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SME-ETI

Le Royaume-uni est officiellement sorti de l’Union européenne le 31 janvier dernier mais cela va-t-il avoir un impact pour les épargnants français, notamment lorsqu’ils sont détenteurs d’un PEA comprenant des actions de sociétés britanniques. Voyons les dispositions de l’administration sur cette question.

Par Serge de Cluny

La règle de base précise que les titres sont éligibles au PEA (plan d’épargne en actions) et au PEA-PME uniquement s’ils sont émis par des sociétés dont le siège se trouve dans un état membre de l’Union européenne (UE) ou dans un autre état partie à l’Espace économique européen (EEE) ayant conclu avec la France une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale ou une convention fiscale comportant une clause d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales (4° du I de l’article L. 221-31 du code monétaire et financier).

Cette règle relative au lieu du siège social de la société émettrice des titres s’apprécie de façon permanente. Cela veut dire qu’au cas où le Royaume-Uni ne fait pas partie de l’accord sur l’EEE après son départ de l’UE, les titres émis par des sociétés britanniques ne seront plus éligibles aux PEA et PEA-PME. Plus encore, la détention au sein du PEA ou du PEA-PME de titres ayant perdu leur éligibilité constituerait de fait un manquement à leurs règles de fonctionnement et sont censés entraîner leur clôture (article 1765 du Code général des impôts).

Cependant, afin d’éviter cette clôture, l’administration va mettre à la disposition de l’épargnant français une procédure de régularisation d’un délai maximum de deux mois à partir du transfert du siège de la société dans un État ni membre de l’UE ni partie à l’accord sur l’EEE. Cette solution aura pour effet de placer le contribuable entre deux possibilités :

  • Retirer le PEA des titres inéligibles par le biais d’un versement compensatoire en numéraire d’égal montant. Par contre, si l’épargnant en fait la demande auprès de son prestataire financier et si la durée de blocage du plan est satisfaite, ce retrait pourra être considéré comme un retrait classique n’emportant pas de versement compensatoire et sera donc soumis aux prélèvements sociaux dans les conditions de droit commun.
  • Céder dans le PEA les titres devenus inéligibles.

Ce scénario se base sur l’absence de ratification de l’accord général de sortie du Royaume-Uni mais il reste bien sur à mettre au point le cadre, beaucoup plus large, de la future relation entre le pays et ses ex-partenaires.

La vidéosurveillance dans l’entreprise, portée par les progrès technologiques dans ce domaine, se développe considérablement dans les PME et ETI. Cette pratique est parfaitement légale mais elle est forcément encadrée par respect des droits et libertés fondamentales du salarié. Voyons quelles sont les règles imposées par le législateur.

Par Franck Boccara

Les conditions applicables à la vidéosurveillance dans l’entreprise comme moyen de contrôle des salariés découlent essentiellement du fait que le lieu d’installation du matériel soit public ou pas.

Les lieux de travail ouverts au public

Concernant les lieux largement ouverts au public tels que les restaurants, cinémas ou supermarchés, l’utilisation de la vidéosurveillance est soumise à la loi n° 95-73 du 21 janvier 1995 d’orientation et de programmation relative à la sécurité. L’article 10 de la dite loi autorise la vidéosurveillance dans le but de veiller à la sécurité des personnes et des biens face à des risques de délinquance de droit commun ou des risques terroristes. Cependant, la mise en place du système de télésurveillance sera subordonnée à une autorisation du préfet (ou du préfet de police pour la ville de Paris) accordée après avis d’une commission départementale présidée par un magistrat du siège ou un magistrat honoraire.

Dans ce cas, le public devra être informé clairement et de façon permanente de l’existence du système de vidéosurveillance ainsi que de l’autorité ou de la personne responsable. Parallèlement, il faudra également consulter au préalable le comité social et économique (CSE) de l’entreprise dans la mesure où la présence des caméras représente un contrôle de l’activité des salariés. Enfin, chaque salarié devra en être informé individuellement, comme l’impose l’article L. 1222-4 du Code du travail selon lequel  » aucune information concernant personnellement un salarié ne peut être collectée par un dispositif qui n’a pas été porté préalablement à sa connaissance. « 

Les lieux de travail fermés au public

« Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché » précise l’article L. 1121-1 du Code du travail. Autrement dit, la vidéosurveillance dans l’entreprise est censée s’effectuer de manière adéquate, pertinente, non excessive et strictement nécessaire à l’objectif poursuivi. Elle ne pourra donc pas avoir pour unique fonction de surveiller l’activité professionnelle des salariés et devra poursuivre un but supplémentaire tel que l’amélioration des process par exemple. Evidemment, comme pour les lieux publics, il faudra consulter le CSE en amont et informer les salariés de facon individuelle.

