Mardi 17 octobre, sur le plateau de BFM Business, le ministre de l’Économie a annoncé se donner 6 mois pour parvenir à un prêt à taux bonifié qui a du sens, rappelant au passage que les taux atteignent près de 4 %. Un signal positif qui confirme qu’il est temps de passer à l’action. De plus, un dispositif novateur de prêt subventionné sera financé par les entreprises sur une base de volontariat pour favoriser l’acquisition par les ménages de leur résidence principale. Ce dispositif est censé permettre de libérer les difficultés que rencontrent certaines entreprises à recruter notamment dans les zones tendues et plus largement l’accès au logement des français.
Dans un contexte inflationniste, l’accès à la propriété reste une valeur refuge qui permet de se constituer un début de capital et de préparer ses vieux jours. Pas étonnant que 90 % des Français aspirent à devenir propriétaires de leur résidence principale. Encore faut-il leur en donner les moyens. Les taux d’intérêts qui s’envolent et la frilosité des banques à l’heure de débloquer les crédits plombent les projets immobiliers de nos concitoyens et renvoient l’accession à la propriété aux calendes grecques.
Laurent Permasse, Président du directoire de SOFIAPPouvoir d’achat
Résultat : moins de pouvoir d’achat et une crise du logement qui impacte dangereusement le marché de l’emploi. Mardi 17 octobre, Bruno Le Maire a opportunément rappelé combien l’emploi et le logement étaient liés. Le plein emploi restera de l’ordre du mirage si l’on est incapable de loger les salariés. Une étude récente de la plateforme de recrutement HelloWork révèle que, faute de logement, les Français sont chaque jour plus nombreux à refuser un poste dans une autre région.
Fuite des talents
Les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter, mais aussi à fidéliser les talents. Or, 78 % des salariés déclarent qu’ils rejoindraient plus facilement un employeur qui leur proposerait de les aider à accéder à la propriété (étude OpinionWay pour SOFIAP, juin 2022). Et 74 % des jeunes actifs estiment que leur employeur devrait les aider à devenir propriétaire. Dans ces conditions-là, on peut envisager que le prêt immobilier subventionné représente un fort levier d’attractivité pour l’entreprise auprès de ses collaborateurs et futurs collaborateurs.
Mode d’emploi
Le prêt subventionné, comment ça marche ? C’est très simple : l’employeur prend en charge tout ou partie des intérêts d’un crédit pour la construction ou l’achat d’un logement neuf ou ancien, d’une durée allant habituellement de cinq à vingt-cinq ans. Cela représente généralement des dizaines de milliers d’euros d’économies pour les salariés, ce qui augmente d’autant leur capacité d’achat.
Solution innovante
Comment tenir les cordons de la bourse tout en luttant contre la crise immobilière ? C’est peu dire que la situation de nos amis politiques est inconfortable. Mais, dans le contexte actuel, le prêt subventionné par les entreprises apparaît comme une solution pleine de bon sens, une solution qui arrive à point nommé pour résoudre cette difficile équation. Le prêt subventionné touche un public beaucoup plus vaste que le PTZ, même réformé et étendu. Il est sans conditions de ressources ou de zone géographique, et couvre un éventail plus large de projets immobiliers.
Choix politique
Ce dispositif reste pourtant méconnu. Des échanges ont eu lieu avec Matignon, des parlementaires et des sénateurs afin d’inciter davantage d’entreprises à proposer cette solution. Mais nous avons besoin, d’un coup de pouce des pouvoirs publics. Il faudrait que la prise en charge des intérêts d’un prêt immobilier par l’employeur soit exonérée de charges sociales et fiscales. Ce n’est pas un cadeau. C’est un investissement.
Nous avons présenté ce dispositif à Matignon lors d’un échange le 13 septembre 2023. Nous avons proposé de l’inscrire dans un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024. C’est du concret : une mesure dédiée à l’achat de la résidence principale, sans plafond de ressources, complémentaire des dispositifs existants, qui permettrait à 80 000 ménages d’accéder à la propriété tout en renforçant les liens entre les entreprises et leurs salariés. Une réponse efficace et innovante aux crises du logement et de l’emploi, en somme.
Laurent Permasse, Président du directoire de SOFIAP
A propos de SOFIAP – www.sofiap.fr
Nous pensons que devenir propriétaire est un élément d’inclusion, de société et de préparation à la retraite. SOFIAP répond au «S» de RSE autour de l’engagement social et sociétal des employeurs et permet une innovation autour de la propriété immobilière et plus largement du financement. Nous concevons des prêts subventionnés (crédit immobilier, crédit consommation…) par les entreprises pour permettre aux salariés de financer leurs projets. Créée par la SNCF pour aider les cheminots à accéder à la propriété, nous sommes le fruit d’une histoire de plus de 100 ans. Nous sommes la réponse actuelle aux besoins des entreprises de recruter et de fidéliser en permettant aux collaborateurs de vivre plus confortablement, plus responsable, et de se créer un patrimoine.
La rentabilité responsable souffre malheureusement de beaucoup de préjugés. « On peut s’enrichir sans rien faire en achetant des appartements et en les louant très chers » ou « Les propriétaires exploitent les locataires ». Ces idées reçues relèvent d’une vision court-termiste et repose sur une mauvaise adéquation entre deux éléments qui constituent l’investissement locatif : le service rendu et le profit.
Il existe pourtant une façon éthique d’investir pour arriver à une rentabilité responsable. Nous allons vous donner les clés de ce type de placement.
La quête de la rentabilité à court terme dans l’investissement immobilier locatif
Nombreuses sont les offres alléchantes proposées par des entreprises spécialisées en investissement locatif. Elles proposent d’aider les particuliers à réaliser un investissement rentable clé en main. Sur le principe, ces offres de services sont intéressantes car elles permettent de simplifier la vie d’investisseurs intéressés par l’immobilier. Mais certaines de ces entreprises exercent une sorte de « surenchère immobilière » qui, à terme, risque de « boucher » le marché immobilier.
Comment influer sur sa rentabilité ?
Les deux paramètres qui impactent directement la rentabilité d’un investissement en immobilier locatif sont l’augmentation de la valeur du bien et le montant des loyers collectés.
Pour augmenter la valeur du bien, il faut la créer. Pour cela vous pouvez :
Optimiser les espaces
Améliorer l’habitat
Cibler une zone, objet d’une politique de revitalisation.
Si on suit le principe de rentabilité responsable, il est possible d’investir de façon rentable mais aussi plus éthique vis-à-vis de l’environnement et de la société. Mais comment, dans ce cas, augmenter la valeur du bien et agir sur le paramètre des loyers de façon responsable ?
Augmenter la valeur du bien de manière responsable
Le meilleur moyen de créer de la valeur, c’est de faire de travaux en optimisant les espaces ou en rénovant les biens.
