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SME-ETI

Envie de revoir les collègues ? L’activité qui vous saturait tant avant la crise sanitaire vous manque ? C’est normal… et à partir du 11 mai, vous pourrez retrouver un semblant de « normalité ». Cependant, le déconfinement en entreprise sera lui aussi progressif avec des règles de prévention bien définie.

Par Franck Boccara

Le déconfinement en entreprise et les principaux points pour l’organisation de la vie au travail se précisent. Le « Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés«  publié le 3 mai par le ministère du Travail fait l’inventaire des principales mesures à respecter, en plus des opérations de nettoyage et de désinfection.

Le télétravail en priorité

Malgré le déconfinement, le protocole insiste sur l’aspect impératif du télétravail même si la formulation reste incitative. Si certains employeurs restent encore sceptiques, il faut savoir que leur responsabilité pourrait potentiellement être engagée.

Les geste barrières

Le protocole les qualifie de socle du déconfinement en entreprise:
– lavage des mains avec du savon ou du gel hydroalcoolique que l’entreprise doit mette à disposition des collaborateurs (le protocole ne précise pas combien).
– Interdiction d’utiliser des essuie-mains en papier ou tissu sauf à usage unique.
– Interdiction de se serrer la main et encore moins de s’embrasser pour marquer les retrouvailles

Le masque en dernier ressort

Métro, boulot, pas le même topo ! Pour le déconfinement en entreprise, le masque ne devra être utilisé que s’il n’y a pas d’autres moyens de prévention. Autrement dit, on devra porter un masque seulement si la distanciation sociale ne peut être assurée malgré la réorganisation et le réaménagement de l’espace de travail. Ce sera alors à l’employeur de mettre les masques à la disposition des salariés.
L’équipement préconisé sera le même que celui demandé dans les transports en commun, les masques « grand public » ou FFP1 feront l’affaire. Le protocole reste cependant exagérément compliqué et ce principe sera confirmé dans un questions/réponses spécifique. 
Les gants sont en revanche déconseillés, à moins que l’activité de l’entreprise ne les rende nécessaires.

Un minima de 4 mètres carrés

4 m2, c’est la surface qui est censée garantir la distanciation sociale entre deux personnes sur le lieu de travail. Cette surface correspond en fait à un cercle de protection virtuel entourant chaque salarié. Une question se pose alors: Combien de personnes peuvent travailler dans le même espace ?
Pas si simple car il ne suffit pas de diviser par 4 la superficie du local pour obtenir le chiffre en question. Il faudra déduire la surface des salles de réunion, des meubles et des surfaces de circulation…n’oubliez donc pas les mètres et les calculatrices…

Flux et reflux

Le protocole prend en compte les déplacements au sein de l’entreprise comme les flux et reflux à l’entrée ainsi que les services susceptibles de recevoir des collègues ou personnes extérieures. Il faudra donc mettre en place un plan de circulation à partir de l’arrivée dans l’entreprise jusqu’au départ. Ne vous étonnez pas de voir apparaitre des plots, barrières et marquages au sol.

Tests et prise de température

Le protocole est clair, il est totalement interdit de tester ses salariés. Quant à la prise de température, elle est possible que si elle est facultative mais elle reste « déconseillée ». Le ministère du Travail la qualifie de « faussement rassurante » dans la mesure ou les symptômes peuvent se manifester plusieurs jours après le portage viral. Pour lui, les entreprises devront plutot participer au « contact tracing » pour soutenir la lutte contre le virus. Il est demandé aux entreprises de « rédiger préventivement une procédure ad hoc de prise en charge sans délai » des salariés symptomatiques et de participer à l’identification des personnes contacts.

Former et informer

C’est à l’employeur qu’incombe l’obligation de former, d’informer et d’associer ses salariés aux règles listées ci-dessus sous peine de se voir endosser la responsabilité de leur mauvaises pratiques.

Le protocole fait curieusement l’impasse au sujet de la restauration collective…sûrement parce que l’heure du repas reste sacrée en France !


Bpifrance a lancé depuis le 27 avril une plateforme de crédits 100% en ligne avec la région Auvergne Rhône-Alpes. Cette plateforme, créee en partenariat avec Younited Business Solutions (la division de la fintech Younited Credit), permet de faciliter l’accès aux prêts « rebonds » développés ces dernières semaines par la plupart des régions pour aider les TPE et PME en difficulté de trésorerie suite au Covid-19.