Les lieux fermés aux salariés

S’il s’agit de pièces ou de locaux qui ne sont pas accessibles aux salariés, il n’y aura aucune condition particulière à l’installation d’un dispositif de vidéosurveillance, notamment pour assurer la protection de lieux tels que des entrepôts ou autre locaux de stockage.

Au cas ou un salarié pénètre malgré tout dans un local qui lui est interdit, l’employeur pourra alors se servir du système de vidéosurveillance pour fournir les éléments de preuve des faits reprochés au salarié, comme par exemple un vol ou une dégradation de matériel.

Pour cette catégorie de lieu, l’employeur n’aura donc aucune obligation à informer ou consulter les représentants du personnel ou les salariés.

Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, nous reçoit dans ses bureaux pour présenter le VTE (Volontariat Territorial en Entreprise) et lancer un appel aux adhérents et visiteurs de PME-ETI.fr.
Ce programme, initié par le gouvernement et porté par Bpifrance, est là pour répondre à l’enjeu capital que représente le recrutement des talents pour nos PME et ETI en région. Une belle initiative que nous sommes fiers d’accompagner !

L’Atelier Afrique du Sud 2020 vient s’inscrire dans un contexte favorable et une actualité riche dans les relations bilatérales entre les deux pays. L’évènement donne rendez-vous aux PME et ETI françaises pour leur faire connaitre les opportunités qu’offre ce pays à la puissante base industrielle, au secteur financier et juridique de premier plan, disposant d’une véritable classe moyenne et qui s’impose comme une véritable plateforme vers toute l’Afrique australe.

En effet, après le Forum d’affaires France-Afrique du Sud à Johannesburg en octobre 2018, Ambition Africa 2019 en octobre dernier à Bercy, l’ »Investment Summit » du Président Ramaphosa à Johannesburg et le déplacement envisagé du Président de la République française sur place en 2020, l’Atelier Afrique du Sud 2020 tombe à point pour affirmer la présence économique française dans cette partie de l’Afrique.

Au programme

Débat animé par Léocadie EBAKISSE, Fondatrice de TALENT’S AWAKE 

– 8h30 : Accueil des participants
  • 9h00 : Allocutions d’ouverture

Christophe LECOURTIER : Directeur Général BUSINESS FRANCE

SE Tebogo SEOKOLO : Ambassadeur d’Afrique du Sud en France

SE Aurélien LECHEVALLIER : Ambassadeur de France en Afrique du Sud

– 9h15 : Table ronde introductive: Les clefs du succès pour se développer en Afrique du Sud
  • Situation économique et financière / enjeux et perspective politiques

Bertrand FURNO : Chef du Service Économique Régional en Afrique australe

Nicholas BORAIN Analyste politique, BNP Paribas Afrique du Sud

  • Opportunités et défis 

Hervé HELIAS : Chairman & CEO, Groupe MAZARS

Jeffrey SCHULTZ : Chef Économiste, BNP Paribas Afrique du Sud

Bertrand FURNO : Chef du Service Économique Régional en Afrique australe

Axel BAROUX : Directeur Afrique Sub-saharienne, BUSINESS FRANCE

  • Les entreprises françaises en Afrique du Sud : Quelle image ?

Jean-Claude LASSERRE : CEO Afrique de SAINT GOBAIN et Président Comité CCEF Afrique du Sud

Yves GUENON : Président de la FSACCI et Vice-président du Comité CCEF

Axel BAROUX : Directeur Afrique Sub-saharienne, BUSINESS FRANCE

– 10h30 : Infrastructures, mobilité et logistique : Réinventer la ville en Afrique du Sud !