En revanche, vous avez deux façons de faire les travaux : soit vous réduisez au maximum les coûts liés à la rénovation du bien en utilisant des matériaux de qualité médiocre, soit vous êtes plus attentif à la qualité en pensant au confort de vos futurs locataires et à la durabilité.
La deuxième solution est de loin la meilleure et la plus responsable. Vous pourrez revendre plus facilement votre bien et réduirez les tentatives de négociation du prix. Vous avez alors trois gagnants : le locataire, vous le propriétaire et le futur acquéreur.
D’un point de vue environnemental, faire des travaux d’isolation thermique et phonique permet de réaliser des économies d’énergie. Les charges de fonctionnement pour le locataire sont aussi réduites ce qui favorisera son maintien dans le logement.
L’impact de la rentabilité responsable est indirect mais se mesure à long terme :
Moins de coûts de maintenance ou de réparation,
Moins de vacance locative,
Plus de bien être pour le locataire
Meilleure valorisation à la revente.
Agir sur le paramètre loyer de façon responsable
Pour fixer votre loyer, il faut avoir en tête deux éléments fondamentaux : Vous positionnez votre bien sur un marché concurrentiel et la valeur du loyer doit vous permettre sélectionner les meilleurs candidats.
Un trop grand nombre d’investisseurs n’ont qu’un seul objectif : la rentabilité à court-terme. Ils omettent d’intégrer que leur locataire n’a peut-être pas d’autre alternative de logement que le vôtre. Dans ce cas, lui proposer un bien avec un loyer élevé ou mal aménagé risque d’influer sur son état esprit. Il sera moins enclin à l’entretenir comme il se devrait et voudra quitter le logement dès que possible. Quant aux risques d’impayés…
Dans un bien de qualité, au contraire, avec un loyer qui correspond au marché il sera plus enclin à rester quelques années. N’oubliez jamais qu’un locataire heureux est un locataire rentable !
Réaliser un investissement responsable sans devoir renoncer à une bonne rentabilité c’est tout à fait possible. Ce type de placements éthiques suit le principe de l’ISR, l’Investissement Socialement Responsable, fortement encouragé par les pouvoirs publics. Cette tendance est en pleine évolution et vise à assainir le marché immobilier de demain.
Les marchés financiers chinois ont subi récemment une forte volatilité imputable à un durcissement de la réglementation, aux tensions géopolitiques et au ralentissement économique causé par une politique « zéro Covid » draconienne. Toutefois, 2023 – l’année du Lapin d’Eau, symbole de paix et de retour à la normale, entre autres – pourrait ouvrir un nouveau chapitre pour les actions chinoises et offrir de nombreuses opportunités, en particulier dans les secteurs liés à la consommation.
Les actions chinoises avaient enregistré de solides performances en 2020, avant de s’effondrer en 2021–2022 sous l’effet de plusieurs décisions politiques et d’autres événements qui ont accru la nervosité des investisseurs étrangers. Citons ainsi un durcissement de la réglementation dans certains secteurs, les déboires financiers du géant immobilier Evergrande et les exigences de transparence plus strictes imposées aux sociétés chinoises cotées aux États-Unis – sans oublier la très stricte politique « zéro Covid » de Pékin, ou les craintes d’invasion de Taïwan dans le sillage de l’offensive russe en Ukraine.
Toutefois, 2023 devrait être une année de normalisation pour l’économie et les marchés financiers du pays, ce qui pourrait inciter les investisseurs à s’intéresser aux actions chinoises. Voici les raisons pour lesquelles nous estimons que les investisseurs internationaux devraient envisager de faire une place à la Chine dans leurs portefeuilles.
Un horizon qui s’éclaircit
Les actifs chinois ont fait l’objet de ventes massives ces deux dernières années, sous l’effet de cinq facteurs de risque : le durcissement de la réglementation, en particulier pour les grands acteurs d’internet, la crise de l’immobilier, la politique zéro Covid, des considérations politiques locales et les tensions entre la Chine et les États-Unis.
Concernant les quatre premiers points, les voyants sont tous repassés au vert. Non seulement le pays a mis un terme à cette phase de durcissement de la réglementation, mais il a en outre pris des mesures de soutien au secteur privé, aux géants d’internet et au monde de l’immobilier. Ajoutons que le gouvernement a mis en œuvre des changements concrets depuis le Congrès du parti, en octobre dernier. La politique zéro Covid a été levée et la Chine a rouvert ses frontières le 8 janvier – certes un peu brusquement, mais ce revirement était nécessaire et il constitue une bonne nouvelle pour le pays comme pour le reste du monde.
S’agissant des tensions géopolitiques avec les États-Unis, les risques n’ont pas disparu sachant que les deux pays resteront de grands rivaux. Les tensions entre les États-Unis et la Chine, qui si elles sont remontées après l’incident du « ballon espion » chinois, ne devraient pas s’intensifier selon nous. Nous pensons que la reprise économique post-covid sera le principal moteur des actions chinoises en 2023.
Dans le même temps, l’organisme chargé de contrôler la procédure d’audit des sociétés cotées aux États-Unis, le PCAOB (Public Company Accounting Oversight Board), a annoncé avoir terminé sans incident l’examen d’un premier ensemble de sociétés chinoises et il a obtenu le droit d’inspecter certaines entreprises chinoises. Si ces avancées repoussent à 2025 le risque de voir les groupes chinois rayés de la cote aux États-Unis, les dernières déclarations des autorités américaines laissent de plus en plus espérer que de telles radiations pourront être évitées. Ces nouvelles sont arrivées juste au moment où les principaux décideurs chinois, réunis lors de la Conférence centrale sur le travail économique (le principal événement économique du pays) annonçaient vouloir faire de l’encouragement de la demande intérieure une priorité pour 2023.
Compte tenu de la réouverture plus précoce que prévu de l’économie chinoise, de la poursuite de l’assouplissement des mesures de l’État et du revirement manifeste du gouvernement en faveur de la croissance, nous pouvons nous attendre à ce que l’activité redémarre en 2023 ; même si la rapidité de la levée des restrictions peut induire quelques difficultés à court terme.
Nous estimons désormais que la croissance du PIB chinois devrait commencer à remonter au deuxième trimestre, pour atteindre environ 5.0% sur l’année pleine, ce qui ferait de la Chine la seule grande économie du monde à connaître une accélération de la croissance de son PIB.Des perspectives de croissance optimistes, alimentées par la demande intérieure
Certes, une hausse des infections au Covid risque de peser sur les dépenses des ménages en première partie d’année, mais la situation devrait s’améliorer dès le deuxième trimestre, avec la mise en œuvre par Pékin de sa politique d’encouragement de la croissance et de la consommation. En outre, les dépenses des ménages seront sans doute également tirées à la hausse par :
la consommation de l’épargne excédentaire qu’ils ont accumulée. Les ménages chinois détiennent à ce jour une épargne excédentaire de presque 18 000 milliards de renminbi (2 500 milliards d’euros), dont 4 000 milliards de renminbi thésaurisés depuis 2020, principalement en raison des confinements.
la reprise du marché du travail. En Chine, presque un emploi sur cinq suppose un contact physique et se trouve, à ce titre, susceptible d’être affecté par la situation sanitaire. Il s’ensuit que la suppression de la politique zéro Covid et la réouverture totale de l’économie pourraient stimuler à la fois l’offre (emplois) et la demande (dépenses des ménages), ce qui devrait encourager un rebond de la consommation.
