise.

  • Les perspectives d’une récession économique à l’échelle mondiale pourraient également profiter à la dette souveraine externe hongroise, qui offrirait un potentiel de performance à long terme.

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Experts de la dette émergente depuis 2015, nous avons créé un Fonds dédié à cette classe d’actifs en 2017, Carmignac Portfolio EM Debt.

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La diversité de la Roumanie

Carmignac Grâce à son économie diversifiée, ses différentes sources d’approvisionnement en gaz naturel et sa production d’énergies renouvelables, la Roumanie limite l’impact commercial direct de la guerre en Ukraine sur son territoire. En effet, la Roumanie est la septième plus grande économie de l’Union européenne4, opérant au sein de secteurs clés tels que l’industrie manufacturière, l’agriculture, l’énergie, l’automobile ou les services. Le pays a pu compter sur ses propres ressources de charbon, de pétrole et de gaz, sa production d’énergies renouvelables, et se tourner vers d’autres fournisseurs lorsque le conflit russo-ukrainien a éclaté et que les sanctions vis-à-vis de la Russie se sont intensifiées. La dégradation des relations commerciales entre les pays occidentaux et la Russie ont également renforcé le phénomène de nearshoring au profit de la Roumanie. Les incertitudes liées à la guerre et la hausse des coûts de production résultant de la crise énergétique ont ainsi conduit de nombreux pays frontaliers à externaliser certaines de leurs activités en Roumanie, où les coûts sont compétitifs et la main-d’œuvre, qualifiée. Le retour global de l’inflation n’a pas épargné la Roumanie, qui a cependant su réagir rapidement pour tenter de la contrer. La Banque centrale roumaine a ainsi remonté ses taux d’intérêt directeurs jusqu’à atteindre 7% en janvier 20235. Son économie montre ainsi déjà des signes de ralentissement, plaidant en faveur d’une politique plus accommodante prochainement. La relative stabilité politique du pays, sa dette publique maintenue à un niveau faible par rapport à son produit intérieur brut (PIB) et ses efforts pour renforcer sa réponse à l’aspect environnemental des critères ESG sont autant de facteurs contribuant à l’attractivité de la Roumanie, notamment sur sa dette souveraine externe.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Nous avons développé un système propriétaire de notation ESG de la dette souveraine nous permettant d’évaluer les objectifs et tendances des pays émergents sur les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance. Notre modèle est fondé sur 12 critères en ligne avec les principes pour l’investissement responsable (UNPRI) et couvre plus de 70 pays émergents. Au-delà de l’Europe de l’Est, certains pays d’Afrique peuvent également proposer des rendements attractifs au sein du spectre obligataire, à l’image du Bénin ou de la Côte d’Ivoire. Ces pays riches en matières premières investissent pour se développer et ainsi améliorer leurs fondamentaux macro-économiques. Au travers de notre série d’articles dédiés aux marchés émergents, nous avons découvert le potentiel de cet univers, que ce soit en Asie, en Amérique latine ou au sein de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, à la fois sur les marchés d’actions et sur les marchés obligataires. Le monde émergent recèle d’opportunités mais il est nécessaire de disposer de la flexibilité permettant de les saisir, où qu’elles soient, tout en faisant preuve d’une grande sélectivité et d’une gestion active des risques : c’est ce qui caractérise l’approche Carmignac. 1Eurostat, 19/04/2023. 2Magyar Nemzeti Bank, Base rate history. 3« La Hongrie prévoit sa sortie du charbon d’ici à 2025 », Euractiv : https://www.euractiv.fr/section/energie/news/hungary-brings-coal-exit-forward-by-five-years-to-2025/ 4Fonds monétaire international, 2021. 5Banca Națională a României, https://www.bnr.ro/Monetary-Policy–3318-Mobile.aspx. COMMUNICATION PUBLICITAIRE. Veuillez vous référer au KID et au prospectus avant de prendre toute décision finale d’investissement.
SOFIAP a officiellement fêté le lancement du dispositif de prêt subventionné aux entreprises du secteur privé lors d’un évènement au cours duquel 30 PME, ETI et grands comptes ayant d’ores et déjà rejoint l’appel à candidature sont venues signer leurs conventions et témoigner lors d’une table ronde sur les raisons qui les ont incité à adopter les prêts bonifiés de SOFIAP et à placer ainsi l’engagement au côté des collaborateurs au cœur de leur stratégie. Laurent Permasse, Président du Directoire et Marjorie Hinaut, Directrice du développement et des partenariats de SOFIAP nous présentent l’évènement avant de laisser la parole aux intervenants de la table ronde parmi lesquels :