Jean-Claude LASSERRE : CEO Afrique de SAINT GOBAIN et Président Comité CCEF Afrique du Sud

Hervé PERRON : Directeur Commercial Régional Afrique du Sud et de l’Est, BOLLORE LOGISTICS

Olivier GRANET : Président Directeur Général, KASADA CAPITAL MANAGEMENT

Yves GUENON : Président de la FSACCI et Vice-président du Comité CCEF

11h15 : Pause-café / Networking
– 11h35 : Programme Young Entreprise Initiative : Pitch des 3 Start-ups Sud-Africaines sélectionnées dans le cadre du programme

Nneile NKHOLISE : CEO, 3DIMO 

Tshidso RADINNE : CEO, RAPHTA

Kaveer BEHAREE : CEO, UBIQUITY AI

– 11h50 : Quels nouveaux modes de consommation ? Panorama du secteur Retail & Enjeux et opportunités dans le secteur de la Santé

Michelle OLCKERS : Co-CEO, MAZARS Afrique du Sud

BNP-RCS

Leroy Merlin

– 12h35 : Relations Afrique du Sud – France et perspectives bilatérales 2020

SE Tebogo SEOKOLO : Ambassadeur d’Afrique du Sud en France

SE Aurélien LECHEVALLIER : Ambassadeur de France en Afrique du Sud

– 12h55 : Clôture de la matinée

Axel BAROUX : Directeur Afrique Sub-saharienne, BUSINESS FRANCE

– 13h00 : Déjeuner networking
– A partir de 14h30 : Rendez-vous individuels avec les experts du marché sud-africain

Ce programme est communiqué à titre indicatif et peut être modifié

Adresse : 77 Boulevard Saint-Jacques, 75014 Paris, France

INSCRIVEZ – VOUS à l’atelier Afrique du Sud 2020 !

Avec la cyberattaque subie par Bouygues Construction, l’actualité nous rappelle tragiquement que chaque entreprise peut voir son réseau attaqué ou contaminé. Ce constat oblige donc les dirigeants et cadres de PME et ETI à connaître les bonnes pratiques pour annihiler une attaque de cet ordre ou au moins en limiter les dégâts. En voici quelques-unes…

Par Franck Boccara

Tout peut commencer par des ordinateurs qui buggent ou fonctionnent lentement, par la messagerie de l’entreprise qui se paralyse ou par un site internet qui n’est plus opérationnel. Ces symptômes sont souvent révélateurs d’une cyberattaque ou une d’infection et risquent d’être suivis par un message émanant de cybercriminels pour exiger une rançon contre le déchiffrement des fichiers.

Evidemment, il est indispensable de mettre en place des mesures et des outils tels qu’un système de sauvegarde toujours opérationnel, des logiciels à jour, un contrat d’assurance qui inclue les cyberrisques et une sensibilisation des collaborateurs de l’entreprise à ces risques. Mais l’erreur humaine est bien souvent la source de ces infections, souvent à travers un clic imprudent sur un lien malveillant ou par l’ouverture d’une pièce jointe dans un courriel. Dans ce cas, c’est la rapidité de votre réaction qui fera la différence et permettra de minimiser l’impact sur le fonctionnement du réseau, la perte des données et l’image de l’entreprise.

Tout d’abord, si vous ne disposez pas d’un responsable informatique en interne, il faudra opter pour un partenariat avec un prestataire spécialisé en sécurité informatique qui sera en mesure d’intervenir sur le champs et cette mesure devra être prise en amont d’un éventuel IIV (Incident Informatique Viral) car il est primordial d’être accompagné par des professionnels en cas d’attaque.

Les réflexes à adopter

Lorsqu’il s’agit d’un rancongiciel, les spécialistes sont formels sur le fait qu’il ne faut ni céder, ni payer la rançon car il n’y a aucune garantie que vos fichiers soient restaurés, et qu’en plus cela entretient ce système criminel en lui permettant de perdurer.

Au niveau du poste touché, il est conseillé de suivre les instructions suivantes :

  • Ne pas essayer de mettre à jour l’antivirus ou de lancer un scan – cela pourrait détruire les traces du malware dans l’ordinateur.
  • Ne pas tenter de réinstaller le système d’exploitation !
  • Ne pas tenter de supprimer des fichiers ou logiciels sur le disque dur.
  • Ne pas utiliser un ordinateur sur lequel a eu lieu une fuite d’identifiants à un système de e-banking, même en cas d’urgence.
  • Isoler le poste touché du réseau et attendre qu’il soit analysé.