D’autres moteurs de croissance structurels favorables à la demande intérieure chinoise existent : une population de 1,4 milliard d’habitants, un PIB par habitant de plus de 12 500 dollars, une augmentation de la part du revenu des ménages consacrée à la consommation et une multiplication par cinq de la consommation totale des ménages entre 2005 et 2020.
Si, en outre, nous examinons la consommation des ménages en pourcentage du PIB, nous constatons que les dépenses des consommateurs chinois, en particulier dans les zones rurales, recèlent encore une marge de croissance substantielle. Aujourd’hui, la consommation des ménages représente 54,3 % du PIB de la Chine, un pourcentage relativement faible par rapport aux autres grands pays émergents et aux économies développées (il atteint 82,6 % aux États-Unis1 par exemple) ; ce qui illustre bien cette marge de progression considérable.
Tous ces facteurs laissent donc prévoir une hausse soutenue des dépenses de consommation chinoises, ce qui devrait alimenter la croissance du chiffre d’affaires des entreprises du pays positionnées sur les secteurs concernés au cours des prochaines années.Trois autres raisons de s’intéresser aux actions chinoisesLe marché a beau être immense, il reste sous-représenté et sous-investi
Le marché chinois des actions – à savoir les actions A, les actions H, les ADR et les actions S – affiche une capitalisation boursière cumulée de plus de 19 000 milliards de dollars2, ce qui en fait la deuxième place mondiale derrière les États-Unis, et compte plus de 6 000 sociétés cotées. Il est donc tout simplement impossible pour les investisseurs de ne pas s’y intéresser aujourd’hui.
Pourtant, malgré sa taille et sa dynamique, le marché d’actions chinois reste sous-représenté dans les allocations d’actifs et dans les indices d’actions mondiaux. Les sociétés chinoises ne pèsent ainsi qu’environ 3.6% de l’indice MSCI All Country World, contre 60.4% pour les sociétés américaines et 5.6% pour les japonaises. Les portefeuilles des investisseurs étrangers sont sous-pondérés à hauteur 4% sur les actions cotées en Chine.
Des valorisations attractives pour les sociétés chinoises
Bien que l’indice MSCI China ait déjà progressé de 35 % par rapport à son plus-bas d’octobre3, stimulé par les perspectives de réouverture du pays, nous restons convaincus du potentiel de hausse du marché chinois, dont les valorisations restent attrayantes. L’indice MSCI China affiche en effet un PER d’environ 11x, à peine inférieur à sa moyenne sur dix ans, tandis que les actions mondiales se négocient sur la base d’un PER d’environ 15x.
Nous distinguons en outre une dynamique positive pour les résultats des entreprises chinoises. Contrairement aux États-Unis, où les résultats vont sans doute marquer le pas, les bénéfices des entreprises chinoises vont probablement se redresser. La plupart d’entre elles ayant réduit les coûts ces trois dernières années, on peut s’attendre à ce que la croissance de leur chiffre d’affaires débouche sur une remontée des bénéfices en 2023.
La Chine comme facteur de diversification d’un portefeuille
Les actions chinoises peuvent représenter un vecteur efficace de diversification géographique d’un portefeuille en raison de leur faible corrélation avec les autres marchés boursiers (en particulier dans le cas des actions A de Chine continentale).En outre, la société chinoise est en train de devenir très vite plus connectée, plus urbaine, plus innovante et plus soucieuse de développement durable, autant de mutations structurelles dont les investisseurs en actions peuvent tirer le meilleur parti par le biais de placements thématiques. Nous distinguons un potentiel particulièrement significatif dans quatre domaines clés de cette nouvelle économie : 1) l’innovation technologique et industrielle, 2) la santé, 3) la transition écologique et 4) la montée en gamme de la consommation. Ce dernier thème, en particulier, devrait se traduire par de bonnes performances en 2023 compte tenu du taux d’épargne record des ménages chinois.Après 20 mois difficiles, 2023 pourrait marquer un nouveau départ pour les marchés financiers chinois et le fait que la Chine devienne une catégorie d’actifs stratégique pour les investisseurs internationaux n’est plus qu’une question de temps. S’il convient toutefois de ne pas perdre de vue certains risques (comme une flambée des contaminations au Covid ou certains événements géopolitiques), nous pensons qu’il est possible d’en atténuer un grand nombre au moyen d’une gestion active du portefeuille. Chez Carmignac, nous sommes convaincus qu’une approche sélective, indépendante de la structure des grands indices boursiers, est essentielle pour identifier les opportunités de placement les plus attrayantes, en particulier sur le vaste marché d’actions chinois. C’est pourquoi nos investissements en Chine restent ciblés sur nos convictions phares, qui tendent à s’écarter de la composition des principaux indices d’actions du pays.
1Source : Banque mondiale, dépenses de consommation finale en % (https://data.worldbank.org/indicator/NE.CON.TOTL.ZS?locations=CN)2Sources : Bloomberg, CICC Research, 20223Source : Bloomberg, rendement de l’indice MSCI China en USD entre le 31/10/2022 et le 30/12/2022
La facture est un écrit papier ou électronique dressé pour constater les conditions d’achat et de vente des produits, denrées ou marchandises et des services rendus. Cependant, dans une relation d’affaires, on peut faire « confiance » à son co-contractant sans pratiquer de simples diligences. Il peut s’en suivre des conséquences inattendues comme la qualification de factures de complaisance lors d’un contrôle fiscal.
L’économie de la TVA repose sur le principe selon lequel l’impôt inclus dans le prix d’une opération taxée est déductible de la taxe applicable à cette opération. La déduction est toutefois subordonnée, d’un point de vue formel, à la possession par les assujettis d’un document comportant distinctement la mention de la TVA. Dans la généralité des cas, ce document, qui justifie l’exercice du droit à déduction, est constitué par la facture remise par le fournisseur des biens ou des services.
Les règles de facturation sont définies par les articles 289 et 289 bis u CGI Les mentions à faire figurer sur les factures relèvent de l’article 242 nonies A de l’annexe II au CGI.Les factures de complaisance ou fictives sont définies à l’article 1737- I du CGI qui dispose qu’entraîne l’application d’une amende égale à 50 % du montant :
des sommes versées ou reçues, le fait de travestir ou dissimuler l’identité ou l’adresse de ses fournisseurs ou de ses clients, les éléments d’identification mentionnés aux articles 289 et 289 B et aux textes pris pour l’application de ces articles ou de sciemment accepter l’utilisation d’une identité fictive ou d’un prête-nom ;
de la facture, le fait de délivrer une facture ne correspondant pas à une livraison ou à une prestation de service réelle
Une facture est considérée comme fictive lorsqu’il est établi qu’elle ne correspond pas à une livraison ou à une prestation de service réelle (§2 de l’article 1737-1 du CGI)
La facture de complaisance correspond à une livraison de biens ou une prestation de services réellement effectuée mais par une personne autre que l’auteur de la facture (§1 de l’article 1737-1 du CGI)
L’administration regardera en premier lieu le flux financier pour constater et déceler des factures de complaisance ou fictive.