Par la rédaction

« Il s’agit de simplifier la vie des chefs d’entreprise, de leur faire gagner du temps, de la souplesse et nous permettre de distribuer ces prêts à grande échelle », déclare Arnaud Caudoux, directeur général adjoint de Bpifrance, en expliquant de choix de Younited : «Nous avons choisi une fintech qui faisait, à l’origine, des crédits aux particuliers mais la solidité et la qualité de leur technologie valait qu’on l’adapte au crédit TPE»

De son côté, Geoffroy Guigou, co-fondateur et Directeur général de Younited, affirme que «C’est un partenariat très important en termes de volumes, c’est un projet majeur d’intérêt public. Nous sommes heureux de contribuer à l’effort de solidarité nationale». À terme, le montant global de ces prêts devrait dépasser, toutes régions confondues, le milliard d’euros.

Moins populaires que les PGE (Prêts garantis par l’Etat), ces prêts proposés par les régions sont pourtant plus simple d’accès et plus avantageux. Réservés aux TPE et PME jusqu’à 250 salariés et 50 M€ de chiffre d’affaires annuel, ils permettent d’emprunter de 10 000 euros à 100 000 euros à taux zéro sur sept ans sans garantie ni frais de dossier et le tout sous cinq jours maximum. « 90% des entreprises pourront le souscrire sous quatre jours : deux jours de traitement et deux jours pour le versement des fonds sur le compte de l’entreprise », explique Arnaud Caudoux en precisant que «Aujourd’hui, nous lançons le Prêt Rebond avec la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a souhaité un prêt à taux zéro. Chaque région pourra décider du taux de son prêt».

À l’image des PGE dont il est le complément, ce prêt rebond permet également un différé de paiement de deux ans (contre un an pour les PGE). En d’autres termes, l’entreprise emprunteuse ne paye rien pendant deux ans et ne commence à rembourser le crédit qu’à compter des cinq années suivantes.

Dès le 1er avril, Younited Credit a été contactée par Bpifrance afin de lancer cette offre de crédit 100 % en ligne du Prêt Rebond. Développée en moins d’un mois, la plateforme offre la possibilité de déposer sa demande de prêt en ligne en quelques clics en étant certain qu’elle sera traitée dans les plus brefs délais. Pour cela, la plateforme a séparé les demandes inférieures à 50 000 € de celles de plus de 50 000 € afin de fournir aux emprunteurs des conseils sur-mesure et un accompagnement spécifique de la part de Bpifrance.

Et pour couronner le tout, les justificatifs demandés ont été réduits au strict minimum pour le dirigeant d’entreprise (copie de son document d’identité ainsi que l’entreprise et son RIB). « Les autres pièces (statuts à jour, extrait de Kbis de moins de trois mois, deux derniers exercices fiscaux) sont directement réclamées en ligne à l’expert-comptable de l’entreprise pour soulager l’entrepreneur et obtenir confirmation de sa déclaration en ligne. »

Crise du Covid-19 oblige, plus de 11 millions de personnes sont aujourd’hui au chômage partiel. Depuis 6 semaines, 1 salarié sur 2 se retrouve ainsi dans une situation inédite, confiné à son domicile et quelquefois un peu dérouté. Un contexte parfois tout aussi inédit pour le N+1, rarement préparé à manager à distance et contraint d’envisager de nouvelles façons de travailler avec ses équipes.

Par Béatrice Hervieu, Conseil en Organisation, Management et Communication

La crise, une nouvelle opportunité de manager

Avec ses impératifs sanitaires et légaux, la crise a littéralement bousculé les schémas de fonctionnement traditionnels des entreprises et ce, partout dans le monde. Et avec un déconfinement qui s’annonce par étapes, la situation que l’on pensait « transitoire », va perdurer.

Dans ces conditions, comment garder la main sur son activité et maîtriser au mieux sa production ?

Concrètement, comment manager à distance et motiver ses troupes pendant la crise ?

Ne serait-ce pas là, l’occasion de réinventer sa façon de manager ?