Au cas ou c’est votre service comptable qui a été touché et que des identifiants bancaires vous ont été volés, votre banque doit être immédiatement informée afin de prendre les mesures de protection nécessaires. Il est également conseillé de porter plainte bien que souvent, les entreprises victimes d’une cyberattaque se refusent à le faire pour des raisons qui leur sont propres (réputation, crédibilité, peur de perdre des clients ou des partenaires etc…). Cependant, les services de police spécialisés dans la cyberdéfense ont besoin de ces plaintes pour enquêter car les données techniques qu’elles apportent peuvent permettre de remonter une filière cybercriminelle.

Techinnov, la journée 100 % business et innovation, se tiendra cette année à l’espace Grande Arche de La Défense. Venez participer à cet évènement et rencontrer le 27 février 2020 tous les acteurs de l’écosystème de l’innovation (PME et ETI, start-up, donneurs d’ordres, structures de recherche, investisseurs…).

L’année dernière, Techinnov a réuni 1800 visiteurs et a vu s’organiser plus de 12 000 rendez-vous qualifiés. Pour 2020, l’évènement déménage et change de dimension en s’installant à la Grande Arche de la Défense avec 5000 m² d’espace occupé pour encore se développer et augmenter sa fréquentation.

Au programme de cette journée 100 % business et innovation , 6 conventions d’affaires sont prévues :

  • industrie
  • R&D
  • Financement
  • Intelligence artificielle 
  • Usine du futur
  • HealthTech

Ces rencontres auront lieu autour des quatre villages thématiques :

  • industrie
  • Territoires d’innovation
  • Compétitivité
  • Partenaires premium

Également au programme : une vingtaine de conférences proposées dans l’Arena centrale ainsi que des Start-up challenges, aucours desquels une trentaine de start-up pré-sélectionnées se présenteront devant une assemblée de décideurs et de partenaires financeurs.

Programme complet et inscriptions 


 Adresse : 1 Parvis de la Défense, 92800 Puteaux

La courbe des exilés fiscaux serait-elle en train de s’inverser ? Certains signes confirment cette tendance chez les millionnaires français qui quitteraient moins l’hexagone et songeraient même à y revenir. En effet, après qu’environ 20% de ceux-ci aient quitté le pays depuis le début du millénaire selon le New World Wealth Report, l’état français a pris certaines mesures pour lutter contre cette hémorragie et combler le manque à gagner fiscal. Alors quelles sont ces mesures et pour quels résultats ? Voici quelques éléments de réponse.

Par Franck Boccara

Le PFU (prélèvement forfaitaire unique) et la baisse de la fiscalité des revenus financiers

Le régime fiscal qui s’applique aux revenus et aux plus-values de capitaux mobiliers a connu une réforme le 1er janvier 2018 avec la création d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux global de 30 % (12,80 % au titre de l’impôt sur le revenu et 17,20 de prélèvements sociaux), ce qui a eu pour effet d’alléger et de clarifier le régime fiscal des épargnants. Cette mesure fiscale s’appliquait aux revenus financiers issus des dividendes, aux revenus de placements à taux fixe, aux plus-values de valeurs mobilières ainsi qu’aux produits d’assurance-vie (pour les versements effectués depuis le 27 septembre 2017). A partir du 1er janvier 2019, cette mesure s’est étendue aux revenus du Plan d’Épargne en Actions (PEA) avant 5 ans de détention sans inclure les revenus fonciers ni les plus-values immobilières.
Le PFU s’applique donc par défaut, à moins que le contribuable décide de conserver l’imposition au barème progressif si il la juge plus intéressante. Dans ce cas, l’abattement de 40 % sur les dividendes s’appliquera ainsi que
la CSG déductible et les abattements liés aux plus-values selon leur durée de détention.