La comptabilisation de factures de complaisance ou fictives permet :
– la minoration des bénéfices imposables
– la récupération de la TVA facturée
– le travail dissimulé
Les sanctions applicables :
Rejet de la déduction de la TVA
Rejet de la charge en cas de facture fictive
Distribution au bénéficiaire (Attention, l’Administration peut demander la copie des chèques ou rechercher le bénéficiaire effectif des paiements pour l’application des distributions)
Amende de 50% du montant de la facture
Exemples de procédés donnés par l’Administration fiscal
Procédé “primaire”
Les factures établies par le fournisseur réel sont faites à des faux noms, des fausses adresses ou pour des quantités ne correspondant pas à celles effectivement livrées.
Procédé “intermédiaire”
Le fournisseur va transformer l’opération réalisée, à l’origine fiscalement non déductible, en opération déductible (exemple : construction d’un court de tennis au profit du dirigeant maquillé en travaux immobiliers réalisés pour la société).
Procédé plus élaboré
C’est le recours à la fausse facture “taxi”. Dans cette hypothèse, la fausse facture couvrant une opération réelle, va être établie par une autre personne que celle qui a réellement réalisé l’opération.
La facture fictive d’achat ou de vente
Le document établi ne couvre aucune livraison de biens ou prestation réelle. Les sommes ainsi dégagées servent à alimenter une “caisse noire” ou sont directement appréhendées par les dirigeants. La facture fictive est très souvent établie par une société défaillante fiscalement.
Le simple fait de payer le dirigeant en lieu et place de la société alors que la prestation est réelle peut être qualifié de facture douteuse. Il est donc conseillé de procéder aux vérifications d’usage lorsque vous établissez un règlement à votre co-contractant et de ne jamais effectuer de règlement directement au dirigeant de la société, et encore moins d’établir un chèque sur lequel vous laissez le dirigeant inscrire le nom du bénéficiaire.
La plus grande surprise des trimestres passés aura certainement été la résilience de l’économie américaine. Comment a-t-elle pu résister si fermement au choc de 500 points de base de hausse des taux directeurs administrés par la Banque centrale américaine en seulement dix-sept mois?
Par Frédéric Leroux – Responsable Équipe Cross Asset, Gérant chez Carmignac
Nous avions bien identifié les facteurs essentiels de sa possible résistance : l’épargne excédentaire considérable constituée pendant le Covid qui devait apporter un large soutien à la consommation, un effet richesse renforcé par la bonne tenue des actifs financiers et immobiliers, des augmentations salariales permettant progressivement aux ménages de résister face à l’inflation… Mais quand même ! À l’instar de beaucoup d’autres, nous avons eu à repousser trimestre après trimestre la date présumée d’entrée en ralentissement de l’économie américaine, que nous attendons toujours.
Ce ralentissement qui ne vient pas s’est traduit par une remontée des taux obligataires américains et européens sur les plus hauts du cycle entamé en mars 2020 alors que l’inflation américaine globale passait paradoxalement de 9% à 3,2% de juin 2022 à juillet dernier. Cette tension sur les taux longs a fini par affaiblir les marchés d’actions : alors qu’ils clôturaient le mois de juillet sur leurs plus hauts annuels, ils ont abandonné entre 5 et 9% au cours du mois d’août.
Faut-il craindre que ce ralentissement prévisible s’accompagne de taux d’intérêt élevés ?
Ne faut-il pas plutôt pour les mois qui viennent espérer de ce ralentissement une « désinflation immaculée », c’est-à-dire une désinflation permise par des hausses de taux n’engendrant pas de récession ?
Pour répondre à cette question, il convient d’abord de savoir si la divergence observée entre inflation et taux d’intérêt est anormale. Nos recherches montrent sans ambiguïté que lors de la dernière longue période d’inflation (1965-1980) les taux d’intérêt se retournaient à la baisse après l’inflation, avec un retard de six à dix-huit mois, alors que les retournements de l’inflation à la hausse étaient systématiquement précédés par ceux des taux. Sur cette longue période d’inflation qui progressait par vagues, les marchés de taux anticipaient correctement que l’inflation durerait. C’est pour cela qu’ils montaient plus longtemps que l’inflation et baissaient moins longtemps qu’elle.
La relation observée ces derniers trimestres entre les prix et les taux obligataires qui suivent avec retard le retournement de l’inflation à la baisse est donc « normale » dès l’instant où l’on veut bien reconnaître la possibilité de pressions inflationnistes persistantes.
Elle n’interdit pas pour autant la possibilité d’une baisse des taux obligataires imminente dès lors que la crédibilité des banques centrales dans leur lutte contre l’inflation n’est pas remise en cause.
Cela étant posé, il convient ensuite d’écouter ce que disent les bons économistes. Leur message est clair : les tensions sur le marché du travail et la possibilité d’un proche rebond – déjà ! – de l’activité manufacturière aux États-Unis inciteront la Fed à maintenir aussi longtemps que possible des taux d’intérêt directeurs élevés, qui finiront par produire le ralentissement attendu. En effet, l’épargne excédentaire fond comme neige au soleil. Elle offre un coussin de sécurité de moins en moins épais au consommateur, qui a largement soutenu l’économie. De même, les effets du resserrement monétaire se font toujours sentir avec retard sur l’économie. En l’occurrence, ce resserrement a été si concentré dans le temps qu’une bonne partie des effets va probablement seulement commencer à se matérialiser.
À l’heure où nous écrivons, il est donc envisageable que le mois d’août soit celui qui aura vu les taux d’intérêt excéder l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) pour la première fois depuis mars 2021. Par ailleurs, comme la saisonnalité reste favorable à la poursuite de la réduction de la hausse des prix, nous pouvons espérer un retour progressif des taux à 10 ans américains vers 3,5% contre 4,36% au plus haut d’août.
Dans cette hypothèse, il n’y a pas de raison particulière d’anticiper un creusement de la correction récente des marchés d’actions mais, au contraire, bien des raisons de penser que les placements obligataires contribueront au bon comportement de nos portefeuilles. Les valeurs de croissance à bonne visibilité et à la qualité chèrement valorisée par les marchés, favorisées par la baisse des taux à long terme, poursuivront alors leur avancée.