Réinventer le management, les bonnes questions à se poser : La Check List

En contrariant les habitudes et en multipliant les contraintes, la crise a exacerbé le sentiment de privation de liberté et de frustration. Les collaborateurs sont unanimes : après l’environnement et les habitudes de travail, ce sont les interactions sociales qui leur manquent le plus. Un besoin essentiel dont devront absolument tenir compte les dirigeants dans leur nouveau mode de management. Plus globalement, cette réflexion sur leur façon de manager à distance amènera les dirigeants à reconsidérer leur fonctionnement en matière de :

  1. Bien-être et cohésion d’équipe : Existe-t-il un lien étroit avec les collaborateurs ? Le N+1 est-il en mesure de savoir comment ils se portent et réagissent face à la crise ? Des RDV d’équipe et des 1:1 réguliers ont-ils été fixés chaque semaine, idéalement en visio-conférence ? Des passerelles permanentes sont-elles en place avec des relais au sein des autres départements métiers mais aussi et surtout RH ? La ligne téléphonique du manager est-elle, comme son bureau, ouverte à tout moment en journée pour ses collaborateurs ?
  2. D’objectifs : La feuille de route initiale a-t-elle été revue avec des résultats et des deadlines réalistes ? Le N+1 connait-il la situation familiale de chacun d’entre eux, leur localisation géographique et leur environnement pour adapter le calendrier et la charge de travail ? Des points d’avancement projet en petites équipes sont-ils prévus ?
  3. D’engagement et de motivation des équipes : Des remerciements écrits et oraux pour les efforts réalisés sont-ils régulièrement formulés ? Des messages empathiques informels sortant du cadre de travail et abordant la vie du collaborateur sur ses conditions de travail, sa capacité à s’approvisionner et le bien-être de son entourage… sont-ils abordés ?
  4. D’animation et de gestion du temps de travail : On a tendance à travailler davantage en télétravail, le N+1 est-il en capacité de savoir combien d’heures ses équipes travaillent par semaine ? Des pauses telles que les cafés-vidéos ou RDV détente vidéo de fin de semaine ont-ils été mis en place ? Les réunions sont-elles limitées à 1h et proscrites après 18h ? Des congés ou des jours de récupération ont-ils été proposés ?
  5. De confiance et de bienveillance : Le N+1 a-t-il délégué ou partagé ses responsabilités à des collaborateurs – ne serait-ce que pour le remplacer en cas de besoin ? Commence-t-il ses réunions d’équipe par « Comment allez-vous ? » Les termine-t-il en s’assurant que son message a été compris et accepté par tous et en remerciant ses équipes pour leur implication ? Se montre-t-il suffisamment compréhensif et juste au vu des circonstances ? Enfin, le manager a-t-il lui-même développé un relationnel suscitant respect, confiance et bienveillance de la part de son management, de ses RH, de ses actionnaires, clients, fournisseurs et autres partenaires ?

Autant de questions à se poser pendant une crise ou pour manager à distance d’équipes localisées dans différents sites ou à l’étranger.

Le Covid 19 n’épargne pas les entreprises dans leur fonctionnement. Opérer à distance et avoir accès aux ressources informatiques devient un véritable enjeu. Votre DSI est-il-à la hauteur des challenges technologiques que vous affrontez encore plus en ce moment ? Voici des éléments qui vous permettront de mesurer l’ampleur du défi et d’apprécier les compétences nécessaires.

Par Myriam Vergne

Quand il n’y a plus personne au bureau, les outils digitaux permettent d’organiser le télétravail. Le personnel doit avoir été formé en amont idéalement pour que chacun ait les bases digitales pour être opérationnel car les moyens de communication avec ses clients et fournisseurs sont vitaux.

Le DSI est incontournable pour préparer la résilience de l’Entreprise en même temps que l’agilité d’une transformation nécessaire.

  • A-t-on accès en mode partagé aux différents dossiers, le CRM, est-il accessible ? ….
  • Est-on capable de remplacer les moments de rencontre physique en interaction de type visio-conférence ou self-care pour fluidifier le traffic?
  • Peut-on facilement s’interconnecter pour opérer du Business avec de nouveaux acteurs (ex les circuits courts)

Beaucoup d’Entreprises ont basculé du jour au lendemain sur des outils freeware (Zoom, Trello…) pour assurer la continuité de service, autant de data, de mails, de contenus collectés accessibles dans le cloud sans forcément analyser et mesurer les aspects sécuritaires. Par ailleurs, certains collaborateurs utilisent leur l’ordinateur familial qui n’a pas forcément le niveau de protection nécessaire dans un cadre professionnel… il ne manquerait plus qu’une cyberattaque! Dans le feu de l’action, il faut parer au plus pressé certes, mais attention à l’après…

Et après ?