ISF et IFI

La promesse de campagne du candidat Macron a bien été mise en place après son élection; l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) s’est subsitué à l’ISF (Impôt Sur la Fortune) en excluant de fait les actifs financiers de l’assiette fiscale (livret d’épargne, valeurs mobilières de placement, etc…). Les cinq tranches d’imposition ont été conservée avec leur taux compris entre 0,50 % et 1,50 % ainsi que le seuil d’imposition qui reste à 1,3 million d’euros. Comme pour l’ISF, l’IFI prévoit que la valeur de la résidence principale soit diminuée d’un abattement de 30 %.

Cela suffit-il ?

La France reste un des pays européens les plus taxés même si ces deux mesures d’appel aux exilés fiscaux lui ont permis de se rapprocher des taux d’imposition de nos voisins. On ne peut pas affirmer de manière catégorique que les réformes fiscales du capital et de l’ISF sont la cause directe de l’inversement de cette courbe des exilés fiscaux, cependant le gouvernement se rejouit du tassement des départs et des quelques retours de français assujetis a l’ISF (estimés 113 par un récent rapport du quotidien Le Figaro). C’est sans aucun doute un signe encourageant qui devra être suivi d’autre efforts pour confirmer cette tendance et convaincre efficacement nos exilés fiscaux que leur pays d’origine a fait peau neuve.

SNCF possède une gamme BtoB qui convient à toutes les entreprises ayant une appétence train, notamment les PME pour lesquelles a été pensé le Contrat Pro SNCF sur TGV inOui.
Cette solution de pilotage optimal des déplacements professionnels offre aux PME des avantages tarifaires et des services dédiés qui répondent précisément à leurs besoins.
Virginie Guichet, Responsable Marketing B2B-PME, nous explique le Contrat Pro SNCF dans le détail et nous démontre que TGV inOui est fin prêt pour l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France.

Vous avez une activité à risques financiers et vous souhaitez protéger le patrimoine de votre conjoint ? Vous êtes dirigeants d’entreprises et vous voulez faire en sorte que vos créances n’impactent pas les biens de ce dernier ? Dans ce cas, voici quelques pistes pour comprendre le régime de séparation de biens.

Par Eric Orsini

Pour protéger le patrimoine de votre conjoint, vous aurez naturellement tendance à opter pour le régime de la séparation de biens en raison de l’indépendance des patrimoines qu’il procure. Cependant, il faut savoir que cette protection n’est pas absolue et qu’elle comporte des effets directs et indirects qu’on ne maitrise pas toujours au départ,

LES EFFETS DIRECTS

Pour mieux protéger un époux des dettes professionnelles de l’autre, il est souhaitable d’éviter de se marier sous le régime légal de la communauté réduite aux acquêts qui entraîne une certaine communautarisation et il sera préférable d’opter pour le régime de séparation de biens qui se caractérise par l’indépendance des patrimoines des époux. Voyons cependant les nuances de ces régimes :

La communautarisation du régime légal

Ce régime va créer, en plus des patrimoines de chaque époux, une masse commune de biens qui comprend tous les biens acquis en cours de mariage ainsi que les revenus des deux époux. De plus, elle inclue aussi les dettes nées après l’adoption du régime, ce qui veut dire que ce régime peut conduire au fait que les biens communs puissent théoriquement faire l’objet d’une saisie par les créanciers communs des époux mais aussi par les créanciers personnels de chacun d’entre eux. En effet, l’article 1413 du Code civil précise que si l’un des conjoints s’endette dans son activité professionnelle, alors le remboursement de la créance pourra être exigé sur les biens propres de celui mais aussi sur les biens communs. Il existe toutefois certaines protections du conjoint dans ce régime, notamment sur ses biens propres et sur des gains et salaires.

Le principe d’indépendance de la séparation de biens

Les époux peuvent aussi décider de maintenir leurs patrimoines séparés au lieu de créer une masse commune, ce qui sera effectif aussi bien sur le plan actif que passif. Dans ce cas, chaque conjoint dispose d’une propriété individuelle et exclusive sur ses biens, qu’ils aient été obtenus avant l’adoption du régime de séparation de biens ou pendant celui-ci. Evidemment, chacun conservera ses dettes qui resteront personnelles et si l’un des époux est redevable, ses créanciers ne pourront se servir uniquement sur ses biens propres.