Les marchés ont, comme beaucoup d’entre nous, fait une pause en août. Ils semblent désireux de montrer leur énergie retrouvée à l’occasion de cette rentrée. Gardons cependant un degré élevé de vigilance : les taux d’intérêt nous montreront peut-être que l’hydre inflationniste n’a pas été terrassée. Il nous appartiendra alors de promptement réorienter une partie de nos investissements sur les actifs qui s’en accommoderont le mieux. Le retour du cycle économique exige de l’agilité.
Tournéeaujourd’huivers la transition énergétique,les entreprises ne doivent pasocculter la question du vieillissementdela population,etdoiventagir pourpréparer«cette transitiondémographique». Bien vieillir et chez soi, tel est le souhait de la majoritédes Français pour lesquels ilest difficile d’imaginerfinir ses jours dansdes établissements spécialisés.C’est dansce contexteque Laurent Permasse,président du directoire de SOFIAP (Société Financière pour l’Accession à la Propriété),filiale de La Banque Postaleet delaSNCF,a dirigélelivre«Manifeste pour la liberté de vieillir chez soi»,qui paraîtra le 28 septembre2023aux éditions Le Cherche Midi. Créateur duticket social devenu leCESUpréfinancé, le chèque emploi service universel, il a consacré l’essentiel de sa carrière à l’innovation sociale. La sortie de ce livre est l’occasion dese penchersur ce sujet de société central du bien vieillir qui touchel’ensemble des Françaiset sur le rôle que les entreprises doivent jouer auprès des salariés aidants. Un enjeuqui s’inscrit pleinement dans la responsabilité sociale des entreprises(RSE)et correspond à l’objectif de SOFIAP de favoriser l’accession à la propriété des collaborateurs d’entreprises engagées.Bien vieillir chez soi, c’est possible et les entreprises doivent s’en saisirLaurent Permasse, président du directoire de SOFIAP et auteur du « Manifeste pour la liberté de vieillir chez soi »Le«Manifeste pour la liberté de vieillir chez soi»parle dela difficulté des familles à évoquer le vieillissement et la nécessité des entreprises de se saisir de la problématique. Dans nos sociétés en quête de jeunesse éternelle où les injonctions à rester jeune font de la vieillesse une tare, il n’est pasétonnant que vieillir soit un sujet tabou. Cependant,d’ici 2030 enFrance,il y aura plus de seniors que de personnes de moins de 20 ans. Se posent alors les questions de la santé publique et de ladépendance. Cette dernière amène le sujet de la difficulté à vieillir dignement. Pourtant, il existe une alternative qui a fait ses preuves dans de nombreux pays: vieillir chez soipourmaintenir les personnes âgées dans un cadre de vie familier, conserver leur qualité de vie et le lien social [1].Tout ceci est possible si l’aidant est aidé.Ce manifeste balaye tousles préjugés(coûteux, pas assez sécuritaire, etc.)et présente les solutionsexistantes (sans être exhaustif):santé, aide à la personne, aménagement de l’habitat, financement. Briser le tabou et en discuter en famille est central mais le foyer n’est pas le seul lieu où les enjeux du bien vieillir se dessinent.Plus de 20% des aidants en emploi ont été obligés de s’absenter de leur travail pours’occuper d’un proche.Aussi, le livrea pour objectif d’ouvrirle débat au sein des entreprisesqui,plutôt que de subir, doiventdevenirdes actricesdu changement.Ilproposeainsides solutions concrètes à travers notammentla mise en place de dispositifs financiersde typeprêt subventionné. Cette mesure permet auxemployeursde participer activement à des initiatives citoyennes pour uneentrepriseplus responsable et inclusive.«SOFIAP, filiale de La Banque Postaleet delaSNCF, acteur public et citoyen, place au cœur de sa mission la responsabilité sociétale des entreprises.Elle met au service de celles–ci son expertise acquise,depuis plus d’un siècle,du prêt subventionnépar l’employeur pour favoriser le logement.Nous sommesconvaincus que l’amélioration du bien–être des salariés et leur accompagnement dans des moments clés de leur vie sont des piliers essentiels d’une politique d’entreprise responsableet citoyenne.Elle ouvre un nouvel avantage social pour les entreprises en proposant leprêtsenior hypothécaire,approche novatrice qui soulage les salariés aidants tout en contribuant à améliorer leur pouvoir d’achat. Les collaborateurs aidants pourront ainsi concilier plus sereinement leurs responsabilités professionnelles et leur rôle auprès de leur famille.»,explique Laurent Permasse, président du directoire de SOFIAP.Ces solutions ont un véritable impact social et s’inscrivent dans une démarche de responsabilité sociétale forte. Lesentreprises améliorent ainsileur position d’employeur responsable, engagé et attentif aux enjeux sociaux et économiquesqui traversentnotre époque.Ces initiatives s’inscrivent dans la continuité des solutions développées parlegroupeLa Poste, quiaccompagne au quotidien les seniorsà travers sesservices de proximité mais aussi ses salariésaidants avec desmesures spécifiques.Accompagner au bien vieillir: un bénéfice pour tousSelon l’Etude Viavoice x OCIRP [2], l’âge moyen de l’entrée dans l’aidance est de 36 ans. C’est très jeune et révèle à quel point cela touche tous les salariés indépendamment de leur âge.Toujours selon la même étude,62% des sondésnes’estiment passuffisammentinformés sur le sujet des salariés aidantset 42% des aidants n’ont pas informéleur employeur de leur situation etnesouhaitentpas le faire.Cette vision où seul le rendement et la productivitésontimportantsaux yeux de l’employeur est un frein au progrès socialet peut même être contre– productive. Celaprouve quelerôle de l’entreprise dans la prise en charge des aidants est aujourd’hui fondamental.«Avec le vieillissement de la population, lenombre d’aidants en entreprise ne cesse de croître, et notre rôle en tant qu’acteurcitoyendans le secteur de l’immobilier prend une nouvelle dimension. SOFIAP se positionne en tant qu’acteur engagé dans les mesures sociales inclusives. Nous sommes pionnierssur le marché des prêts subventionnéspar l’employeur et ainsi un facilitateur pour l’accession à la propriété. Soucieux de répondre aux enjeux sociaux favorisantl’inclusion, nous continuons de développer nos offres pour aller encore plus loin. Nous sommes convaincus que notre rôle ne se limite pas à fournir des produits financiers, mais à créer un impact positif dans la vie de nos clients.»,explique Laurent Permasse.