Cette situation va accélérer votre transformation numérique et en faire un incontournable de votre stratégie. Il faudra assurer le redémarrage de l’activité tout en réfléchissant aux nouveaux modes opératoires et à la transformation des business model. Vous devrez trouver les moyens et les expertises pour y parvenir. Les profils dont vous aurez besoin devront maitriser ces aspects :

  • Stratégie qui s’appuie sur une grande expérience du digital mais aussi sur la connaissance et les enjeux de la PME (mutations technologiques, sociologiques, commerciales). Les propositions et orientations du DSI auront un impact direct sur l’activité commerciale et le modèle économique de l’entreprise.
  • Marketing : les problématiques d’un CDO concernent tous les leviers, surtout digitaux : web to store, social media, monétisation, influence, mobile et devices, e-CRM, e-réputation, intranet, expérience utilisateur, marque employeur, etc.
  • Pilotage de projet : coordonner un grand nombre d’actions et d’interlocuteurs internes et externes, (DSI, Marketing, RH…) et être capable de maitriser les budgets
  • Communication et Gestion du changement : faciliter l’adoption, évangéliser, assurer la montée en compétence digital des collaborateurs. La réussite d’un projet et de son acceptation repose sur la qualité de la communication, l’ouverture aux autres, la pédagogie et les capacités à convaincre.
  • Système d’information :connaitre et maitriser les bons outils et les bonnes technologies, avec un focus sur l’IT, la data, le cloud, la mobilité…

La Technologie plus que jamais est un différenciateur business par rapport à vos concurrents. Vous devrez vous entourer des bonnes compétences, notamment d’un « DSI +++ » plus métiers que technicien avec des fonctions élargies en transverse qui pourra votre permettre d’atteindre vos objectifs.

Les 170 webinaires de la Team France Export de Business France auront lieu d’avril à juin 2020 pour vous informer en temps réel et totalement gratuitement sur la base d’éléments concrets et opérationnels qui vous permettront d’adapter votre stratégie internationale, de répondre à vos besoins et de vous préparer à la reprise. Retrouvez tous les thèmes, tous les secteurs et toutes les dates !

Les 170 webinaires de la Team French Export ont pour but d’aller au-delà des informations disponibles en ligne grâce à leurs experts sectoriels, leurs partenaires publics et privés et au témoignage d’entreprises françaises implantées sur le terrain. Cet engagement de la TFE va permettre d’apporter un éclairage pragmatique et de répondre à toutes les questions des TPE, PME et ETI françaises sur les situations particulières à l’étranger.

Une très large sélection de sujets

Les 170 webinaires de la Team French Export couvrent toutes préoccupations des entreprises en traitant les sujets et secteurs suivants :  

  • Distribution et Retail-Tech : impact de la crise sanitaire en Chine et Asie du Nord Est
  • E-commerce : états des lieux et opportunités en Pologne et Europe Centrale
  • Asie du Nord-Est : opportunités post-crise et clés d’approche de marchés asiatiques abordables mais exigeants
  • La crise comme accélérateur de la transformation numérique en Amérique Latine
  • L’industrie Aéronautique d’Asie du Nord Est à l’heure de la crise du Covid-19 (Japon)
  • Covid-19 : la réponse politique et économique dans les pays nordiques
  • Les marchés de la santé d’Afrique Subsaharienne face aux crises sanitaires : opportunités et besoins
  • Chine : Comment faire partie des gagnants de la reprise économique annoncée ?…

Participez aux webinaires de votre univers sectoriel :

Vous pouvez également consulter l’intégralité de cette programmation digitale sur l’agenda teamfrance-export.fr 

Conseils, analyses, expertises, … les entreprises vous brieffent sur leurs parcours et leurs « best practices ».