  • Mickaël Le Nezet : DG de SOFIAP
  • Philippe Heim : Président du Directoire de La Banque Postale
  • Xavier Lépine : Président de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière
  • Benoit Cauche : PDG d’Eurotec Dental
  • Pierre-Emmanuel Goll : DRH de Safran Power Units
  • Stéphane Gérard : DRH de Paprec – Marie-Claude Chazot
  • People Director Europe de SAGE – Pierre Gabriel Bérard : PDG de Sudalys
Tous les trimestres, Edouard Carmignac prend la plume pour commenter les enjeux économiques, politiques et sociaux du moment. En tant que partenaire de Carmignac Gestion, nous avons le plaisir de relayer sur PME-ETI.fr les analyses claires d’Edouard Carmignac, si précieuses en cette période d’incertitude… A lire impérativement ! Madame, Monsieur, Il y a six mois déjà, je vous écrivais que le pessimisme ambiant ne me semblait pas justifié. Si les principaux foyers d’incertitude recélaient – et recèlent encore – bien des opportunités sous-jacentes, leur accumulation était une incitation à la prudence. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les incertitudes portent encore principalement sur les mêmes foyers mais leur ombre projetée nous semble s’être réduite ces dernières semaines. Pour mémoire, les sujets de préoccupation se focalisent autour des trois pôles suivants : La lutte contre l’inflation des banques centrales. La conduite de politiques monétaires restrictives des deux côtés de l’Atlantique ayant pour double effet une contraction des liquidités et une baisse de l’activité, quelle doit en être l’ampleur pour réduire significativement les anticipations inflationnistes ? Nous écartions -et continuons à écarter- le risque d’une récession sévère, tant la tolérance politique à une vive hausse du chômage est réduite. Cependant, le risque d’un fort ralentissement induit par la poursuite de politiques monétaires restrictives a été considérablement amoindri par la menace d’une crise financière aux Etats-Unis. En effet, la brutale hausse des taux met en posture délicate les nombreuses banques de taille moyenne outre-Atlantique, suscitant à la fois une contraction de leurs dépôts et une dégradation de la valeur de leurs actifs. Il est vraisemblable que ces banques, qui à elles seules génèrent près de 50% des crédits, restreignent sévèrement leur activité. Cette détérioration significative des conditions financières rend plus que problématique la poursuite de la hausse des taux par la FED, mettant ainsi au second plan la lutte contre l’inflation. Quelles conséquences pour la gestion des actifs ? La poursuite de la baisse des taux réels conjointement à la perspective d’un ralentissement modéré aux Etats-Unis, favorisera les actions à bonne visibilité, une revalorisation supplémentaire de l’euro contre le dollar, sans oublier l’or, bénéficiaire d’un scénario de croissance modérée avec maintien d’un taux d’inflation non négligeable. L’Europe et les risques géopolitiques. Si la valorisation des actifs européens sera incontestablement favorisée par un moindre durcissement de la politique monétaire américaine, l’essentiel est peut-être ailleurs. L’offensive ukrainienne que nous attendons au cours des prochaines semaines, si elle est victorieuse, comme nous l’envisageons, fragiliserait davantage le mandat de V. Poutine, rendant possible une révolution de palais. Il pourrait en résulter une résolution durable de la crise énergétique européenne et une réduction notable des pressions inflationnistes affectant nos économies. Le réveil de l’économie chinoise. Déjouant nos attentes, la sortie de la Chine de sa politique zéro covid ne se traduit pas par un regain d’activité à la mesure des privations dont le consommateur chinois notamment a fait l’objet pendant près de deux années. Les valeurs chinoises pourraient néanmoins faire l’objet d’un net regain d’intérêt si un changement de leadership en Russie incitait Xi Jinping à mener une politique moins autarcique avec une libéralisation plus prononcée de l’économie chinoise. Ainsi, les incertitudes pesant sur les perspectives d’investissement depuis octobre dernier continuent à être levées et pourraient même donner lieu à des développements favorables inattendus. Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération choisie.
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