«Nos solutions sont le prêt immobilier subventionné par l’entreprise avec uneprise en charge des intérêts afin de financer l’accession à la propriété ou la pièce de plus pour héberger un proche, le financement des travaux pour aménagerle logementavec une priseencharge partielle des intérêts du prêt, mais aussi le prêtsubventionnésenior hypothécaire pour percevoir un capital jusqu’à 60% de la valeur du bien tout en restant propriétaire.»Par ricochet, cetteréalité croissante de la population vieillissante entraîne un nombreexponentield’aidants salariés et,par voie de conséquence,de plus en plus d’entreprises sont confrontées à des problématiques d’absentéisme, de baisse de la productivité et de stressdes salariés,duesàla prise en charge de leurs proches. Ils sont de plus en plus nombreux à mettre leurcarrière entre parenthèseset seulement 2% des aidants affirment être accompagnéspar leur entreprise.Tout cela influe défavorablement sur la performance globale et c’est la raison pour laquelle il est tempsde prendre en comptecettesituationet detrouver des solutions adaptées. Que chaque entreprise puissesoutenirses salariés aidants renforceraleur engagement enverselle maisparticiperaaussià une politique RH de qualité qui aura un impacttantsur le recrutementque sur la fidélisation des salariés, autre enjeu de tailleaujourd’hui.Au–delà des pistes de réflexion et solutions concrètes évoquées, le livre donne la parole aux personnes âgées, à leur entourage mais aussi à ceux qui agissent,qu’ils soient aidants, DRH ou dirigeants d’entreprises.Par ce manifeste intergénérationnel, l’objectif est desensibiliserles entreprisesà ce rôle,d’ouvrir le débat et que les politiques RSE de chacune d’elles intègrent l’aide aux aidants,au même titre que la diversité et le développement durable.[1]D’après une étude OpinionWay x Les Maisons de Marianne,le maintien d’une vie sociale apparaît comme le premier critère de bien–être, étude menéeauprès de Français de plus de 50 ans, novembre 2022.[2]Etude Viavoice x OCIRP, Observatoire des salariés proches aidants, septembre 2022A proposde SOFIAP Nous pensons que devenir propriétaire est un élément d’inclusion, de société et de préparation à la retraite. SOFIAP répond au «S» de RSE autour de l’engagement social et sociétal desemployeurs et permet une innovation autour de la propriété immobilière et plus largement du financement.Nous concevons des prêtssubventionnés (achat immobilier, crédit consommation…)parles entreprises pour permettre aux salariés de financer leurs projets de vie. Créée par la SNCF pour aider les cheminots à accéder à la propriété, nous sommes le fruit d’une histoire de plus de 100 ans. Nous sommes la réponse actuelle aux besoins des entreprises de recruter et de fidéliser en permettant aux collaborateurs de vivre plus confortablement, plus responsable, et de se créer un patrimoine.Contacts presse : – Anne–Lise Villet 06 28 47 30 01 annelise.villet.rp@gmail.com – Pauline Saint–Martin 06 8300 57 40 pauline.saintmartin.rp@gmail.com
Le rescrit est un mécanisme mis à la disposition des personnes physiques et morales qui leur permet d’obtenir un avis, une interprétation, la position de l’Administration sur un texte juridique ou une situation de fait. Cette prise de position est protectrice lorsqu’elle est favorable mais elle n’est pas contraignante si elle est défavorable.
Par Nathalie SAINTE ROSE MERIL – Avocate fiscaliste
Cette demande d’interprétation peut concerner tout type d’impôts :
impôt sur le revenu,
impôt sur la fortune immobilière,
TVA,
impôt sur les sociétés,
impôts locaux.
Voici, pour illustrer, certaines questions de fiscalité pouvant faire l’objet de demande de rescrit fiscal : est-ce-que je remplis les conditions pour bénéficier d’une exonération d’impôt ? Suis-je éligible au bénéfice d’un dispositif fiscal de défiscalisation ?
Nathalie SAINTE ROSE MERIL
La réponse de l’administration fiscale s’appelle un rescrit fiscal. Celle-ci est en principe tenue de faire connaître l’interprétation qu’elle a d’une situation ou d’un texte dans le cadre d’un rescrit.
Il existe plusieurs types de rescrit :
Le rescrit général qui est applicable à tous les impôts, droits et taxes (sauf ceux ne figurant pas dans le code général des impôts), il consiste en une prise de position formelle de l’Administration sur un texte fiscal (art L80A du LPF) ou sur une situation de fait (art L80 B1° du LPF)
La prise de position formelle de l’article L. 80 A du LPF consiste en une demande à l’Administration de précisions sur un point de droit fiscal, dans ce contexte, le sollicitant peut opposer à l’administration ses prises de position formelles sur l’appréciation de situations de fait au regard d’un texte fiscal.
Quand le rescrit vise une interprétation d’un texte, cela implique qu’il n’y a pas d’interprétation dudit texte prévu par la doctrine, ni d’autres textes sans l’appréciation d’une situation de fait.
La prise de position formelle issue de l’article L 80 B du LPF consiste en une demande pour obtenir des précisions sur sa propre situation au regard des textes applicables.
Le délai
Cette demande d’interprétation devra être écrite et devra intervenir avant la date d’expiration du délai limite de déclaration de l’impôt en question.
Si la demande de rescrit fiscal se réfère à un impôt ne nécessitant pas d’obligation déclarative, elle devra avoir lieu avant la date de mise en recouvrement de l’impôt concerné.
Contenu de la demande
La demande doit être écrite et contenir a minima :
Nom ou raison sociale
Adresse, numéro de téléphone, et le cas échéant adresse électronique
Présentation complète de la situation de fait
Le texte fiscalsur la base duquel l’administration est saisie pour la prise de position ;
L’analyse de la situation exprimée par le demandeur
Garanties accordées
La prise de position formelle engage l’administration et limite son droit de remettre en cause votre situation fiscale. L’administration ne pourra pas procéder à un rehaussement des impositions concernées si :
Vous elle vous juge de bonne foi, fournir à l’administration les éléments lui permettant de se prononcer en connaissance de cause
Votre situation est restée identique à celle sur laquelle l’administration a pris position ;
Vous vous êtes conformé à la solution prise par l’administration
De même l’administration peut avoir déjà pris des rescrits de portée générale que vous pourrez trouver dans le BOFIP.
Alors qu’il n’a jamais été aussi compliqué de recruter, les entreprises s’interrogent sur les moyens existants pour renforcer leur attractivité et engager durablement leurs collaborateurs. Comment se démarquer de ses concurrents quand le dynamisme du marché et l’inflation poussent les salariés à tenter leur chance ailleurs ?
Un demi-million, c’est le nombre de salariés qui ont claqué la porte de leur entreprise au premier trimestre 2022. La raison ? Une embellie sur le marché du travail post-Covid qui a poussé les salariés à aller chercher de nouvelles opportunités d’emploi. S’il ne s’agit pas d’un record, selon la DARES qui rappelle qu’un phénomène similaire avait été constaté lors de la crise financière de 2008-2009, ce chiffre particulièrement élevé de départs volontaires met en difficultés les entreprises qui s’inquiètent de voir leurs salariés les quitter.
Dans le même temps, 86% des dirigeants estiment que recruter n’a jamais été aussi difficile, d’après une enquête The Boson Project . Il faut dire que depuis quelques mois, le rapport de force s’est inversé en faveur des salariés. Résultat, les entreprises sont désormais en concurrence face aux talents qu’elles souhaitent attirer. Savoir se démarquer et améliorer son attractivité est donc indispensable pour pouvoir débaucher ou conserver les professionnels les plus courtisés.