Les 170 webinaires de la Team France Export sont proposés dans le cadre du Plan de soutien Team France Export

Selon l’ANDRH, 40% des salariés français seraient aujourd’hui en télétravail, soit près de 8 millions de collaborateurs. Oui mais voilà, la crise nous a précipités dans un tourbillon sans précédent, et 75% d’entre nous découvrent pour la première fois les joies ou les peines de cette alternative au travail présentiel, contraints et forcés par leur organisation … et sans forcément en avoir le mode d’emploi !

Par Béatrice Hervieu, Conseil en Organisation, Management et Communication

Si d’ordinaire le télétravail présente une excellente option pour continuer de produire tout en conciliant sa vie privée et sa vie professionnelle, la situation actuelle a en effet contraint nombre d’entreprises à mettre en place cette mesure de façon permanente et intégrale et à l’imposer à leurs salariés dans des conditions pas toujours très favorables.

Un télétravail imposé …

A toute chose, malheur est bon. Et le bon côté du télétravail contraint, c’est qu’il a permis à beaucoup d’entreprises ou de salariés encore réticents de se rendre compte que sa mise en place était tout à fait possible. Mieux, certains salariés réalisent qu’ils sont encore plus productifs !

Alors certes, là non plus, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Exercer en télétravail avec son conjoint et ses enfants dans un petit appartement, ça n’est pas idéal.

Un télétravail désormais plébiscité !

Mais force est de constater que 60% des salariés souhaitent prolonger l’expérience du télétravail et l’envisagent comme une solution d’évolution et de qualité de vie au travail.

Une bonne nouvelle pour les organisations tout aussi demandeuses, après avoir réalisé, au travers de cette crise, qu’elles étaient susceptibles d’être confrontées à de nouvelles épreuves.

Télétravail : les bonnes questions à se poser, La Check List

Une prise de conscience qui amène ces mêmes entreprises, d’abord avec l’expérience de la grève de décembre-janvier puis de ce premier mois intégral de télétravail particulièrement productif, à reconsidérer l’organisation du travail en se posant les questions suivantes :

  1. Comment maintenir l’activité ? Des mesures telles qu’un plan de continuité ont-elles été mises en place par exemple ?
  2. Comment manager et occuper les salariés à distance ?  Les managers ont-ils été préparés avant la crise ou briefés depuis ?
  3. Comment piloter le capital humain et les risques psycho-sociaux ? Les Ressources Humaines ont-elles établi des liens avec les équipes et se sont-elles assuré de la capacité à interagir avec les salariés hors site ?
  4. Comment doit-on préparer le retour sur site ? Etat des lieux et évaluation des risques par la sécurité, le CHSCT et cellule de crise sont-ils régulièrement faits auprès du CODIR ?
  5. Comment préparer les managers et les équipes à s’adapter à ces nouvelles façons d’exercer leur métier ? Plan de de formation, politique et règles sur le télétravail ont-ils été prévus chaque année ?

Autant de points et d’étapes nécessaires à aborder tant avec les cadres dirigeants, les représentants du personnel que les salariés eux-mêmes pour construire, pas à pas, une politique de gestion de crise en transparence et en confiance avec l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

Au vu des mesures de restrictions imposées en matière de rassemblements collectifs et de circulation des personnes, de nombreuses entreprises se voient dans l’impossibilité physique de tenir les réunions des organes collégiaux de direction telles que les conseil d’administration, conseil de surveillance ou conseils de direction… Voyons les possibilités qu’offre le législateur.

Par Franck Boccara

Pour répondre à cette problématique, l’ordonnance n° 2020-321 du 25 mars 2020 vient adapter les règles de réunion et de délibération des assemblées et organes dirigeants des sociétés à la situation créée par l’épidémie de Covid-19. De plus, un décret est prévu pour amener les précisions nécessaires à l’application de cette ordonnance par les « personnes morales et entités dépourvues de personnalité morale de droit privé » (sociétés civiles et commerciales, groupements d’intérêt économique, coopératives).

Les solutions d’organisation

Ces réunions des organes collégiaux peuvent se tenir à distance soit par conférence téléphonique ou soit par visioconférence et les moyens techniques mis en place doivent permettre au minimum l’identification des participants, la transmission de leur voix ainsi que la retransmission continue et simultanée des délibérations.