Ce principe comporte cependant certaines exceptions, notamment lors du mariage au moment duquel les époux acceptent de contribuer tous deux aux dettes contractées dans l’intérêt du ménage et de l’éducation des enfants (C. civ., art. 214). De plus, l’achat de biens en indivision, comme par exemple le logement de la famille feront l’objet de dettes indivises qui devront être supportées par les deux époux, comme certaines dettes qu’ils décident de souscrire conjointement.

Les effets indirects

Ce régime, qui protège le conjoint du chef d’entreprise des risques financiers liés à son activité, comporte aussi d’autres effets moins immédiats qu’il faut prendre en compte pour mieux évaluer l’intérêt à opter pour la séparation de biens. Par exemple, si les époux ne respectent pas complètement les règles du régime en question et que l’un des conjoint (la femme en général) participe à l’activité de l’autre, ils se retrouvent alors dans une situation de gestion de fait ayant une jurisprudence et d’un statut particulier.

Cependant, si les conjoints appliquent de facon méticuleuse ce régime, ils bénéficieront de tous ses effets en empéchant tout partage de dettes et en allant jusqu’à l’exclusion du conjoint de l’entrepreneur de l’enrichissement de celui-ci. En effet, la séparation de biens est valable aussi bien pour le passif que pour l’actif…


Impact Europe ! C’est le nom du programme d’accélération lancé par Business France pour accompagner et favoriser le succès des start-up françaises aux Royaume-Uni et en Allemagne, qui représentent des marchés attractifs mais réputés compétitifs.

Par Serge de Cluny

Après la création d’Impact USA et d’Impact China, Business France lance ce nouveau programme pour mieux préparer nos start-up à exporter leurs produits en répliquant ce dispositif d’accompagnement sous l’égide des bureaux Business France au Royaume-Uni et en Allemagne.
«  Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France sont les trois marchés européens privilégiés des investisseurs en capital-risque. Selon le Baromètre EY du capital-risque en France, ces 3 pays ont attiré 65% des investissements européens en 2018 « , précise Business France dans un communiqué qui explique que le but est de « leur permettre de réaliser en 10 semaines le cheminement qui devrait être parcouru habituellement en 18 mois« . Pour cela, Impact Europe devrait leur permettre d’étendre leur réseau sur place, de bénéficier de l’expérience de mentors locaux et d’entrepreneurs français déjà installés afin de pérenniser leur développement au Royaume-Uni et en Allemagne.

Mais la concurrence risque de s’avérer rude car au Royaume-Uni, la high-tech représentent plus de 1 400 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 500 000 start-ups y sont créées. « Le nombre de sociétés en hyper-croissance au Royaume-Uni a atteint les 36 500 entreprises en 2018. Parmi elles, 72 d’entre elles sont devenues des licornes« , selon Business France. Ces chiffres ont pu être atteint grace à une accessibilité des financements combinée à une profusion des talents et des débouchés commerciaux, notamment internationaux même si les start-up « y rencontrent une concurrence exacerbée et des attentes élevées de la part des opérateurs locaux« , d’après Isabelle Tibayrenc, responsable du département Tech & Services innovants de Business France au Royaume-Uni.

Quant au marché allemand, il est caractérisé par une concentration de l’activité tech au sein de sa capitale. Le programme Impact Allemagne va donc s’efforcer de montrer les opportunités hors Berlin. « Une Tech française de l’assurance ou de la finance devrait par exemple plus s’intéresser à des villes comme Francfort ou Munich« , nous explique Martin Gramling, Responsable du département Tech & Services innovants de Business France en Allemagne.

150 jeunes pousses présentant des plans de développement pour le Royaume-Uni ont d’ores et déjà été identifiés, ainsi que 300 pour l’Allemagne. Les secteurs de la Fintech, la Martech, le Retail Tech, la CultureTech et ou encore les logiciels sont les plus représentés. Basé à Londres et Düsseldorf, Impact Europe appliquera la même méthode qu’Impact USA, qui se déploit sur deux phases sur 6 mois :  » Learn & Dive « , pour se plonger réellement dans le nouveau marché et  » Take-off « , pour actionner son envol sur ce marché et accéder à un appui local dans la génération de leads commerciaux.

Les start-up de la tech intéressées par ces pays sont invitées à déposer leur candidature sur events-export.businessfrance.fr/impact-europe

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