Les facteurs d’attractivité
Quels sont les facteurs d’attractivité qui font mouche auprès des salariés ? Les avantages qui pourraient les pousser à quitter leur entreprise pour en rejoindre une autre ? C’est la question que s’est posé le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half dans une grande enquête publiée au mois de mars 2022 sur les aspirations des employés. Les résultats sont sans appel : en période d’inflation et alors que la baisse du pouvoir d’achat inquiète les Français, le salaire constitue, pour 77% des sondés, le premier facteur d’attractivité. Il est suivi par la recherche d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso (44%) et la situation géographique (40%). Outre le fait qu’ils souhaitent bénéficier de jours de télétravail, les travailleurs sont sensibles à la proximité entre leur lieu de travail et leur lieu de vie : la localisation est fréquemment citée comme un motif de refus d’une offre d’emploi.
Le logement, nerf de la guerre
Le logement apparaît comme un des leviers à ne surtout pas négliger dans la politique d’avantages sociaux de l’entreprise. En effet, celui-ci pèse lourd dans le budget des Français. Ils y consacrent en moyenne 662 euros par mois, que ce soit en loyer (sans les charges) ou en remboursement d’emprunt, selon Opinion Way . Avec de fortes disparités en fonction des situations : pour les Franciliens, le budget moyen s’élève à 819 euros contre 770 euros en moyenne pour les propriétaires.
En cette période de flambée des prix, un quart des Français estime que son logement lui coûte trop cher par rapport à ses revenus. Pire, 33% éprouve des difficultés pour faire face à cette dépense. Cette situation concerne davantage les locataires (49%) que les propriétaires (24%). La moitié d’entre eux dit craindre de ne pouvoir faire face à la prochaine révision de loyer. Dans ce contexte, l’acquisition d’un bien peut apparaître comme un moyen de figer son budget logement et de se sécuriser. « Il existe un lien très direct entre le fait d’être propriétaire de son logement et l’impression de se mettre à l’abri, explique Laurent Permasse, Président de Sofiap et spécialiste du crédit immobilier. Avoir un logement, c’est une sécurité. Si vous avez un accident de la vie, et dans certains cas si vous perdez votre emploi, vous n’êtes pas menacé parce que vous êtes couvert par votre assurance emprunteur ».
L’aspiration à la propriété, une spécificité française
L’accession à la propriété demeure une aspiration largement partagée. Plusieurs raisons à celà : d’abord parce qu’elle offre la possibilité de se constituer un patrimoine, l’acquisition d’un bien permettant de réaliser de l’épargne forcée. Mais si les Français veulent posséder leurs murs, c’est avant tout pour pouvoir les transmettre à leurs enfants. « L’habitat est au cœur des aspirations des Français, car il s’intègre dans un schéma de transmission de patrimoine profondément ancré dans l’inconscient collectif », expose Laurent Permasse. Bien loin de la location, qui est souvent perçue comme de l’argent jeté par les fenêtres. Enfin, l’attachement des Français à la propriété s’explique par la volonté de préparer leurs vieux jours. Grâce à l’achat, ils espèrent aborder la retraite plus sereinement en se libèrant des mensualités qui pourraient peser sur leur budget.
Une accession compliquée par la remontée des taux
Mais alors que le marché de l’immobilier se grippe et que les taux d’emprunt repartent brusquement à la hausse, de nombreux salariés – majoritairement jeunes et primo-accédents – voient leur rêve d’acquisition voler en éclat. Dans ce contexte, ils se tournent vers leur employeur. 78% des salariés estiment que leur entreprise devrait les aider à devenir propriétaire selon un sondage OpinionWay. 69% des 25-40 ans seraient même prêts à changer d’entreprise pour pouvoir bénéficier d’un tel avantage. Une exigence que Laurent Permasse explique par un brouillage des frontières entre le logement, qui relève de la vie privé, et la sphère professionnelle : « Avec la pandémie et le recours massif au télétravail, les salariés ont accepté que le travail rentre chez eux. Cela a permis aux entreprises de faire des économies en réduisant les mètres carrés de bureau. Faut-il imaginer une contrepartie pour les salariés qui travaillent chaque semaine de chez eux ? ».
S’appuyer sur son employeur pour améliorer son habitat
Au-delà de l’aménagement de leur espace de travail personnel avec du mobilier de bureau et du matériel informatique ou de la prise en charge des frais générés par le travail à domicile (internet, électricité…), un autre dispositif existe pour permettre à l’entreprise de rétrocéder les mètres carrés qui ont été enlevés au bureau : le prêt subventionné. Proposé par Sofiap, filiale de la SNCF et de la Banque Postale, ce dispositif prolonge l’engagement pris par l’entreprise ferroviaire il y a plus de 100 ans envers ses cheminots pour leur permettre d’accéder plus facilement à la propriété. Aujourd’hui, Sofiap permet aux entreprises qui le souhaitent d’accompagner leurs collaborateurs dans l’achat de leur logement en prenant en charge une partie du taux d’intérêt de leur crédit.
« Aider ses salariés à se loger, ça n’a rien de nouveau. En revanche, leur permettre d’accéder à la propriété, c’est une mesure extrêmement structurante. Beaucoup plus que le versement d’une prime ou le subventionnement de l’essence qui est une mesure éphémère » estime Laurent Permasse qui voit dans les entreprises un régulateur d’inégalités et le dernier rempart pour protéger les salariés de l’inflation. Il rappelle par ailleurs que depuis l’entrée en vigueur de la loi PACTE, celles-ci sont tenues de prendre en considération les enjeux sociaux de leur activité. « Notre offre innovante et inclusive leur permet de jouer pleinement leur rôle. »
Pour se prémunir de la volatilité des marchés, l’investisseur doit diversifier ses actifs et les choisir avec attention. Il doit pour ce faire apprécier la corrélation entre deux instruments financiers et veiller au risque d’évolution de l’interdépendance entre le prix desdits actifs.
Qu’est-ce que la corrélation ?
A la manière d’un effet Papillon, une hausse ou une baisse de valeur d’un actif peut avoir des conséquences directes et sensibles sur d’autres actifs a priori très différents.Corrélation négative
Prenons un exemple simple. Quand le prix du pétrole augmente, le cours des actions des compagnies aériennes peut baisser. Pourquoi ? Tout simplement parce que la hausse du carburant des avions fait grimper les coûts opérationnels des compagnies aériennes. Cette situation peut avoir un impact défavorable sur leur rentabilité et faire baisser leurs cours. On parle alors d’une corrélation négative.
Ou positiveAutre exemple : l’impact des devises sur le cours des entreprises exportatrices. Un euro se dépréciant par rapport au dollar américain aura un impact positif sur les entreprises européennes exportant vers les États-Unis. En revanche, cela renchérira le coût des exportations pour les entreprises américaines vendant en Europe. Le même mouvement peut donc avoir une corrélation positive ou négative.