Il n’y a pas besoin que cela ait été prévu par les statuts ou le règlement intérieur, par contre ceux-ci ne peuvent pas s’y opposer.

Nombre de dirigeants de PME et ETI se posent la question de savoir si les décisions peuvent être prises par consultation écrite. La réponse est oui et cela pour toutes les décisions « dans des conditions assurant la collégialité de la délibération ». Là aussi, il ne sera pas nécessaire que les statuts ou le règlement intérieur l’aient prévu et ceux-ci ne pourront pas s’y opposer.

L’ensemble de ces dispositions s’appliquent de façon rétroactive au 12 mars 2020. Les réunions et décisions des organes collégiaux d’administration, de surveillance et de direction qui auraient respecté les prescriptions ci-dessus seront donc considérées comme valables. Ces mesures d’assouplissement auront effet jusqu’au 31 juillet 2020, sauf prorogation de ce délai jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 30 novembre 2020.

Le changement permanent induit par la transformation numérique engageait déjà le chef d’entreprise dans l’un de ses rôles majeurs : assurer et maintenir un environnement répondant aux besoin de sécurité des salariés. La crise sanitaire et ses multiples conséquences vient cruellement illustrer le monde volatile, incertain, complexe et ambigu dans lequel nous évoluons désormais.

Par Bruno GERARD – Consultant en Management

La crise actuelle, aussi subite qu’anxiogène, génère un stress inédit et a des conséquences directes en termes de désorganisation, perte de lien, incertitudes économiques. Cette crise rend plus nécessaire encore l’obligation de sécurisation et de protection psychologique des collaborateurs.

Alors, comment une entreprise peut-elle assurer répondre au besoin de sécurité des salariés alors qu’elle-même peut être menacée ? Dans le contexte actuel d’insécurité, le chef d’entreprise doit considérer ses collaborateurs comme des adultes responsables et ne surtout pas céder à la tentation première et paternaliste de les infantiliser.

Les traiter en adultes responsables, c’est leur garantir transparence et loyauté.

La transparence consiste à considérer que tout doit être dit, les bonnes et les mauvaises nouvelles. Cela suppose un gros travail sur la forme (la pédagogie) et l’engagement de communiquer régulièrement, plusieurs fois par semaine.

La loyauté consiste à définir les nouvelles règles d’organisation sur des bases cohérentes et éthiques. On peut donc déplorer que certaines entreprises et pas les plus petites soient tentées d’actionner le levier du travail partiel pour faire porter la charge salariale sur la collectivité alors que leur activité justifie la présence de tout ou partie de leurs salariés en télétravail ou en physique.

Avec la généralisation du travail à distance, le chef d’entreprise doit considérer le changement comme une opportunité et non plus comme un risque. Dans la mesure où les outils de communication pour la plupart gratuits sont à disposition, la « confiance a priori », qui doit être accordée, permet de maintenir et même développer la productivité : on peut actuellement considérer le foyer familial comme un lieu sécurisant par opposition au lieu de travail.

La distance est paradoxalement une injonction pour le chef d’entreprise à renforcer sa proximité affective avec ses collaborateurs en télétravail. Cette présence qualitative passe par la régularité des échanges par téléphone ou mieux par visio-conférence. Le contexte de crise est aussi l’occasion pour le chef d’entreprise de promouvoir une attitude de bienveillance sécurisante qui permet à chacun de prendre des initiatives en totale autonomie.

Enfin, l’exposition différente au risque sanitaire offre également l’opportunité de valoriser des personnes qui n’ont pas d’autre choix que d’assurer leur mission à leur poste de travail. Cette valeur de reconnaissance est essentielle et au-delà de la crise, elle restera ancrée dans les comportements.

Lorsque le bateau tangue, les enjeux de cohésion, de motivation et d’engagement supposent pour le chef d’entreprise de se centrer avant toutes choses sur le 2è niveau de besoins de la fameuse pyramide de Maslow : la sécurité, sachant que seuls les besoins physiologiques restent dans ce contexte plus cruciaux pour l’être humain.

Le médiateur des entreprises s’adapte à la crise actuelle en proposant aux PME et ETI un accompagnement face aux problématiques qu’elles peuvent rencontrer avec leurs partenaires commerciaux. Ce dispositif est censé leur permettre de trouver des solutions à tout type de différends avec une autre entreprise ou administration.

Par Eric Orsini

Face à cette situation sans précédents, les entreprises peuvent se tourner vers le médiateur des entreprises qui met à leur disposition un service de conseil gratuit, rapide et confidentiel. Ce service leur permettra notamment de connaitre le comportement à adopter lors de difficultés avec leurs partenaires commerciaux et d’orienter leurs demandes vers les services compétents.

Le médiateur des entreprises, qui peut être saisi par tous les acteurs économiques, est composé d’une équipe de 60 médiateurs expérimentés sur toute la France qui sont régis par des règles strictes de confidentialité, neutralité, indépendance et impartialité.

Dans quel cas saisir le médiateur des entreprises ?

Il peut être saisi dans les cas suivants :

  • différend avec une autre entreprise lors de l’exécution d’un contrat (conditions de paiement, rupture brutale de contrat, refus de reconnaissance ou « utilisation abusive » de la force majeure… ;
  • difficulté pour obtenir un report de loyer (bail commercial), une suspension de factures d’eau et d’énergie par exemple
  • difficultés dans le cadre de la commande publique.

A chaque fois, il faudra procéder à une saisine formelle en cliquant sur l’onglet « Saisir le Médiateur » sur https://www.economie.gouv.fr/mediateur-des-entreprises

Quelle est la procédure ?

Elle est très simple. L’entreprise devra faire sa demande en ligne en cliquant sur « Saisir le Médiateur » et en répondant à chacun des items, puis en validant son dossier. Elle sera ensuite recontactée par un médiateur qui traitera la demande en faisant le lien avec les différentes parties prenantes et en mettant tout en oeuvre pour arriver à une solution amiable.

Dans quel cas écrire au médiateur des entreprises ?

L’entreprise pourra lui écrire dans les cas suivants :

  • si elle a des questions sur le comportement à adopter vis à vis d’un partenaire économique ,
  • si elle ne sait pas pas vers quel interlocuteur orienter sa demande
  • si elle n’identifie pas les mesures de soutien du gouvernement dont elle pourrait bénéficier.

Pour cela, la question devra être posée sur « Ecrire au Médiateur », toujours sur https://www.economie.gouv.fr/mediateur-des-entreprises

Covid’Info, c’est le nom du webinaire d’information lancé par la CPME Paris Ile-de-France. Cette initiative dédiée aux TPE et PME a pour fonction de les accompagner de façon claire et précise tout au long de cette crise inédite qui frappe l’économie de notre pays.

Face à cette situation inédite, les TPE et PME s’interrogent sur les aides disponibles, ainsi que sur leurs droits et obligations. La CPME Paris Ile-de-France a mis en place cet outil pour répondre à toutes leurs questions face à cette crise exceptionnelle et aux conséquences sévères qu’elle a sur leur activité. Covid’Info, le webinaire régulier de la CPME vous permettra de :

  • Décrypter l’actualité législative et réglementaire qui vous impacte
  • Faire le point sur vos problématiques ;
  • Partager vos expériences ;
  • Répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser !

Ces webinaires accueillent toujours un ou deux experts, qui répondent en direct à toutes les questions que les dirigeants de TPE et PME peuvent se poser.

Retrouvez les replays Covid’Info

Vous pouvez retrouver et visionner ci-dessous les précédents webinaires gratuitement. La présentation powerpoint associée est référencée dans le chat, sur la droite du lecteur vidéo.

 Covid’Info Webinar #1 | Focus Droit du Travail & Activité Partielle

 Covid’Info Webinar #2 | Focus Financement & Droit du travail

 Covid’Info Webinar #3 | Focus Fonds de Solidarité

 Covid’Info Webinar #4 | Échange avec Bernard Cohen-Hadad, Président de la CPME Paris Ile-de-France

La plateforme vous demandera de vous inscrire ou d’entrer votre code d’accès reçu précédemment par mail ; c’est tout à fait normal.

Une question ?  Vous pouvez joindre la cellule de crise Covid-19 de la CPME Paris Ile-de-France par téléphone au 01 56 89 09 30.

Cependant, en raison d’un nombre important d’appels et des possibilités de saturation de ce numéro, il est conseillé si vous le pouvez, de privilégier un contact par email : Contact Email

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