L’utilisation de la corrélation dans une stratégie de diversification
En diversifiant leur portefeuille via l’association d’actifs décorrélés, les investisseurs peuvent réduire leur exposition aux risques spécifiques à certains actifs et lisser les fluctuations de leur portefeuille dans son ensemble. Cette stratégie permet à l’investisseur de réduire les aléas et donc de dégager une performance plus régulière et plus stable. Par exemple, on peut mixer des actions d’entreprises et des obligations souveraines (emprunts d’État) car ces deux classes d’actifs sont considérées comme faiblement corrélées entre elles, voire corrélées négativement, comme cela a été largement le cas ces vingt dernières années.
Une stratégie à analyser dans le temps
Cependant, une corrélation peut évoluer dans le temps. Il est donc important de l’analyser fréquemment. Entre 2000 et 2020, les obligations et les actions ont eu tendance à évoluer en sens inverse, l’un compensant l’autre et jouant le rôle d’amortisseur de l’autre classe d’actifs. Dans les périodes de baisse des indices boursiers, les obligations permettaient ainsi de protéger le patrimoine des investisseurs. Toutefois, en 2022, les actions et les obligations ont subi des chocs réguliers et simultanément. Les deux grandes classes d’actifs qui structurent la vie des marchés – actions et obligations – ont évolué dans le même sens dans le sillage de la vague inflationniste. Aussi il est clef de savoir apprécier ce qui pourrait faire évoluer cette corrélation dans le temps.
De la même façon, un investisseur voulant investir sur l’action la plus décorrélé de l’indice Cac-40, pourrait être tenté d’acheter les actions d’Hermès ou de Véolia qui ont été les moins corrélées à l’indice phare de la Bourse en 2021. Pourtant en 2022, ce sont plutôt Thales et TotalEnergies* qui ont montré les meilleurs taux de décorrélation avec l’indice Cac 40.
*Ce sont les des deux actions qui ont le plus évolué de façon opposée au Cac 40 en 2022 (Thales + 59,49% – TotalEnergies + 33,69%) vs un Cac 40 à -12 % »
Cela montre que l’utilisation de la corrélation dans la diversification d’un portefeuille, sans être une protection totale, peut aider à limiter les risques en répartissant les investissements sur différents actifs et classes d’actifs tels que les actions, les obligations, les matières premières, les devises, l’immobilier…
Tout d’abord, il faut considérer pour cela un horizon de temps assez long. Généralement, on commence à penser à sa retraite entre 40 et 50 ans. Ce temps long est nécessaire afin de permettre d’une part de ne pas consacrer un effort trop lourd puisqu’il est lissé dans le temps et d’autre part de permettre d’opter pour des solutions avec effet de levier (crédit) et/ou des solutions d’investissement comportant un risque de perte en capital.
Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE
Pour savoir comment préparer sa retraite, la première équation à résoudre est de connaître le montant de revenu complémentaire dont j’aurai besoin lorsque je cesserai de travailler. Pour ce faire, vous pouvez contacter les organismes de retraite et des conseils en gestion de patrimoine spécialisés dans la reconstitution de carrière. L’autre élément qui vous permettra de répondre à cette question est votre budget de vie. Quelles sont vos dépenses essentielles, vos dépenses plaisir (voyage, cadeaux, etc.) ?
Dès lors que vous savez ce que vous dépensez et combien vous percevrez, vous pouvez déterminer quel est le montant de revenu à créer par le biais de votre patrimoine. Par exemple, mon train de vie est de l’ordre de 72K€ par an, mes pensions de retraite seront de l’ordre de 50K€, il me faut donc disposer de 22K€ par an de revenus complémentaires à horizon 15/20 ans.
Les différents types d’investissement « estampillés » produits retraite
On pense naturellement à trois produits : l’immobilier locatif (meublé ou nu), l’assurance-vie et le PER (Plan Epargne Retraite).
L’intérêt de l’immobilier locatif est l’attrait du revenu régulier dès lors que les locataires payent leurs loyers. La constitution d’un patrimoine immobilier se fera idéalement par le biais d’un crédit, c’est pourquoi anticiper le moment où vous aurez besoin de revenus complémentaires est crucial. Vous achetez avec un crédit d’une durée de 15 ans ou 20 ans. Compte tenu des taux actuels, la mensualité sera proche du montant du loyer si on considère un bien d’habitation et presque équivalent à votre loyer si on considère des biens à usage professionnel. Il est primordial d’aligner la durée des emprunts sur la date à laquelle vous envisagez de prendre votre retraite.
Les inconvénients de ce type d’investissement tiennent à la forte imposition des revenus fonciers. En effet, ces derniers sont imposables à la tranche marginale de votre impôt sur le revenu, ils supportent les prélèvements sociaux et le cas échéant augmentent votre IFI. Les revenus fonciers sont taxés y compris pendant la période d’amortissement du prêt car seuls les intérêts du prêt sont déductibles des vos revenus fonciers. C’est l’effet pervers des taux bas actuels.
Géraldine Métifeux, associée fondatrice du cabinet ALTER EGALE
L’assurance-vie, même si le fonds Euro n’a plus l’impact qu’il avait au début du 21ème siècle, demeure un instrument pertinent pour créer des revenus complémentaires. Désormais, l’assurance-vie permet d’intégrer tous les supports d’investissement (unités de compte) imaginables : OPC actions, OPC diversifiés, OPCI, SCPI, Private Equity, EMTN, etc.
La fiscalité de l’assurance-vie est très avantageuse à la sortie tant par le décès (clause bénéficiaire et abattement de 152 500€ par bénéficiaire tous contrats confondus, article 990 I du CGI) que les rachats en cas de vie. En effet, tout retrait est fiscalisé pour la partie d’intérêt comprise dans le montant racheté. Si votre contrat contient 40% de plus-value, lorsque vous retirerez des fonds au fil de l’eau, seuls 40% seront fiscalisés. Par ailleurs, vous bénéficiez d’un abattement sur la plus-value de 9 200€ par an (pour un célibataire).
Le PERin, dernier produit né de la Loi Pacte remplaçant PERP et Madelin. L’inconvénient tient principalement à la fiscalité en cas de sortie des sommes versées sur ce produit diminuant l’intérêt la sortie en capital. Néanmoins, demeure l’intérêt d’une épargne non liquide qui limite votre pression fiscale lorsque vous êtes en activité. L’autre attrait est de pouvoir bénéficier, selon les contrats, peu ou prou du même univers d’investissement que l’assurance-vie.
La construction d’un patrimoine de rapport combinant ces 3 éléments permettra de compléter vos revenus à la retraite. Pour mémoire, si on considère un patrimoine de rapport qui connaîtrait un rendement moyen annuel de l’ordre de 3%, alors pour créer 22K€ de revenus nets par an (avant IR), il faudrait avoir constitué 750K€ de patrimoine.
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